Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Byzance

Byzance

Titel: Byzance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michael Ennis
Vom Netzwerk:
Théotokos ! Prenons les chevaux en bas et filons !
    * *
*
    — Combien de femmes as-tu à Thulé ?
    Elle agita les jambes dans l’eau et fit glisser les bras de Halldor autour de ses seins.
    — Des dizaines.
    Elle tourna légèrement la tête et lui serra davantage les bras.
    — Tu les gardes dans un gycénée ?
    — Je les laisse courir… en liberté. Toutes nues. Dans les champs. Comme… des biches.
    — Extraordinaire. Et tu fais souvent l’amour avec elles ?
    — Six… chaque nuit.
    — Combien de fois ?
    — Une fois. Chacune une fois.
    Elle se lova contre lui et le prit par le cou.
    — Six fois ? En une nuit ? Alors, nous avons encore trois fois ?
    * *
*
    Mar fit descendre Fleur de son cheval couvert d’écume et mit pied à terre.
    — Ne les entravez pas, cria-t-il à Haraldr.
    Il leva les yeux vers la façade de la vaste demeure. Une fenêtre du deuxième étage était éclairée. Il frappa une fois à la grande porte de bois bardée de fer, puis l’ouvrit sans attendre.
    — La serrure a été brisée, lança-t-il à Haraldr.
    Des cierges dans des niches éclairaient le vestibule. Mar fit un signe en direction de l’escalier en spirale. Ils laissèrent Fleur dans l’entrée et montèrent en silence jusqu’au deuxième étage, leurs épées courtes dégainées. Haraldr posa la main par terre : un liquide collant, du sang fraîchement versé. Dans la pénombre, Mar lui montra le cadavre gisant en haut des marches. Un serviteur. Mar fit signe à Haraldr de garder ses distances, et rampa vers la lumière qui filtrait d’une porte légèrement entrebâillée au fond du couloir. Haraldr entendit un grattement sur le palier du premier étage. Il se retourna. Fleur montait l’escalier lentement. Un bruit étrange dans le couloir. Mar, debout sur ses pieds, tourbillonnait, les mains sur sa gorge, avec une forme noire pareille à une bosse géante accrochée à son dos. De la gorge de Mar s’éleva un gargouillis horrible et Haraldr bondit sur le parasite mortel. Avant qu’il puisse l’atteindre, Mar s’était retourné et écrasait son dos contre le mur, faisant voler la cloison de bois et de plâtre comme si ce n’était que papier. Haraldr fonça dans la pièce par l’ouverture improvisée, Mar était en train de projeter son passager indésirable contre le mur extérieur de maçonnerie épaisse. Il y eut un craquement sinistre. Le choc fit tomber du plafond de grandes plaques de plâtre et envoya des tuiles du toit se briser dans la rue.
    Mar fit un pas en avant et la bosse glissa de son dos comme un sac à moitié vide. Il enleva de son cou le cordon de soie de l’agresseur, et se frotta la gorge.
    — Faites venir Fleur, dit-il d’une voix rauque.
    Le visage de l’agresseur, à la différence de sa nuque, était intact. Haraldr prit un cierge d’une niche des murs et le plaça au-dessus de la forme inerte. Fleur se pencha, examina le visage pendant un instant puis secoua la tête.
    — Ce n’est pas l’homme, dit-elle.
    * *
*
    « Extraordinaire, songea Halldor. Comme un coup de poing. » Il était convaincu qu’il ne fallait jamais laisser une femme s’apercevoir qu’elle lui avait donné un plaisir inhabituel, mais il gémit de délice. Oui, il dînerait souvent dans cette maison.
    Elle se releva et lui laissa prendre ses seins dans la bouche. Son ventre frémit.
    — As-tu encore envie de tes femmes de Thulé, à présent ? lança-t-elle pour le taquiner avec un gloussement. Thulé est tellement froid. Et ici, il fait si chaud. Je me promènerai nue toute la journée si tu veux.
    « Ohhh, songea Halldor, ai-je enfin trouvé une adversaire à la hauteur de mes capacités ? Par Freyja, quelle garce ! Cette femme fait trembler la baraque. J’en ai les dents qui claquent ! »
    Sur le moment, Halldor ne comprit pas ce qui avait plongé par l’œil-de-bœuf au-dessus de la piscine. Cela frappa l’eau avec un bruit retentissant, puis cela bondit vers lui. Mais il comprit, dès qu’il s’aperçut que l’éclat d’argent était celui d’un poignard. Il tenta d’écarter sa maîtresse de lui mais elle s’accrocha, les mains crispées. Il sentit une brûlure dans sa poitrine du côté gauche et plongea. Aussitôt l’eau devint rouge. « Que je vive ou que je meure, songea-t-il avec une lucidité étrange, personne ne croira cela. » Elle le gardait toujours en elle, songeant apparemment qu’il s’agissait d’un jeu ; puis elle ouvrit les

Weitere Kostenlose Bücher