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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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ceinture, enfila sa cape et ses
gants et retourna sur la grand-place, à présent noire de monde. Des torches
avaient été allumées, et le feu de joie flambait déjà. À en juger par ce qu’il
entendait, certains avaient déjà commencé à fêter l’événement. Les esprits
étaient ivres de chants, et une odeur de poils brûlés flottait dans
l’air ; quelqu’un avait balancé un chien mort dans le feu de joie,
nota-t-il avec dégoût. C’était une vieille superstition, qu’il détestait tout
particulièrement.
    Il traversa la place bondée jusqu’au corps de garde, pour
donner ses ultimes instructions au marshal et à ses hommes. Du coin de l’œil,
il remarqua un groupe de marchands itinérants qui exposaient leurs
marchandises. Les imbéciles ! Le festin était sur le point de commencer,
et voilà qu’eux arrivaient quand tous les autres avaient fini leur journée et
s’apprêtaient à faire la fête. Deux femmes, qu’il n’avait jamais vues
auparavant, s’attardaient dans un coin, sans doute attirées par la possibilité
de faire une affaire avec quelque commerçant avide de conclure au moins une
vente avant le début des pendaisons.
    Une fois au corps de garde, il donna ses instructions au
sergent, qui semblait assez sobre à présent. Cela fait, il se rendit aux
quartiers de l’abbé pour partager une coupe de vin en attendant le début des
festivités. « Eh bien ! dit l’abbé Hugo comme de Glanville avançait
dans la pièce. Gysburne est venu me voir. Il ne vous aime pas beaucoup.
    — Non, admit le shérif, mais s’il apprenait à suivre
des ordres simples, nous pourrions au moins trouver un terrain d’entente.
    — Un terrain d’entente, ha ! grogna l’abbé Hugo.
Vous ne l’aimez pas beaucoup, vous non plus. » Il versa du vin dans un
verre à pied en étain et le poussa vers de Glanville à travers la table.
« Personnellement, je me moque bien de savoir comment vous vous entendez,
mais vous pourriez au moins avoir le respect de me demander la permission, avant
de donner des ordres à mes soldats comme s’ils étaient les vôtres.
    — Vous avez raison, bien sûr, Monseigneur. Je vous prie
de bien vouloir me pardonner. Cependant, permettez-moi juste de vous rappeler
que je sers vos intérêts, et pas l’inverse – et avec l’autorité du roi qui
plus est. J’exige que les choses soient faites correctement, et le marshal
s’est relâché ces derniers jours.
    — Tut ! » L’abbé s’éventa avec ses mains et
fronça les sourcils comme s’il sentait quelque chose de rance. « On dirait
deux oiseaux qui s’ébouriffent les plumes en feignant de ne pas être reconnus à
leur juste valeur. Buvez votre vin, de Glanville, et oubliez ces petits
différends. »
    Ils commençaient à discuter des dispositions prévues pour la
soirée quand le gardien les interrompit pour leur annoncer l’arrivée du comte
Falkes. Il apparut quelques instants plus tard, enveloppé de la tête aux pieds
dans une cape doublée. Son mince visage était encore rouge du trajet depuis son
château, ses cheveux pâles ébouriffés par les rafales de vent. À tout point de
vue, il donnait l’impression d’être un enfant perdu, inquiet. L’abbé salua son
hôte et lui versa une coupe de vin. « Le shérif et moi parlions à
l’instant du divertissement spécial. »
    Une expression de déception résignée voleta sur les traits
émaciés du comte Falkes. « Alors, vous pensez qu’il n’y a aucun
espoir ?
    — Que les articles volés nous soient rendus ? Oh,
il y a de l’espoir, oui. Mais je crois que nous allons devoir tordre quelques
cous bretons d’abord. Une fois qu’ils auront compris que nous ne plaisantons
pas, ils ne seront que trop désireux de nous les rendre. » Un sourire
malicieux aux lèvres, le shérif but son vin à petites gorgées. « Je ne
sais toujours pas ce qu’il y avait de si important pour vous dans ces coffres
volés. »
    Voyant Falkes ouvrir la bouche pour répondre, l’abbé Hugo
expliqua à la hâte : « C’est, je crois, au baron qu’il faut poser la
question. Le comte et moi avons juré le secret. »
    Le shérif fit une moue de réflexion. « Une chose que le
baron préférerait garder secrète – une affaire de vie et de mort,
peut-être.
    — Croyez bien que c’est ainsi, confirma le comte. Même
si ce n’était pas le cas au début, ça l’est à présent. Et c’est à vous que nous le devons. »
    Prompt à discerner la

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