Au Coeur Du Troisième Reich
interrompre le fonctionnement des entreprises sans endommager les installations elles-mêmes. Il faut compter que nous reprendrons le bassin producteur de minette, car ce minerai nous est indispensable à longue échéance si nous voulons continuer la guerre. Les expériences que nous avons faites en Russie ont montré que les entreprises industrielles ont plusieurs fois changé de camp sans avoir été détruites ni par l’un ni par l’autre, et que le « bénéficiaire » du moment pouvait faire tourner les usines. L’union industrielle du Reich Fer et Charbon recevra des instructions dans ce sens. » Les unions industrielles du Reich reçurent des directives identiques assorties de cette précision : « Prière de procéder de la même façon pour les bassins houillers menacés en Belgique, en Hollande, et en Sarre. Les installations de pompage des mines de charbon doivent rester intactes. »
12. Message envoyé aux Gauleiter de la Ruhr par télex le 13 septembre 1944. Il y était dit qu’il fallait « essentiellement se borner à paralyser les entreprises, c’est-à-dire démonter et emporter des machines, généralement des groupes électriques, afin d’interrompre provisoirement le fonctionnement des installations ». L’industrie minière et l’industrie de l’acier ne devaient venir qu’en second lieu pour l’application de telles mesures ; pratiquement elles en furent préservées.
13. Citation extraite de l’éditorial de Helmut Sündermann, le chef du service de presse suppléant du Reich, du 7 septembre 1944. Navré, Sündermann m’expliqua, quelques semaines plus tard, que c’était Hitler qui lui avait personnellement ordonné de faire paraître ce texte.
14. Ces lignes sont extraites du compte rendu de ma tournée d’inspection effectuée du 10 au 14 septembre 1944.
15. Bormann consentit, dans un message du 16 septembre 1944, à étendre ces mesures approuvées par Hitler aux territoires occupés en Hollande, en France et en Belgique et à tous les Gaul situés à l’est, au sud et au nord du Reich. Trois jours après, dans une circulaire adressée le 19 septembre 1944 aux présidents de la Commission de l’Armement et aux inspecteurs de l’armement, je prenais sous ma responsabilité tous les cas où une entreprise tomberait aux mains de l’ennemi sans avoir été ainsi immobilisée : « A l’avenir je vous ferai plutôt grief d’avoir " paralysé " une entreprise de façon prématurée et précipitée, que d’avoir donné des ordres trop tardivement pour qu’une telle mesure ait pu être exécutée. »
Dans une lettre du 17 septembre, je précisais que dans le cas où les mines de charbon et de lignite situées à l’ouest du Rhin seraient prises par l’ennemi, leur directeur technique resterait sur place avec des équipes de secours, « pour parer dans toute la mesure du possible à l’inondation des installations des puits et à tous autres facteurs susceptibles de causer des dégâts à l’entreprise ». Le 5 octobre 1944, une circulaire des services responsables de l’énergie électrique, qui étaient placés sous mon autorité, donnait des instructions précises pour les centrales électriques.
16. Cf. mon mémoire du 5 septembre 1944, ainsi que le procès-verbal des conférences du Führer du 18 au 20 août 1944, point 5 : « Le Führer prévoit un "territoire économique minimum" ; il faut calculer combien de temps nous pourrons, avec les réserves dont nous disposons et les industries de ce territoire, assurer un accroissement de la production d’armements. »
17. Mémoire du 5 septembre 1944. Nos réserves de nickel et de manganèse nous permettaient de tenir cinq mois de plus que nos stocks de chrome. Nous avions remplacé, pour les lignes à haute tension, des milliers dekilomètres de câbles de cuivre par des câbles en aluminium, de sorte que nous disposions de stocks de cuivre pour dix-sept mois, alors qu’initialement le manque de cuivre constituait l’un des écueils de notre armement.
18. Ces passages sont extraits des comptes rendus de mes voyages d’inspection effectués du 26 septembre au 1 er octobre, puis du 19 au 25 octobre et du 7 au 10 décembre 1944.
19. Noté par Jodl dans son journal le 10 novembre 1944.
20. Ces lignes concernant le mélange de sel gemme aux explosifs sont extraites de mon mémoire du 6 décembre 1944 sur la production d’azote. L’azote était un composant de base
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