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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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savait o˘, s'agglutinaient sur les yeux des hommes, impatientes d'en sucer les humeurs, et des centaines de taons tourmentaient les chevaux, qui ruaient ou hennissaient de douleur. Comme le nota Ptolémée, les mon tures des Perses n'en souffraient pas car elles avaient le poil épais et hirsute, ainsi que de longues queues au moyen des quelles elles réussissaient à chasser les parasites quel que soit l'endroit o˘ ils se fixaient. Il se dit qu'Alexandre ne s'était pas trompé sur les capacités des barbares, leur connaissance du territoire et des gens qui le peuplaient.
    888 ALEXANDRE LEGRAND I I F!~ CONFINS DU MONDE 889
    La voix d'Oxathrès l'arracha à ses pensées: " Voici la ville " criait-il en indiquant un mur de briques crues qui entou rait des maisons basses et grises. Une seule habitation les dépassait en hauteur et en importance, c'était sans doute la résidence de leur chef. D'un signe, Ptolémée ordonna à la cavalerie de se déployer. Elle décrivit alors un arc de cercle enfermant la ville dans une sorte d'anneau qui interdisait à quiconque d'y entrer ou d'en sortir. Oxathrès parlementa un moment avec le chef ennemi, puis il revint vers Ptolémée. " Ils sont très surpris de nous voir et ils ont perdu courage. Deux satrapes livreront Bessos si nous leur accordons la liberté.
    --De qui s'agit-il ?
    --De Spitaménès et de Dataphernès.
    --Et o˘ se trouvent-ils ?
    --Dans la ville. En compagnie de Bessos. "
    Ptolémée réfléchit un instant tandis que les troupeaux, de retour de leurs p‚turages, s'amassaient en poussant des bêle ments assourdissants à
    l'extérieur du cercle de cavaliers. Il finit par dire: " Acceptons.
    Demande-leur o˘ ils nous le livreront. Nous laisserons le gros de nos troupes ici pour éviter les sur prlSeS, pUlS nous nous rendrons au lieu de notre rendez-vous. "
    Oxathrès retourna sur ses pas et s'entretint à nouveau avec ses interlocuteurs. Il avertit bientôt Ptolémée que la transac tion était conclue, et celui-ci laissa alors passer les troupeaux qui se ruèrent dans la ville avec leurs bergers. Une foule sé pressa bientôt sur les remparts: hommes et femmes, vieillards et enfants voulaient voir ces daiwa couverts de métal, coiffés de casques à crête, et montés sur d'énormes chevaux au poil luisant. Ils pointaient leurs doigts vers eux puis vers les mon tagnes, qui se teignaient de rouge au soleil couchant, pour indiquer qu'ils en étaient descendus comme des rapaces.
    Oxathrès rapporta à Ptolémée les termes de l'accord: Bessos leur serait livré à trois stades de là, au crépuscule, par un groupe de cavaliers sogdiens, tandis que Spitaménès et Dataphernès s'enfuiraient par la porte orientale, qui devrait demeurer libre.
    " Cela me convient ", répondit Ptolémée en songeant qu'il avait reçu l'ordre de capturer Bessos et non de prendre égale ment les deux autres satrapes. Il permit ensuite à ses hommes de mettre pied à terre pour se restaurer et pour boire, et leur
    I ordonna de libérer la porte orientale à la tombée de la nuit.
    " qui peut me garantir qu'ils respecteront le pacte ?
    | demanda Ptolémée d'un air inquiet alors qu'ils rejoignaient le I lieu du rendez-vous.
    --J'ai laissé quelques hommes à moi devant la porte orien
    | tale. Ils connaissent Bessos, et ils ne le laisseront pas filer s'il s'y essaie. "
    Apercevant un acacia mort au bord du sentier, il dit à Ptolémée: " C'est là qu'ils viendront. Nous n'avons plus qu'à attendre. "
    Le silence semblait engloutir la plaine bientôt plongée dans l'obscurité, mai~ il fut bientôt brisé par le chant des grillons, auquel se joignirent les cris des chacals, qui paraissaient sur gir du néant puis y retourner.
    Au bout d'une heure environ, ils entendirent l'aboiement d'un chien, suivi d'un martèlement de sabots. Oxathrès sursauta " Ils arrivent ", dit-il.
    Puis il se raidit comme un prédateur aux aguets. Des ombres se déta chèrent sur la steppe: elles appartenaient à une dizaine de cavaliers sogdiens, emmenés par un of ficier perse qui traînait derrière lui un prisonnier enchaîné. Oxathrès ralluma sa torche en soufflant sur la braise et l'approcha du prisonnier. Son visage s'anima aussitôt d'un rictus sinistre: il l'avait reconnu. Alors les cavaliers qui avaient escorté Bessos s'éloi gnèrent. Ils disparurent aussitôt dans la plaine.
    Oxathrès ordonna à l'un de ses hommes de lui tenir sa torche, et à deux autres de maîtriser le prisonnier.
    " que

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