Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
Vom Netzwerk:
nouveau, par-delà toute inimitié, l’expérience de la bonté humaine. Cette fois-ci, je voulus enfin comprendre. C’est aussi ce que veut ce livre.
    « Cette catastrophe, écrivis-je en 1947 dans ma cellule, a montré la fragilité de l’édifice de la civilisation moderne construit au cours des siècles. Nous le savons maintenant : l’édifice dans lequel nous vivons n’est pas à l’abri des cataclysmes. L’appareil compliqué du monde moderne peut se disloquer sans rémission sous la conjonction d’impulsions négatives dont les forces s’additionnent. Aucune volonté ne pourrait arrêter ce processus si l’automatisme du progrès devait conduire à un degré supérieur de dépersonnalisation de l’homme, le privant toujours plus de sa propre responsabilité. »
    J’ai passé des années décisives de ma vie à servir la technique, ébloui par ses possibilités. A la fin, en face d’elle, ne reste que le doute.

Postface
     
    En rédigeant ce livre je n’ai pas seulement voulu décrire le passé, mais également lancer un avertissement pour l’avenir. Dès mes premiers mois de captivité, dès Nuremberg, le besoin de me soulager de ces souvenirs oppressants qui pesaient sur moi me poussa à jeter des notes détaillées sur le papier. Ce fut ce même besoin qui m’incita à poursuivre mes recherches dans les années 1946 et 1947, jusqu’au moment où je finis par me décider, en mars 1953, à entreprendre la rédaction suivie de mes Mémoires. Est-ce un avantage ou un désavantage qu’ils aient vu le jour dans cette solitude déprimante ? A l’époque, je fus souvent frappé par les jugements sans complaisance que je portais sur les autres et sur moi-même. Le 26 décembre 1954, je terminai la rédaction de mes souvenirs.
    Lorsque, le 1 er  octobre 1966, je fus libéré et quittai la prison de Spandau, je me trouvais donc en possession de plus de 2 000 pages écrites de ma main ; j’ai complété ces matériaux originaux en consultant les archives de mon ministère conservées aux Archives fédérales à Coblence, avant de refondre le tout et de rédiger la présente autobiographie.
    Je dois remercier MM. Wolf Jobst Siedler, directeur des éditions Ullstein et Propyläen, et Joachim C. Fest, membre du comité de lecture de ces mêmes éditions, en qui, pendant deux ans, j’ai trouvé de précieux interlocuteurs. C’est à leurs questions pressantes qu’on doit la présence de bon nombre des considérations générales de ce livre, de même que l’explication des événements considérés du point de vue psychologique et historique. La conception fondamentale que je me faisais de Hitler, de son système et de mon propre rôle, telle que je l’avais notée quatorze ans auparavant dans la première version de mes Mémoires , s’est trouvée confirmée et renforcée par nos entretiens.
    Je dois aussi des remerciements au D r  Alfred Wagner, de l’Unesco à Paris, au D r  Thomas Trumpp, Archivrat, et à M me  Hedwig Singer, des Archives fédérales à Coblence, de même qu’à David Irving, qui m’a permis de reprendre certains passages des journaux inédits de Jodl et de Goebbels.

Notes
    Sauf indication particulière, les documents, lettres (à part les lettres de famille), discours, Chronique, etc., cités dans ce livre se trouvent en possession des « Archives fédérales » de Coblence, sous la rubrique R. 3 (ministère de l’Armement et de la Production de guerre du Reich).
    La Chronique est une sorte de journal tenu par mes services de 1941 à 1944, où fut noté tout ce qui avait trait à mes activités d’inspecteur général de la construction, puis de ministre de l’Armement.
    1. MES ORIGINES ET MA JEUNESSE
    1. Les maréchaux d’Empire von Pappenheim exercèrent à partir de 1192 et sans interruption pendant six cents ans la fonction qui correspondait en gros à celle de quartier-maître général de l’armée de terre allemande. Ils étaient en outre juges militaires suprêmes et responsables du génie, du train et du service de santé de l’armée de terre (d’après K. Bosl, Die Reichsministerialität , Darmstadt, 1967).
    2. Les pertes furent si importantes qu’on dut en 1917 suspendre les attaques.
    3. Ces réflexions sur la musique et la littérature, de même que celles qui concernent l’occupation de la Ruhr et l’inflation, sont tirées de mes lettres à celle qui devait plus tard devenir ma femme.
    4. Conclusion du livre de Heinrich

Weitere Kostenlose Bücher