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1941-Le monde prend feu

1941-Le monde prend feu

Titel: 1941-Le monde prend feu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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rade. Certains d’entre ces sous-marins avaient
accroché sur le pont de petits submersibles de poche qui, guidés par deux
hommes, devaient pénétrer dans le port. Celui qui était arrimé au I.24 était
commandé par le jeune enseigne Sakamaki qui se présenta au commandant Hashimoto
vêtu d’un slip et d’un blouson de cuir, sa tenue de combat. Il portait le
bandeau blanc. Sakamaki s’inclina. C’était l’heure de la séparation des deux bâtiments.
     
    C’est peu après, à 3 h 42, ce dimanche 7 décembre
1941, que l’enseigne de vaisseau McCoye, à bord du dragueur de mines Condor ,
aperçoit, à 50 mètres, un sillage laissé par un périscope de sous-marin. Il
lance un message optique au contre-torpilleur Ward. Le capitaine
Outerbridge, qui commande le Ward, craint d’abord qu’il ne s’agisse d’un
bâtiment américain en manœuvre, mais il décide de bombarder le sous-marin :
« Nous avons attaqué, fait feu et lâché des grenades sous-marines contre
un sous-marin opérant dans la zone militarisée », câble-t-il.
     
    Il est déjà 6 h 55, bientôt 7 heures, l’heure
du petit déjeuner sur les navires, dans les réfectoires des bases aériennes. Les
hommes de service traînent. C’est dimanche. Il fait encore plus beau que d’habitude.
Les permissionnaires se préparent à quitter les navires, après le lever des
couleurs à 8 heures, souvent en présence de la fanfare assemblée sur la
plage arrière des cuirassés.
     
    À 7 h 02, dans le poste de radar d’Opana, le plus
au nord de l’île, les soldats Lockhard et Elliott attendent le camion qui
apporte le petit déjeuner. Il est en retard. Ils regardent machinalement l’écran
radar. Ils sont stupéfaits. Il semble qu’un vol massif d’avions se dirige vers
l’île. Les appareils se rapprochent à grande vitesse. Elliott communique au
centre d’information de Fort Shafter : « Un grand nombre d’avions
fonce vers nous, venant du nord, 3 degrés est. »
    Il est 7 h 10. Le lieutenant Tyler qui reçoit le
message n’occupe ce poste que depuis quatre jours. « Ne vous en faites
donc pas, dit-il, il ne peut s’agir que d’avions amis, sans doute les
forteresses volantes B-17 qui doivent arriver ce dimanche de Californie. »
Elliott, pourtant, reste devant les écrans radars. Les avions progressent. Ils
sont 183 et constituent la première vague d’attaque japonaise qui a quitté les
porte-avions à 6 heures.
    À 7 h 15, la deuxième vague de 168 avions
décolle. Peu après, Elliott « perd » ses avions sur les écrans radars.
Les appareils qui contournent l’île sont dans l’ombre des collines qui les
masquent. Il est 7 h 35. À cet instant, le commandant Fushida, qui
dirige la vague d’assaut, aperçoit à travers les nuages blancs la côte d’Oahu
et, bientôt, tous les navires, les hangars, les avions alignés en rangs serrés
sur les pistes. Il manque les porte-avions, mais l’essentiel de la flotte
américaine du Pacifique est là. Le commandant Fushida regarde autour de lui les
bombardiers-torpilleurs en piqué qui volent en formation et, au-dessus, les
bombardiers « horizontaux » qui lâcheront leurs bombes après les
torpilles.
    Il est 7 h 49. Fushida donne l’ordre d’attaque. Il
commence son piqué jusqu’au ras des flots. Il va lancer sa première torpille
contre ces navires sur le pont desquels il aperçoit les marins en tenue blanche
qui s’alignent pour le salut aux couleurs. Les instruments des fanfares
brillent dans le soleil. Rien ne peut plus protéger cette flotte américaine !
Fushida, avant même d’avoir attaqué, envoie à l’amiral Nagumo le message de
victoire : « Tora, Tora, Tora ! » Il est 7 h 53, ce
dimanche 7 décembre 1941. Une guerre commence.
     
    Durant plusieurs minutes, personne à Pearl Harbor ne l’imagine.
Le contre-amiral Furlong, qui prend son petit déjeuner à bord du mouilleur de
mines Oglala, s’écrie en voyant tomber une bombe près du navire :
« Quel est ce pilote stupide qui a mal fixé son dispositif de bombardement ? »
    Le général Short, en entendant les premières explosions, est
persuadé qu’il s’agit de manœuvres de la marine et, naturellement, l’amiral
Kimmel ne l’a pas averti. Un marin du California commente le passage des
chasseurs japonais Zéro : « Il doit y avoir un porte-avions russe qui
nous rend visite. J’ai vu nettement les cercles rouges sous les ailes. »
Et il assure que l’un des

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