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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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tourner vers la femme voilée qui se tenait à côté de son frère. Maîtresse Bonafilla, nous sommes flattés de vous recevoir dans notre demeure.
    Après ces amabilités, il se dirigea vers Isaac, Raquel et Yusuf.
    — Isaac, fit-il en le serrant contre lui, vous ne pouvez imaginer quel plaisir j’éprouve à vous revoir. L’émotion me submerge. Et ce doit être là votre fille Raquel, dont j’ai tant entendu parler.
    Raquel fit la révérence et lui sourit.
    — Ainsi que votre apprenti, Yusuf. Nous sommes réellement honorés. Ruth, ma mie, faites entrer les dames afin qu’elles se remettent des rudesses du voyage. Messires, par ici.
    Dissimulée jusque-là dans la pénombre relative de la porte, une femme au visage avenant et aux yeux vifs s’avança.
    — Vous êtes les bienvenues, dit-elle d’une voix douce, avant de conduire dans l’escalier Raquel et Bonafilla, suivies des servantes.
    — Je suis sincèrement désolé de ne pouvoir offrir une chambre à chacun, dit Jacob, mais si Duran change d’avis et préfère rester ici, je suis certain que nous pourrons nous arranger. Si les petites pièces aménagées dans les combles vous conviennent…
    — Je serai très à l’aise chez mon cousin, s’empressa de répondre Duran. C’est un parent lointain, mais un bon ami. Nous sommes déjà descendus chez lui.
    — Dans ce cas, mes amis, nul doute que vous voudrez certainement vous débarrasser de la poussière du voyage avant de dîner. Car vous dînerez avec nous, j’espère ? ajouta-t-il à l’adresse de Duran.
    — Je suis attendu chez mon cousin.
    — Je crois que mon fils a hâte de rejoindre sa demeure, dit Astruch en riant de bon cœur.
    — Votre cousin a une fille, me semble-t-il. Dans ce cas, nous ne vous retarderons pas. Ah, Astruch, je comprends à présent pourquoi votre fils était si désireux d’assister au mariage de mon frère et de votre fille !
    — Ces cousins éloignés ont une charmante fille ? demanda Isaac. Plus gracieuse que les jeunes femmes de Gérone ?
    — Maîtresse Raquel exceptée, bien entendu, dit Duran avec galanterie. Je reviendrai plus tard, ajouta-t-il avant de repartir vers la porte du Call et la maison du cousin éloigné.
    — J’aimerais me débarrasser de la boue du voyage, dit Astruch après un bref adieu à son fils. Et je serais heureux de passer une tunique sèche.
    Dans un grand remue-ménage de coffres et de ballots, Astruch fut installé dans une belle chambre où il pourrait se laver et se changer.
    — Et vous, Isaac, proposa Jacob qui avait recouvré tout son sérieux, vous souhaitez également vous changer ?
    — Je suis parfaitement sec. Et Yusuf l’est également, à ce que je crois.
    — Oui, seigneur, confirma le jeune garçon en s’adressant à lui de la façon qu’il adoptait toujours quand ils étaient seuls.
    — Il nous suffira de nous laver les mains et le visage pour affronter le monde.
    Jacob demanda de l’eau et une serviette pour leurs ablutions.
    — J’ai hâte de converser avec vous, mais je vous en prie, Isaac, amenez votre apprenti et venez examiner mon patient.
    — Pouvez-vous envoyer quérir Raquel sans déranger les femmes ?
    — Je m’en charge, seigneur, proposa Yusuf. Si maître Jacob veut bien m’indiquer le chemin. J’ai l’habitude d’aller chercher maîtresse Raquel, ajouta-t-il en guise d’explication.
    — Il traîne toujours dans les appartements des femmes, hein ? dit Jacob avec amusement. Mais je te préviens, une stature un peu plus prononcée et du poil au menton, et elles te mettront à la porte. En attendant, emprunte cet escalier et tourne à droite, monte encore quelques marches puis sur la gauche. Amène-la ici.
    — Son état s’est-il amélioré depuis que vous m’avez écrit ? demanda Isaac quand Yusuf eut quitté la pièce.
    — C’est difficile à dire. Vous vous rendrez mieux compte quand je vous aurai conduit jusqu’à lui. Je vous serai très reconnaissant si vous pouvez ajouter vos connaissances à ma compréhension du problème.
    — Ce que je peux faire, je le ferai volontiers. Raquel et Yusuf assisteront votre apprenti. Je ne doute pas qu’il appréciera d’être relevé.
    — Pour l’heure, dit Jacob d’un air tendu, je n’ai pas de disciple.
    — Mon bon Jacob, comment avez-vous pu vous arranger ?
    — Ma Ruth m’aide beaucoup, ainsi que sa servante, qui est une âme fidèle. Quand le patient est arrivé, j’ai décidé de renvoyer

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