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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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bravement. Mange. » Elle a enfoncé un morceau de pain
au miel dans ma bouche et m’a embrassé doucement sur les lèvres.
    « Encore un jour, lui ai-je murmuré en la tirant à moi,
et nous serons ensemble pour toujours. »
    Oh ! Que n’ai-je dit autre chose, car le pain et le
miel étaient toujours chauds dans ma bouche quand Iwan a frappé à la porte.
« Will Écarlate ? Tu es là, Will ?
    — Oui, je suis là, lui ai-je crié en réponse. Entre.
Nous avons du pain et du miel si tu as faim. »
    Il a ouvert l’étroite porte de planches et a passé la tête
dans la hutte. Je ne sais pas ce qu’il s’attendait à trouver. « Oh, a-t-il
dit en voyant Nóin, je vous demande pardon, je…» Il a baissé les yeux, tout
confus. « Je dois vous arracher Will. Notre seigneur Bran a convoqué un
conseil de guerre.
    — Ça m’a l’air bien sérieux, ai-je dit en prenant un
autre morceau de pain avant de me lever pour le suivre. Les soldats ne se
reposent jamais », ai-je soupiré juste avant de me retourner pour voler un
autre baiser à Nóin.
    « Pars. » Elle m’a congédié d’une bise furtive.
« Plus tôt tu reviendras. »
    Une fois dehors, j’ai emboîté le pas d’Iwan. « Une
belle femme que voilà, a-t-il dit pensivement. Tu es un homme sacrément
chanceux, Will.
    — Je sais. Jamais je n’oublie de prier Dieu.
    — J’en connais qui auraient bien cueilli cette fleur
pour leur propre compte.
    — Oui, ai-je admis. Siarles, par exemple. Mais tu veux
dire que tu étais sur les rangs, toi aussi ?
    — L’idée m’a traversé l’esprit, m’a-t-il avoué. Mais,
non, non…» Il a soupiré. « Je suis trop vieux.
    — Trop vieux ? Par les ossements de Job !
D’où sors-tu une idée pareille ? C’est Siarles qui t’a dit ça ?
    — Quelque chose comme ça.
    — Eh bien, c’est un vilain mensonge, Iwan, mon ami.
N’écoute pas ce genre de stupidités malveillantes ; elles vont
t’embrouiller le peu de cervelle qui te reste de ce que Dieu t’a donné. »
    Les autres étaient déjà rassemblés dans la hutte de Bran
quand nous sommes arrivés. Nous sommes entrés pour nous installer autour du
foyer. Angharad n’était pas encore revenue de son séjour dans la grotte, mais
Tuck avait pris sa place à la droite de Bran, et Mérian se trouvait à sa
gauche. Je me suis assis à côté de la porte et j’ai attendu de voir ce que les
autres allaient décider. Une fois tout le monde prêt, Bran a fait un signe de
tête à l’adresse de Tuck, qui a débuté une longue invocation.
    Levant son visage rond vers les deux invisibles, il a
dit : « Éternel Rédempteur, Tout-Puissant Trois en Un, Toi qui vois
et entends tout, écoute notre prière ! Nos ennemis sont nombreux et
puissants. Bénis nos débats en cette belle matinée, que nous puissions
connaître tes voies nous concernant dans les jours à venir et nous y
assujettir. Protège-nous des ignobles tromperies du Méchant, et des armes de
tous ceux qui nous souhaitent du mal. Sois notre forteresse et notre bouclier
en ces heures d’épreuve…» Ses lèvres ont bougé quelques instants encore, mais
sa voix n’était plus audible.
    Dans le silence qui a suivi, Bran a ajouté : « Par
le pouvoir qui vient d’être invoqué, nous voulons la justice pour nos gens.
Nous les voulons libérés de l’usurpateur et de tous ceux qui les oppriment.
Nous demandons au Seigneur Tout-Puissant, toujours prompt à aider ses enfants,
de nous guider dans la tâche qui nous attend et de nous accorder l’assurance de
la victoire. »
    Nous avons tous prononcé notre « Amen ». Puis Bran
s’est mis à sourire.
    Oh, il était aussi changeant que l’eau ! Son sourire
était aussi sombre que la lueur effrayante dans ses yeux. Il regorgeait de
malice comme un diablotin, ça le démangeait manifestement de répandre désordre
et discorde parmi nos ennemis. Il était si enthousiaste que j’ai senti mon
propre sang s’échauffer, comme si nous étions partis en chasse dans la forêt et
que nous avions trouvé un beau cerf à rapporter à la maison.
    « Il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas à
son propos, a-t-il dit en tirant sur la ficelle autour de son cou, mais je suis
convaincu que nous n’en apprendrons pas davantage en le gardant ici. Il a déjà
causé mort et destruction ; je ne compte pas attendre qu’il fasse plus de
mal au peuple de l’Elfael qu’il n’en a déjà fait.
    — Écoutez-le !

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