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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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couloir en un temps relativement court seront trop peu nombreux pour résister à une éventuelle contre attaque perse. Il faudra les occuper du côté du mur.
    --Je m'en charge, proposa Lysimaque.
    --Non, toi, tu m'accompagnes sur le sentier. C est Cratère qui s'en occupera avec les Agrianes, les Thraces et un bataillon d'attaquants, en essayant de limiter le plus possible les pertes. Nous attaquerons au même moment, nous d'en haut, et eux d'en bas, afin de semer la panique dans les rangs perses.
    --Il est nécessaire de convenir d'un signal, observa Cratère. Mais le couloir est trop profond pour nous permettre de distinguer des signaux lumineux, et la distance qui sépa rera nos détachements pourrait les empêcher d'entendre le moindre son.
    --Il y a un moyen, dit le berger lycien. Non loin des forti fications, l'écho rebondit plusieurs fois sur les parois du cou loir, ce qui permet d'entendre une sonnerie de trompette à grande distance. J'en ai fait l'expérience plusieurs fois avec mon cor pour tuer le temps quand je gardais les moutons. "
    Alexandre le dévisagea. " Comment te nommes-tu, Lycien ?
    --Mon maître m'appelait Ochus, ce qui signifie "b‚tard" en perse, mais mon vrai nom est Rhédas.
    --…coute-moi, Rhédas. Si tu as dit la vérité, et si tu nous permets de prendre les Perses à revers, je te couvrirai d'or: tu en auras assez pour vivre dans l'abondance le reste de tes jours, tu pourras regagner ton village, acheter la plus belle maison, des domestiques, des femmes, du bétail, tout ce que tu désires. ~>
    L'homme répondit sans baisser les yeux: " Je pourrais m'ac quitter de cette t‚che sans en attendre la moindre récom pense, sire. Les Perses m'ont réduit en esclavage, m'ont frappé et puni mille fois sans raison. Je suis prêt à partir dès que tu le souhaiteras. "
    Léonnatos passa la tête à l'extérieur. " Il ne neige presque plus.
    --Très bien, dit Alexandre. Alors, faites distribuer le pas et donnez du vin à ceux qui accompagneront Cratère. omettez une récompense en argent aux volontaires car ils vront partir aussitôt après le dîner: les Perses penseront e nous ne sommes pas assez fous pour retenter le coup lSSi tôt.
    quant à nous, nous suivrons Rhédas après la pre ière ronde. "
    Le roi partagea son repas avec ses amis sous la tente. Ils ~nsommèrent une ration militaire identique à celle qu'on stribuait aux soldats, puis chacun alla se préparer pour l'ex ~dition nocturne. Cratère partit le premier avec ses hommes; mme il l'avait annoncé, Alexandre attendit avec le gros de rmée la fin du premier tour de ronde.
    Rhédas les conduisit jusqu'au sentier, puis il s'engagea vers passage avec eux, à travers d'épaisses broussailles. Le che in était étroit et difficile, creusé dans le flanc de la montagne on par la main de l'homme, mais par le passage répété au ~urs des siècles, des bergers ou des voyageurs cherchant un ccourci vers la route menant en Perside. Il surplombait par is un précipice et il fallait alors bander les yeux des chevaux fin qu'ils n'aient pas peur. Il était de temps à autre interrompu ar un éboulement, ou rendu glissant par la glace: dans ce cas, s hommes se donnaient la main ou s'attachaient avec des
    cordes pour éviter de chuter et de s'écraser sur les rochers.
    Le guide marchait d'un pas assuré en dépit de l'obscurité: à l'évidence, il aurait été capable d'effectuer ce trajet les yeux fermés. En revanche, plusieurs guerriers tombèrent dans le précipice, et il fut impossible de récupérer leurs corps. Alexandre avançait à pied derrière Rhédas, mais il s'arrêtait fréquemment pour aider ses soldats en difficulté: il risqua même sa vie à plusieurs reprises pour les sauver.
    La température se rafraîchit encore avant l'aube, et les hommes continuèrent leur route de plus en plus péniblement, ll~s membres engourdis et déjà éprouvés par cette longue et Jltténuante marche nocturne. Mais la légère clarté du soleil, ( l~i se levait sur l'horizon parmi des nuages épais, leur ] ~lonna un peu de courage. On pouvait au moins distinguer ]
    l~passage, et la végétation, de plus en plus rare, indiquait que ~ ~tsommet n'était plus très loin.
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    quand ils l'atteignirent enfin, le vent tomba et Alexandre ordonna à ses hommes de ne plus bouger tant qu'ils n~auraient pas été rejoints par ceux qui les suivaient immédiatement Puis ils se mirent en marche en silence,

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