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Aesculapius

Aesculapius

Titel: Aesculapius Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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et aurait collaboré aux meurtres. L’animal aurait été protégé d’une cuirasse en cuir de sanglier, comme les chiens de guerre, expliquant qu’on lui ait tiré dessus sans gravement le blesser.
    Les théories impliquant des hommes – et quels qu’aient été les véritables coupables – semblent les plus convaincantes. La bête était trop rusée pour qu’il s’agît d’un simple animal. De plus, des témoignages faisaient état de blessures « franches et nettes au cou » dans le cas des victimes décapitées, ce que ne provoqueraient pas des crocs. Les différentes personnes ayant vu la bête ne parlèrent pas d’un loup, pourtant bien connu des paysans à l’époque, mais d’un animal « avec une grosse tête, des flancs rougeâtres, une bande sombre sur le dos et des pattes terminées de longues griffes ». Enfin, il existe un témoignage qu’il faut, sans doute, traiter avec beaucoup de circonspection : la bête se serait assise sur son postérieur en levant les pattes de devant, ce qui est bien davantage la posture d’un homme. Elle aurait eu des boutons sur le ventre, suggérant un déguisement de peaux. Certains auteurs relatent qu’après que Jean Chastel eut tué le canidé en question, les crimes cessèrent définitivement et qu’il devint très mystique.
    On ne saura sans doute jamais la vérité et les différentes interprétations continueront de coexister. Toutefois, l’invention d’une bête monstrueuse et sauvage, dans ces périodes où se mêlaient superstition et terreur de l’inconnu, était idéale pour dissimuler des meurtres en série bien humains !
     
    B ONIFACE  VIII (Benedetto Caetani) (vers 1235-1303) : Cardinal et légat en France, il devint pape sous le nom de Boniface VIII. Il fut le virulent défenseur de la théocratie pontificale, laquelle s’opposait au droit moderne de l’État. Il fut également l’auteur de lois anti-femme et fut soupçonné, sans qu’il existât de preuve, de pratiquer la sorcellerie et l’alchimie afin de préserver son pouvoir. L’hostilité ouverte qui l’opposa à Philippe le Bel commença dès 1296. L’escalade ne faiblit pas, même après sa mort, la France tentant de faire ouvrir un procès contre sa mémoire.
     
    C LÉMENT  V (Bernard de Got) (vers 1270-1314) : Il fut d’abord chanoine et conseiller du roi d’Angleterre. Ses réelles qualités de diplomate lui permirent de ne pas se fâcher avec Philippe le Bel durant la guerre franco-anglaise. Il devint archevêque de Bordeaux en 1299 puis succéda à Benoît XI en 1305 sous le nom de Clément V. Redoutant d’être confronté à la situation italienne qu’il connaissait mal, il s’installa en Avignon en 1309. Il temporisa avec Philippe le Bel dans les deux grandes affaires qui les opposèrent : le procès contre la mémoire de Boniface VIII et la suppression de l’ordre du Temple. Il parvint à apaiser la hargne du souverain dans le premier cas et se débrouilla pour circonscrire le second. Clément V est connu pour sa prodigalité vis-à-vis de sa famille, même distante. Il dépensa sans compter les deniers de l’Église afin de faire construire en son lieu de naissance (Villandraut) un château somptueux qui fut achevé en six ans, un temps record à cette époque, preuve des moyens mis en œuvre.
     
    G UILLAUME DE N OGARET (vers 1270-1313) : Homme austère d’une vaste intelligence et d’une foi profonde, ce docteur en droit civil enseigna à Montpellier puis rejoignit le conseil de Philippe le Bel en 1295. Il participa, d’abord de façon assez occulte, aux grandes affaires religieuses qui agitèrent la France. Nogaret sortit ensuite de l’ombre et joua un rôle prépondérant dans l’affaire des Templiers et dans la lutte du roi contre la mémoire de Boniface VIII. La position de Nogaret était délicate : il voulait à la fois sauver la France et l’Église alors que le roi avait décidé de se défaire de la théocratie pontificale. Il devint chancelier du roi pour être ensuite écarté au profit d’Enguerrand de Marigny, un proche de la reine Jeanne de Navarre, avant de reprendre le Sceau en 1311.
     
    I NQUISITION MÉDIÉVALE   : Il convient de distinguer l’inquisition médiévale de la Sainte Inquisition espagnole. Dans ce dernier cas, la répression et l’intolérance furent d’une violence qui n’a rien de comparable avec ce que connut la France. Ainsi, plus de deux mille morts sont recensés en Espagne durant le seul

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