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Azteca

Azteca

Titel: Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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appelle
atânatanârani ». Ce n’était donc qu’un agrément de gens civilisés sans
rien d’obscène. Je me sentais rafraîchi, revigoré et tout à fait
« disposé » comme l’avait dit le prince à « profiter » de
ma femme.
    Les deux esclaves se retirèrent en s’inclinant et nous nous retrouvâmes
tous les deux dans la chambre qui était maintenant plongée dans l’obscurité. On
avait tiré les tentures des fenêtres et éteint les lampes à huile. Il nous
fallut un moment pour nous rejoindre dans cette grande chambre et encore un peu
de temps pour trouver l’immense lit. La nuit était tiède et seule la
courtepointe supérieure était retournée. Nous nous glissâmes dessous, côte à
côte, sur le dos pour goûter pleinement la nuageuse douceur où nous étions
plongés.
    « Tu sais, Zaa, murmura Zyanya, je me sens aussi grise qu’une
abeille. » Soudain, elle sursauta. «  Ayyo .’ tu es bien
pressé ! je ne m’y attendais pas. » Au même moment, j’avais failli
pousser la même exclamation. J’allongeai le bras et j’atteignis une petite main
qui me touchait. Sa main, pensai-je, et je m’écriai, stupéfait :
« Zyanya » juste quand elle disait : « Zaa, on dirait…
c’est un enfant qui s’amuse avec… avec moi.
    — J’en ai un, moi aussi, répliquai-je, n’osant plus bouger. Ils
nous attendaient là-dessous. Qu’est-ce qu’on fait ? »
    Je m’attendais à ce qu’elle me réponde : « Frappe !
Crie ! » ou bien qu’elle le fasse elle-même, mais elle sursauta à
nouveau et avec un gloussement d’abeille éméchée, elle répéta ma
question : « Qu’est-ce qu’on fait ? Que fait le
tien ? »
    Je le lui dis.
    « Le mien aussi.
    — Ce n’est pas désagréable.
    — En définitive, non.
    — Ils doivent être dressés pour ça.
    — Pas pour leur plaisir, en tout cas. Le mien est bien trop jeune.
    — Non, c’est pour augmenter notre plaisir, comme a dit le prince.
    — Si on les renvoie, ils risquent d’être punis. »
    Ce dialogue peut vous paraître froid et raisonné, mais il ne l’était
pas. Nos voix étaient altérées et nos paroles entrecoupées de mouvements et de
soupirs involontaires.
    « Tu as une fille ou un garçon ? Je n’arrive pas à le savoir.
    — Moi non plus. Quelle importance ?
    — Sa tête est lisse, mais j’ai l’impression que son visage est
beau. Il a de très longs cils. Ah, oui… avec ses cils…
    — Ils sont vraiment bien dressés.
    — Oh, oui. Je me demande s’ils sont juste dressés pour…
    — On va les échanger pour voir. »
    Les enfants n’eurent pas d’objection à changer de place et leur numéro
continua à être aussi parfait. Il me sembla que la bouche du nouveau était un
peu plus chaude et plus humide d’avoir…
    En bref, pour ne pas vous ennuyer plus longtemps, je vous dirai que
bientôt Zyanya et moi, nous commençâmes à nous embrasser passionnément, à nous
griffer, à nous étreindre, pendant que les enfants s’affairaient en bas. Puis,
lorsque je n’en pus plus, nous nous unîmes comme des jaguars qui s’accouplent
et les enfants, obligés de s’écarter, se pressèrent sur nous, jouant de leur
petite langue et de leurs petits doigts.
    Ce jeu se reproduisit une multitude de fois. Chaque fois que nous
voulions nous arrêter pour nous reposer un peu, les enfants revenaient se
blottir contre nous, puis ils reprenaient leurs agaceries et leurs caresses.
Ils allaient d’elle à moi, séparément ou ensemble. La partie ne se termina que
lorsque nous fûmes complètement épuisés et que nous sombrâmes dans le sommeil.
Jamais, nous ne sûmes ni l’âge, ni le sexe de nos petits complices. Lorsque je
me réveillai, de très bonne heure, ils étaient partis.
    C’est un grattement à la porte qui m’avait tiré de mon sommeil. A demi
conscient, je me levai pour aller ouvrir. Je ne vis rien d’autre que l’aube à
peine naissante et le trou sombre de la salle du trône. Soudain, je sentis
qu’on me grattait la jambe et je découvris les jumelles aussi nues que moi.
Elles étaient à quatre pattes, ou plutôt à huit, ce qui accentuait leur
ressemblance avec un crabe ; elles me regardaient l’entrecuisse en
souriant lascivement.
    « Heureuse chose, dit Gauche.
    — L’autre aussi », ajouta Droite, en agitant sa tête pointue
en direction de ce que je supposai être la chambre de Yquingare.
    « Qu’est-ce que vous faites là ? » chuchotai-je, le

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