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Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
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faut pas compter là-dessus. »
    26. Schwarz von Berk avait publié dans le périodique Das Reich du 10 décembre 1944 un article que je considérai comme un abus de confiance, car pour la deuxième fois il se servait de renseignements qu’il avait recueillis auprès de mes services de l’armement pour en faire un article. Je lui écrivis le 15 décembre une lettre qui se terminait ainsi : « Vous comprendrez donc que vous ne sauriez être une nouvelle fois invité aux réunions de caractère privé qui se tiennent à mon ministère. »
    28. L’EFFONDREMENT
    1. Mis au point sur le modèle du bazooka américain. En novembre 1944 on fabriqua 997 000 « Panzerfäuste », en décembre 1 253 000, et en janvier 1945 1 200 000.
    2. Churchill se fit réellement informer le 5 août 1944 des possibilités qu’avait la Grande-Bretagne d’employer des gaz toxiques contre l’Allemagne. Le rapport qui lui fut soumis établissait que les 3 200 tonnes d’ypérite et de phosgène disponibles pouvaient « agir efficacement sur environ 2 500 kilomètres carrés de territoire allemand, c’est-à-dire une étendue plus vaste que les superficies de Berlin, Cologne, Essen, Francfort et Kassel réunis » (cf. David Irving, Die Geheimwaffen des Dritten Reiches (Les Armes secrètes du III e Reich, Hambourg, 1944). – D’après ma lettre à Keitel du 11 octobre 1944 (RLA 1302/44), nous produisions 3 100 tonnes d’ypérite et 1 000 tonnes de tabun par mois avant les attaques menées sur l’industrie chimique pendant l’été 1944. De grandes quantités de produits toxiques avaient donc dû être stockées chez nous au cours des cinq années de guerre, et elles devaient dépasser les stocks des Britanniques, même si l’on admet que la capacité de production nécessaire en cette matière ne fut développée qu’au cours de la guerre.
    3. En octobre 1944, notre production de méthanol et de cyanogène, produits qui entraient dans la composition des gaz toxiques, atteignait encore respectivement 10 900 et 336 tonnes, alors que la production mensuelle moyenne en 1943 avait été respectivement de 21 500 et 1 234 tonnes.
    4. Cf. mémoire du 11 novembre 1944.
    5. Sans aucun doute l’ennemi aurait eu plus de chances de réaliser son espoir de terminer la guerre durant l’hiver 1944-1945, s’il avait anéanti notre industrie chimique. En effet la situation de nos transports s’améliora régulièrement beaucoup plus vite que nous ne l’espérions ; ainsi le nombre de wagons mis en circulation quotidiennement, qui avait été en moyenne de 139 000 en 1943, se montait encore en janvier 1945 à 70 000, donc à la moitié, en février à 39 000, c’est-à-dire au tiers, et en mars à 15 000, donc au neuvième du nombre initial. Grâce à nos importants stocks de pièces détachées, le programme de production complémentaire permit d’atteindre des résultats qui compensaient largement cette insuffisance des transports. L’indice moyen pour l’ensemble de la production d’armements en 1944 était de 277 (1943 : 222). Cet indice n’était plus en janvier 1945 que de 227 (diminution de 18 %), puis en février de 175 (diminution de 36 %) et en mars 1945 de 145 (diminution d’environ 50 %), alors que le volume des transports n’était plus que de 1/9.
    Notre production de munitions, qui, en 1943, atteignait 225 800 tonnes, se montait encore, en janvier 1945, à 175 000 tonnes (qu’on appelait les tonnes de munitions du quartier-maître général), ce qui représentait tout de même 70 % par rapport à 1943, mais notre production d’azote était descendue à 1/8. En janvier 1945 notre production d’avions atteignit le chiffre de 3 185 appareils (1943 : 2 091 par mois), mais notre production de carburants était tombée à 1/13. Le nombre des chars, « chasseurs de chars » (Panzerjäger), canons d’assaut et affûts automoteurs livrés en janvier 1945 fut de 1 766 (nombre moyen en 1943 : 1 009), le nombre des camions et tracteurs légers de 5 089 (1943 : 10 453), le nombre des tracteurs de 916 (1943 : 1 416), mais pour faire marcher tous ces véhicules nous ne disposions plus que du quart de notre production antérieure de carburants. C’est donc l’évolution catastrophique de notre production chimique qui fut le facteur décisif dans l’affaiblissement de notre potentiel de combat.
    6. Citation extraite du procès-verbal de la conférence du Führer du 12 octobre

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