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Aesculapius

Aesculapius

Titel: Aesculapius Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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à la jeune femme.
    Au fond, il ne s’agissait pas de dissimuler une bonne part de la vérité à son époux, mais de le protéger des autres. Forte de cette absolution, elle termina son gobelet, la tête lui tournant un peu.
    1 - Peureuse. Dans des cas rares, pouvait également désigner un individu qui usait de flatteries pour parvenir à ses fins.
    2 - Armoire montée sur quatre pieds, fermée de deux vantaux, dont l’intérieur était équipé d’une multitude de tiroirs, dont certains secrets permettant de dissimuler des objets précieux.
    3 - Large bande de tissu passant sous le menton, qui maintenait la coiffe sur la tête.
    4 - Cette forme plurielle fut abandonnée au profit d’« étals ».
    5 - C’est avant tout un vendeur de pain qui peut l’acheter à un fournier de campagne. Le métier est très réglementé et le nombre des boulangers limité.
    6 - Il ne vendait que de la viande de bœuf et de mouton. Il s’agit en général de bourgeois qui investissent et font tenir les étals par des valets.
    7 - Les mercredis, vendredis, samedis, veilles de fêtes, sans oublier les quarante jours du Carême et l’Avant.
    8 - La loi leur impose en effet de ne conserver les poissons que deux jours, sans compter l’acheminement depuis le point de pêche. Les poissons frais et chers, le plus souvent de mer, sont le plus souvent transportés par coursier rapide.
    9 - On est grand consommateur de parfums et de cosmétiques au Moyen Âge. Sans doute est-ce le résultat d’une hygiène approximative, quoique très supérieure à ce qu’elle deviendra plus tard, mais également au fait que la sous-alimentation chronique, notamment en produits frais, engendre un vieillissement plus rapide contre lequel, tous, notamment les femmes, luttent avec force préparations. Ces dernières sont vendues par les merciers, les apothicaires et les épiciers.
    10 - Il existe à cette époque beaucoup de préparations pour garantir une jolie voix.
    11 - Charcutier.
    12 - Boudin.
    13 - Brouette. Elles étaient alors équipées de deux petites roues à l’avant, les rouettes.
    14 - Faire accroire quelque chose de faux.
    15 - Une série d’étés pluvieux et frais conduira quelques années plus tard à de grandes famines.
    16 - Fardeau. A donné portefaix.

XXXII
    Saint-Ouen-en-Pail, août 1306, ce même jour
    L orsque Druon, Léon et Jean Lemercier pénétrèrent chez Séraphine à l’aide de la clef qu’Annette avait remise à son époux, le temps semblait s’être figé dans la salle de la masure. Le corps de la vieille femme pendant de la poutre maîtresse évoquait un pauvre pantin. Ses pieds n’étaient qu’à quelques pouces* du sol de terre battue. Léon et Jean se signèrent. Druon détailla l’endroit. Il ne s’étonna guère de la pauvreté de la masure : elle était si commune. En revanche, une sorte de peine diffuse l’envahit et il fut certain que Léon la partageait. Une vie de créature humaine s’était achevée, dans le désespoir et la solitude. La vie d’une pauvre miséreuse qui n’avait jamais sans doute espéré davantage de l’existence que le privilège de parvenir à se nourrir. Druon ne s’appesantit pas sur l’injustice du monde. Après tout, certains naissaient riches et puissants, d’autres gueux, ainsi allaient les choses. Mais mourir seule, telle une bête, lui paraissait une cruelle punition que n’avait sans doute pas méritée Séraphine. Il se reprit et déclara :
    — Il nous faut la descendre et l’allonger sur son grabat. Il serait indigne qu’elle reste ainsi.
    Les deux autres hommes se précipitèrent. Léon, dont la tête touchait la poutre, tira sa dague et coupa la corde pendant que Jean retenait la défunte par les jambes afin d’éviter qu’elle s’affale d’irrespectueuse façon.
    Druon ne leur proposa pas son aide, tournant lentement sur lui-même. Un détail crucial le frappait.
    — Messire Jean, hormis votre épouse, qui a pénétré ici après cette affreuse découverte ?
    — Personne… Enfin si… Gilbert, qui tient l’éventaire de pots non loin dans la rue. Je me proposais de le soudoyer afin de nous garantir son silence. Pour Séraphine… Ensuite, ma tendre épouse fort bouleversée l’a vertement tancé et il est sorti. Elle a refermé à clef derrière elle.
    — Ainsi que j’avais compris, donc.
    Léon souleva la pauvre femme telle une plume et la déposa sur sa paillasse avec une déroutante délicatesse. Druon s’agenouilla à côté

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