Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
vacarme, les gardes pénétrèrent dans la chambre et i .mmobilisèrent l'intrus. Comprenant ce qui s'étajt passé, l'officler qui était a leur tête s exclama: " Attentat contre la vie du roi ! Conduisez-le au sous-sol afin qu'il soit tor turé pUiS exécuté. " Mais Barsine se jeta aux pieds d Alexandre en pleurant: " Sauve-le, mon seigneur, sauve la vie de mon fils je t'en conjure ! "
…téocle lui lança un regard méprisant avant de dire à Alexandre: " Il vaut mieux pour toi que tu me tues car je retenterai mille fois le geste que je viens d'accompiir tant que je n'aurai pas réussi à venger la vie et l'honneur de mon père. " Il tremblait encore d'excitation, et la haine lui incen diait le coeur. D'un signe, le roi intima aux gardes l'ordre de se retirer.
" Mais sire..., protesta l'officier.
--Sortez ! s'écria Alexandre. Ce n'est qu'un enfant, ne le voyez-vous pas ? " Et l'homme obéit. Puis le roi se tourna à nouveau vers Etéocle: "
L'honneur de ton père est sauf, et sa vie lui a été ôtée par une maladie mortelle.
-- Ce n'est pas vrai ! s'écria le garçon. Tu l'as fait empoi sonner et maintenant... maintenant, tu prends sa femme. Tu n'as pas d'honneur ! "
Alexandre s'approcha de lui et répéta d'une voix ferme: " J'admirais ton père, il était à mes yeux le seul adversaire digne de moi, et je n'avais qu'un seul rêve: pouvoir l'affronter en duel. Je ne l'aurais jamais fait empoisonner, car je me bats contre mes ennemis à visage découvert, l'épée et la lance au poing. quant à ta mère, c'est moi qui suis sa victime, moi qui ai perdu le sommeil et la sérénité pour elle. L'amour a la force d'un dieu, une force inéluctable. L'homme ne peut lui échap per ni l'éviter, de même qu'il ne peut échapper au soleil et à la pluie, à la naissance et à la mort. "
Barsine sanglotait dans un coin de la pièce, le visage caché dans ses mains.
" N'as-tu rien à dire à ta mère ? demanda le roi
--Depuis l'instant o˘ tes doigts l'ont touchée, elle a ceS~é d'être ma mère, elle n'est plus rien. Tuez-moi, c'est dans votre L
ntérêt. Sinon, c'est moi qui vous tuerai: je consacrerai votre ang à
l'ombre de mon père, afin qu'il trouve la paix dans Hadès. "
Alexandre se tourna vers Barsine: " que doisje faire? ", it-il.
Barsine s'essuya les yeux et se maîtrisa. " Accorde-lui la iberté, je t'en prie. Donne-lui un cheval, des provisions et laisse-le partir. Le feras-tu pour moi ?
--Je t'avertis, répéta l'adolescent. Si tu me rends la liberté, j~courrai chez le Grand Roi, je lui demanderai une armure et une épée pour pouvoir me battre dans son armée.
--S'il doit en être ainsi, qu'il en soit ainsi ", répliqua ~lexandre.
Puis il appela les gardes et leur ordonna de laisser repartir jeune homme après lui avoir procuré un cheval et des pro sions.
…téocle se dirigea en silence vers la porte en essayant de dis simuler les sentiments violents qui agitaient son coeur, mais sa r ~re le retint: "
Attends. " Le jeune homme s'interrompit un i ~tant puis franchit le seuil qui donnait sur le couloir.
Barsine répéta: " Attends, je t'en prie. " Elle ouvrit un ( Ffre, en tira une arme brillante, glissée dans un fourreau, et 1 lui remit. " C'est l'épée de ton père ", dit-elle.
adolescent la prit et la serra contre sa poitrine tandis que des larmes br˚lantes roulaient sur ses joues.
" Adieu, mon fils, dit Barsine, la voix brisée par les pleurs. qu'Ahura-Mazda et les dieux de ton père te protègent. "
…téocle se précipita le long du couloir puis dévala l'escalier. Dans la cour du palais, les gardes lui tendirent la bride d'un cheval. Mais alors qu'il s'apprêtait à bondir sur l'animal, il vit une ombre surgir d'une petite porte latérale et se précipiter vers lui: son frère Phraatès.
" Emmène-moi, je t'en supplie. Je ne veux pas rester pri sonnier de ces yauna. " …téocle hésita un instant, mais son frère insistait. " Emmène-moi, je t'en prie, je t'en prie ! Je ne suis pas lourd, ce cheval nous portera bien jusqu'à ce que nous en trouvions un autre.
--Je ne peux pas, répondit …téocle. Tu es trop jeune et puis... il ne faut pas que maman reste seule. Adieu, Phraatès.
L
Nous nous reverrons dès que la guerre sera terminée. Et c'est moi qui viendrai te libérer. "
Il étreignit longuement son frère, qui fondait en pleurs, puis sauta sur le cheval et disparut.
Barsine avait assisté à la scène depuis la fenêtre dè sa chambre. La vue de ce
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