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Azteca

Azteca

Titel: Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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par mettre Chose Délicate dans
un tel état qu’elle n’était plus responsable de ses actes.
    J’en profite pour vous dire que dans notre langue, quand on parle de
séduire une femme, on dit : « Je la caresse avec des fleurs. »
    Pendant un moment, Chose Délicate resta étendue sur le dos, obstinément
indifférente à ce que faisait Poupée de Jade, uniquement avec sa bouche, sa
langue et le bout de ses doigts. Elle les promenait sur les paupières closes et
les cils de la femme, sur le lobe de ses oreilles, sur le creux de sa gorge,
entre ses seins, sur son ventre et le long de ses jambes. Tour à tour, de la
langue ou du bout des doigts, elle traçait de grandes spirales autour de l’un
de ses seins avant de pincer ou de lécher le téton raidi. Elle ne la couvrait
pas de baisers passionnés, mais elle interrompait de temps à autre ce qu’elle
était en train de faire pour effleurer moqueusement de sa langue la bouche
fermée de la femme. Alors, peu à peu, les lèvres de celle-ci, comme le bout de
ses seins, commencèrent à s’enfler et à rougir, et sa peau couleur de cuivre
pâle, si lisse jusqu’à présent, se hérissa et frissonna.
    De temps à autre, Poupée de Jade cessait ses caresses et son corps
arqué s’agrippait à celui de Chose Délicate qui, même les yeux fermés, ne pouvait
ignorer ce qui se passait. Seule une statue de pierre aurait pu rester
insensible et une femme, même la plus vertueuse et la plus effrayée, n’est pas
une statue. Quand la jeune reine recommença à frissonner, Chose Délicate émit
une sorte de roucoulement, pareil à celui d’une mère consolant un enfant
malheureux. Elle prit alors la tête de Poupée de Jade entre ses mains, l’attira
contre son visage et l’embrassa. De sa langue elle entrouvrit la bouche de la
jeune fille, ses joues se creusèrent profondément et une plainte étouffée
s’échappa des deux bouches écrasées l’une contre l’autre. Leurs corps se mirent
à trembler tandis que la femme arrachait son dernier vêtement.
    Après cela, je vis Chose Délicate, redevenue immobile, les yeux fermés,
se mordre le dos de la main, tandis qu’un sanglot lui échappait. Une fois son
émotion calmée, Poupée de Jade fut à nouveau la seule à remuer sur le lit
défait. Mais la femme était nue maintenant, et vulnérable, et le champ d’action
de la fille s’était élargi. Chose Délicate garda d’abord les jambes serrées,
mais peu à peu ses muscles se détendirent et elles commencèrent à s’ouvrir…
    Poupée de Jade y enfouit sa tête, à la recherche de ce qu’elle appelait
la « petite perle rose ». Cela dura un certain temps et la femme poussait
de petits cris, comme si on la torturait, puis enfin, elle fit un violent
mouvement. Elle dut penser, ensuite, que s’étant laissée aller aussi loin,
aucun abandon ne pourrait l’avilir davantage et elle entreprit de faire à
Poupée de Jade ce que celle-ci lui faisait.
    Parfois, elles se tenaient enlacées comme un homme et une femme, bouche
contre bouche et pubis contre pubis. A d’autres moments, elles se renversaient
sur le lit, se caressant mutuellement les hanches et se servant de leur langue
comme du sexe d’un homme. Parfois, encore, elles entrelaçaient leurs cuisses et
essayaient de mettre en contact leurs petites perles roses.
    Dans cette position, elles me faisaient penser à la légende qui raconte
la naissance de la race humaine. Après les temps où la terre n’était peuplée
que de dieux et de géants, les dieux décidèrent de l’abandonner aux hommes.
Mais, comme ceux-ci n’existaient pas encore, les dieux durent les créer et ils
fabriquèrent un nombre égal d’hommes et de femmes. Mais ces premiers êtres humains
n’étaient pas tout à fait au point. A partir de la taille, leur corps se
terminait en une sorte de bouton arrondi. La légende prétend que les dieux
voulaient cacher leurs parties génitales, ce qui est difficile à croire, étant
donné le peu de pudeur qu’eux-mêmes manifestaient dans leur comportement.
    Quoi qu’il en soit, ces premiers hommes se déplaçaient en sautillant
sur leur moignon et ils pouvaient profiter de toutes les beautés du monde dont
ils avaient hérité, mais ils n’avaient pas la possibilité de profiter les uns
des autres et, pourtant ce n’était pas l’envie qui leur en manquait, car cachés
ou non, les deux sexes s’attirent violemment l’un l’autre. Heureusement pour
l’humanité future, ils

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