Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
Vom Netzwerk:
pareille ? Il est clair que vous n’êtes pas malade.
    — Comment va le garçon ? demanda-t-il.
    Jacob secoua la tête.
    — Mort. Je n’ai rien pu faire pour lui. Mais la douleur me fait oublier ma courtoisie. Je ne vous ai rien offert.
    — Personne n’aurait pu le sauver, Jacob, intervint Isaac. Tous les talents et la meilleure volonté du monde n’auraient rien pu pour votre apprenti.
    — Son père dit la même chose, et c’est pourtant un habile médecin. C’est un coup terrible pour lui. Et pour moi, ajouta-t-il d’un air sombre.
    — Je suis venu vous voir, maître Jacob, dit Pere, pour vous parler de l’homme qui vous a porté ce faux message. Il n’a pas été dépêché par moi, mais je veux savoir s’il vient de ma maison.
    — Je ne peux rien vous en dire, maître Pere. C’était une silhouette noire dans une nuit obscure.
    — Je suppose que vous n’avez pas reconnu sa voix.
    — Non. Je n’ai rien remarqué de spécial. En tout cas, je sais que ce n’était pas Roger, votre serviteur. Je me rappelle lui avoir demandé qui il était, et il m’a répondu qu’il n’était qu’un messager engagé pour l’occasion, ou ce genre de choses. N’est-ce pas, Isaac ? Vous étiez présent.
    — Oui. Il ne s’est pas montré très précis.
    — Si je n’avais pas bu autant de vin, dit Jacob avec gravité, j’y serais allé moi-même et la vie de cet enfant aurait été épargnée. Et peut-être aurais-je identifié le messager.
    — Je suppose qu’il a tout fait pour que vous ne le reconnaissiez pas, le consola Isaac.
    — Je vais rentrer chez moi questionner mon personnel. Où en est-on de la nuit ? demanda maître Pere. La lune est-elle déjà levée ?
    — Je ne puis vous répondre pour ce qui est de la lune parce que je ne la vois pas, mais la nuit n’est pas très avancée, dit Isaac. Minuit ne sonnera pas avant une heure ou deux.
    — Et la lune attendra encore une heure avant de s’élever au-dessus des murailles, ajouta Jacob. Vous devrez rentrer dans le noir.
    — Lune ou pas, si je ne puis rien pour vous assister, je vais m’en retourner, dit Pere. Je suis sincèrement désolé qu’une telle chose ait pu se produire.
    — Je vous raccompagne, lui dit Jacob. J’ai envoyé les serviteurs se coucher.
    Il sortit avec son hôte.
    — Seigneur, dit Yusuf dès qu’ils furent seuls, j’ai oublié de vous rapporter quelque chose.
    — Qu’est-ce ?
    — Une chose que les portefaix ont racontée aujourd’hui. En parlant du père Miró, j’ai oublié de vous le signaler.
    — Attends que Jacob soit sorti dans la cour.
    — Et s’il n’en fait rien ? Il voudra peut-être converser avec vous puisque nous partons demain à l’aube.
    — Je crois qu’il ira dans la cour. Il est complètement bouleversé et il ne pense pas à notre départ.
    — Je dois voir Ruth, dit Jacob en revenant dans son cabinet.
    Un cri déchira la nuit.
    — Qu’est-ce que c’est encore ?
    — C’est un nouveau-né, Jacob, qui crie comme il se doit, répondit Isaac. Dame Johana a donné naissance à un beau garçon. L’entendez-vous ? Sa mère le tient contre elle et déjà il se tait.
    — Quand est-il né ?
    — Selon ma fille, au moment où la mariée était mise au lit. Allez, mon ami, votre épouse vous attend dans la cour. J’ai quelques détails à régler avec mon apprenti.
    — Seigneur, reprit Yusuf dès que Jacob eut quitté la pièce, selon les portefaix, l’étranger qui a cherché à les engager pour attaquer notre patient est le même que celui qui a organisé son évasion.
    — Le même homme ? En sont-ils certains ?
    — Oui.
    — Voilà qui est intéressant. Pouvons-nous les trouver à cette heure ?
    — Ils traînent vers le marché aux grains jusqu’à une heure tardive.
    — Est-ce loin d’ici ?
    — Non, seigneur.
    — Alors, viens, mon garçon. Prends une lanterne et filons discrètement. Tu vas me présenter à tes amis.
     
    — Hep ! fit Yusuf. Gros, tu es là ?
    — Qui va là ?
    — Yusuf.
    — Alors je suis là.
    — J’ai amené mon maître. Il veut te poser une question ou deux à propos de l’étranger.
    — Je savais bien qu’il me causerait des ennuis, fit el Gros quand ils s’approchèrent. Ah, tu ne m’as pas dit que ton maître est le médecin aveugle. On raconte que vous faites des miracles, señor.
    — Alors ce qu’on raconte est faux. Mais je guéris parfois.
    — Et quelle maladie vous voulez

Weitere Kostenlose Bücher