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4 000 ans de mystifications historiques

4 000 ans de mystifications historiques

Titel: 4 000 ans de mystifications historiques Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gérald Messadié
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consacrera une étude, expliquant l’origine œdipienne de sa névrose.
    Mais le Dr Grayson, de la Maison Blanche, assure à la nation en 1913 que le président est en parfaite condition physique. Et Wilson est réélu en 1916. Son horreur de la guerre le retient d’intervenir dans le conflit qui déchire le Vieux Continent ; il ne s’y résoudra qu’en 1917, lorsqu’il comprendra que l’Amérique elle-même est menacée  (38) .
    Sa condition générale s’aggrave : à Paris, le 3 avril 1919, des coliques violentes, la présence de sang dans les urines, des spasmes de la jambe gauche et de la moitié gauche de son visage, accompagnés de délires, contraignent sa délégation à le rapatrier à Washington. Il était temps : il avait interdit aux membres de celle-ci de circuler en auto et soupçonnait les Français de chercher à l’empoisonner.
    Quand il arrive à Washington, le bras gauche est définitivement paralysé. Alerté par le secrétaire d’État Robert Lansing, le Sénat s’inquiète. Avec la complicité du Dr Grayson, Mme Wilson parvient à duper les sénateurs, qui sont reçus un par un dans le bureau présidentiel ; ils n’y voient que du feu ; elle les assure qu’une démission du président aurait un mauvais effet sur le pays et même compromettrait sa santé. Et, pendant quelque temps, c’est elle qui dirige les États-Unis.
    « Plus jamais ça », dira-t-on. Mais si.
    *
    Quand John Fitzgerald Kennedy est investi président des États-Unis, le 20 janvier 1961, sa seule apparence plaide pour son irréprochable santé physique et morale ; à quarante-trois ans, il rayonne d’énergie. Les frères Kennedy sont tous des sportifs, la presse publie des photos où ils jouent au squash. La presse s’évertue à satisfaire la curiosité d’un public avide d’informations sur la vie privée de ses dirigeants, et des reporters font une chasse constante aux petites indiscrétions sur le nouvel occupant de la Maison Blanche et ses proches. On sait que Kennedy a subi une blessure dans le dos pendant la guerre, mais cela ajoute à son palmarès : en 1943, le PT-109, une vedette rapide sur laquelle il naviguait dans le Pacifique, au large des îles Salomon, a été coulée par une torpille japonaise, et c’est alors qu’il a été blessé. Ce n’est pas tout à fait exact : la blessure de 1943 a réveillé et aggravé une blessure ancienne, subie lors d’un match de football en 1937 et qui a provoqué la rupture d’un disque intervertébral. Les souffrances sont parfois aiguës. L’Amérique compatit.
    En 1954, la chirurgie a fait des progrès : on peut insérer à la place du disque rompu un disque artificiel qui met fin au douloureux écrasement du nerf, qui rend parfois la victime invalide. Kennedy décide de recourir à cette solution. En octobre de cette année-là, il se fait opérer dans un hôpital new-yorkais et là, surprise, le choc opératoire entraîne une décompensation brutale, c’est-à-dire une faillite des mécanismes régulateurs de l’organisme. Son état paraît désespéré, on lui administre l’extrême-onction. Mais il se remet lentement. Quatre mois plus tard, une infection staphylococcique impose une deuxième intervention. Nouvelle décompensation, nouvelle extrême-onction. Et une fois de plus Kennedy se remet, mais lentement.
    Ces deux réactions anormales au choc opératoire, la décompensation et l’infection staphylococcique, sont causées par une défaillance des capsules surrénales, des glandes qui diffusent dans l’organisme des hormones essentielles au métabolisme, à l’équilibre des composants du sang, à la résistance aux infections ou au stress. Non traitée, cette défaillance finit par entraîner la mort par affaiblissement. Quelques médecins le savent : John Fitzgerald Kennedy souffre de la maladie d’Addison, dite aussi « maladie bronzée », parce qu’elle entraîne une hyperpigmentation de la peau. Il le sait lui aussi depuis qu’il a été hospitalisé dans un hôpital militaire, en 1948.
    Mais le public américain l’ignore. Et il tient son teint naturellement hâlé pour un signe de santé et de vie en plein air.
    *
    S’il est encore en vie en 1961, Kennedy le doit à la cortisone, commercialisée dans les années 1950. Or, en traitement au long cours, celle-ci agit comme une drogue hallucinatoire. Et elle stimule la sexualité. D’où les besoins apparemment pressants que des témoins indiscrets ont

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