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Byzance

Byzance

Titel: Byzance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michael Ennis
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elle eut révélé l’érection presque immédiate de Haraldr, elle s’agenouilla et lui ôta ses bottes. Puis son visage fut contre celui de Haraldr ; ses mains s’agrippèrent à ses épaules et elle se souleva. Il se sentit enveloppé par le parfum, et son membre se tendit vers elle. Elle se laissa glisser doucement et il sentit le point de feu humide. Elle ne bougea plus, puis elle lui tira les cheveux très fort, vers l’avant. Haraldr vit alors les étoiles du ciel tournoyer et quitter leur orbite. Jamais il n’y avait eu de rage pareille à la furie de ce plaisir. Elle était souple comme un saule et il l’attira vers lui, écrasant sa poitrine.
    Maria se convulsa. L’odeur du sang, les bras de géant qui lui coupaient le souffle, la puissance qu’elle pouvait si habilement contrôler… Il était comme le soleil en elle, et ses cheveux d’or brillaient avec ce soleil. Sa dureté partout, et pourtant la douceur de sa peau luisante, pareille à une feuille d’or martelée jusqu’à ce qu’elle prenne la douceur du velours. Et la mort dans ses yeux. Avec quel dieu danse-t-il en cet instant ? se demanda-t-elle. Elle le força à s’allonger sur la dalle de marbre frais. Elle était près maintenant. Près du poignard.
    Elle sentit le soleil exploser en elle. C’était maintenant ! Elle tendit la main vers le poignard et sentit son pommeau d’argent. En cet instant de folie, elle se demanda s’il resterait dur ensuite et si elle pourrait le garder en elle jusqu’à ce qu’il refroidisse et que la nuit pénètre en elle de nouveau. Elle tenait le poignard à présent, mais non son regard. Vite.
    Puis elle alla au-delà. Les yeux flottèrent devant elle et elle fut au-delà. Au-delà de lui, de sa mort unique avec les milliers d’âmes qu’il détenait dans ses yeux, et elle comprit que tout ne s’achèverait pas ici. Il y avait autre chose. Elle lâcha son poignard, le soleil en elle se désintégra, elle fut projetée hors de son corps, et son âme s’envola vers les étoiles.
    Haraldr fit l’impossible pour retenir ses spasmes violents, puis il explosa en elle et tout son être se vida en un instant. Tout fut noir devant lui et il se demanda s’il n’avait pas été entraîné par les yeux de cette femme dans le tourbillon noir du destin.
    Il vit la dague avant de voir la forme énorme de son attaquant au-dessus de lui. La dague tomba comme une comète vers le dos de Maria, encore convulsée. Il roula sur lui-même et écarta Maria comme une poupée. Il se leva en un éclair.
    Le Chien ! Mais non. Le géant bardé de métal devant lui n’était pas le même. Le Chien avait une plaque de métal sur son nez, et cet homme n’avait que deux fentes inhumaines. La dague du géant passa devant lui. Haraldr regarda le visage horrible, pareil à celui d’un démon guerrier, et comprit qu’il était possédé par la Rage. Sans armure et même sans arme, Haraldr comprit que son destin s’achèverait ici, dans le temple d’Hécate. Il attendit que le monstre attaque ; la dague continua sa danse de serpent obsédante. Maria pataugea dans l’eau non loin, détournant pendant un instant l’attention de Haraldr de la menace du géant. Maria était-elle la complice de l’assassin en même temps que son appât ?
    Elle s’avança vers lui. Le pommeau du poignard toucha sa main tendue. Impossible de baisser les yeux, et pendant un instant il demeura incrédule. Un poignard qui n’était pas le sien.
    Haraldr n’attendit pas Odin et son bras fut aussi rapide que Thor. La dague du monstre glissa contre l’épaule de Haraldr mais déjà la lame de Haraldr s’était enfoncée sans effort dans l’orifice au centre du visage du monstre ; les yeux du géant se révulsèrent, et quand Haraldr retira le poignard de son cerveau, l’homme s’effondra comme un morse abattu. Maria s’avança vers Haraldr en sanglotant et se blottit dans ses bras ; son cœur battait comme celui d’un oiseau. Elle appuya la joue contre sa poitrine. Ses larmes étaient tièdes.
    Haraldr lui souleva la tête d’une main, et du bout du pied fit basculer la tête du cadavre.
    — Qui était-ce ?
    — Je l’ai déjà vu, répondit Maria saisie d’horreur, incapable de feindre en cet instant. Je l’ai déjà vu dans la Grande Hétaïrie.
    * *
*
    —  Souvenez-vous : tuez les chevaux. Dès qu’ils s’avanceront, tuez-les à la lance. Avec vos épées, étripez-les. Tenez vos boucliers au-dessus de votre

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