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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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pâle, lui dit Raquel. Puis-je vous apporter quelque chose ?
    — Non, merci. Je ne veux rien qu’un endroit tranquille où je puisse me reposer.
    — Allez dans votre chambre. Je ne vous dérangerai pas, je vous le promets.
    — Merci. Je reviendrai vous aider dès que possible.
    Sur ce, elle sortit à toute allure.
    — Mon Dieu, fit Ruth.
    — Ça ira mieux dans un instant, assura Raquel. Ne vous en faites pas pour elle.
    — Ce n’est pas elle qui m’inquiète, mais devoir vivre avec une femme qui prend la migraine rien qu’en écrasant des épices… J’aurais souhaité pour David une femme plus utile à la maison.
    — Avec sa dot, il n’en aura pas besoin, répondit sèchement Raquel. Vous pourrez engager une autre servante. Mais David n’aura-t-il pas sa propre maison ?
    — Un jour, peut-être, lâcha Ruth d’un air distrait. Maître Samiel Caracosa m’a proposé de l’aide pour aujourd’hui et pour demain. Je me demande si je dois accepter.
    — Le cousin de maître Astruch ?
    — Lui-même.
    — Dans ce cas, pourquoi refuser ?
    — J’accepterais volontiers, sauf qu’il n’y a personne pour aller lui porter un message.
    — Est-ce donc si loin ?
    — C’est en dehors du Call, là où se dressent les belles demeures. Celle-ci est l’une des plus grosses du Call et, comme vous pouvez le constater, elle n’est pas très impressionnante. C’est pourquoi maître Samiel a invité Duran à descendre chez lui. Il peut accueillir autant d’invités qu’il le souhaite.
    — Je me chargerai de votre message, maîtresse, dit une voix.
    Ruth se retourna.
    — Yusuf, tu es très serviable, mais tu ignores l’emplacement de cette maison.
    — N’en croyez rien, répliqua Rachel. Yusuf sait toujours tout. N’est-ce pas vrai ?
    — Je m’y suis rendu avec Duran, dit le garçon. Rien que pour voir à quel point elle était grande. Je sais où elle est.
     
    Yusuf fut chaleureusement accueilli dans la maison de Samiel Caracosa. La servante partit au plus vite, porteuse d’un message expliquant que Yusuf resterait dîner avec eux. Car, comme l’avait dit maître Samiel, « maîtresse Ruth a déjà assez de monde à nourrir, sans compter les préparatifs du mariage ».
    — J’irai l’aider demain, proposa son épouse, une femme agréable et active.
    Le dîner fut copieux, varié et détendu. Quand il eut terminé, Yusuf revint lentement vers le Call pour ne pas retomber trop vite dans la frénésie des préparatifs. Son itinéraire le conduisit d’abord vers le sud de la ville. Là, du haut de la colline, il put voir le palais se dresser dans toute sa splendeur sur les hauteurs voisines. Puis il passa voir ses amis qui jouaient aux dés sous les arches du marché aux grains.
    Il était accroupi dans la poussière à les observer quand il vit du coin de l’œil un tourbillon de soie rouge. Il se retourna et aperçut Bonafilla, accompagnée d’Ester, qui se dirigeait vers la rue où tavernes et rôtisseries se regroupaient au sud du marché. Sa connaissance de la ville n’était pas ancienne, mais il était persuadé qu’elle s’aventurait dans un quartier peu recommandable pour une jeune dame respectable escortée de sa seule servante.
    El Gros remarqua l’intérêt qu’il lui portait.
    — Elle vaut le coup d’œil, non ?
    — Je me demande ce qu’elle fait ici, dit Yusuf d’un air détaché.
    — J’en sais rien.
    — Peut-être qu’elle retrouve son amant, suggéra Roger en oubliant un instant la partie. Tu joues ?
    — Ou peut-être qu’elle en cherche un nouveau, dit el Gros. Tu la connais ? demanda-t-il, les yeux brillants de curiosité.
    Yusuf fit non de la tête en ayant l’air le plus sincère possible. Quoi qu’elle fît, il ne voyait pas l’intérêt d’attirer l’attention sur elle.
    — Elle traîne par ici aussi souvent que toi, mon gars, reprit el Gros. Elle a bien une raison. Et elle est toujours avec la même femme.
    — Sa servante, dit Yusuf, oubliant un instant qu’il était censé ne pas la connaître.
    — Sûrement, oui. Une femme vêtue comme ça doit avoir une servante, non ?
    — Des habits différents chaque jour, remarqua Ahmed. Elle est riche.
    — On dirait bien, répondit Yusuf avant de s’intéresser à la partie.
    Peu après, cependant, il s’excusa et disparut dans la rue où elle s’était engagée.
     
    Il la trouva sur une petite place, non loin de là. Son seul autre occupant en ce paisible dimanche

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