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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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germanique était la race atlante à l’état pur. C’est ainsi qu’on a pu
prétendre que le druidisme était l’expression la plus parfaite de la tradition
atlantéenne, venue par l’ouest, et conservée avec beaucoup de soin encore de
nos jours. Il faudrait d’abord savoir ce qu’était le druidisme pour se
permettre une telle affirmation péremptoire.
    Ce qui est certain, c’est que la civilisation des Atlantes, en
prenant le postulat que l’Atlantide a été une réalité, a dû laisser des traces.
Mais quelles traces ? Et à qui
les a-t-elle laissées ?
    Autant de questions qui risquent de demeurer sans réponses
tant qu’on ne découvrira pas de vestiges authentiques.
    Mais il est possible de formuler, à partir de différents
éléments qui n’ont pas toujours été pris en considération, des hypothèses
limitées, en fonction de ce qu’on sait et de ce qu’on ne sait pas, et en
évitant de tomber dans le piège du lyrisme et du prophétisme.
    Ces deux éléments sont, d’une part, les monuments
mégalithiques, d’autre part, le mystérieux peuple des Vénètes. Et comme les
plus grandioses manifestations de la civilisation mégalithique se trouvent
précisément sur le territoire autrefois occupé par le peuple des Vénètes, il
est fort possible qu’il existe une corrélation entre ces deux éléments. Après
tout, cela concerne essentiellement les rivages de l’océan Atlantique, et jusqu’à
plus ample information, il serait plus logique de rechercher les descendants ou
les héritiers des Atlantes du côté de l’Atlantique que de l’Oural.

III
LE
PROBLÈME DES VÉNÈTES
    Les grands champs mégalithiques de Carnac, les grands
tertres de Locmariaquer et des alentours sont situés en plein cœur d’un pays
maritime occupé autrefois par le peuple gaulois auquel on donne le nom de
Vénètes, nom qui se reconnaît encore de nos jours dans celui de la ville de
Vannes (en breton, Gwened). Ces Vénètes avaient étendu leur territoire
sur toute la partie maritime de l’actuel département du Morbihan, sur la presqu’île
de Guérande, en Loire-Atlantique, et sur une partie de la Cornouaille (Finistère-Sud)
jusqu’à la rivière de l’Odet. Telle était du moins leur situation lorsqu’ils
entrèrent dans l’histoire, en 56 avant J. -C.
    Depuis deux ans, Jules César, à la tête de ses légions, avait
imposé l’autorité romaine sur la plus grande partie de la Gaule, y compris la
péninsule armoricaine, peuplée alors, en plus des Vénètes, par les Namnetes de
Nantes, les Redones de Rennes, les Curiosolitae de Corseul et Dinan,
les Osismi du Finistère-Nord et les Corisopites du Finistère-Sud.
Cette péninsule armoricaine est particulièrement surveillée
par les Romains qui y voient une position stratégique de première importance, et
une sorte de plaque tournante permettant de surveiller toute la navigation sur
l’océan entre l’Espagne et les îles Britanniques. C’est pourquoi l’Armorique va
être particulièrement romanisée, parsemée de voies romaines, hérissée de postes
militaires et de bornes militaires. C’est sans doute cette pesanteur
particulière de l’occupation romaine qui est à la base de la révolte de 56. Il
est certain que la présence romaine nuisait au principal peuple de l’Armorique,
les Vénètes, qui étaient les plus riches et les plus actifs de cette région.
    Comme Publius Crassus, lieutenant de César, avait établi les
quartiers d’hiver de la septième légion chez les Andegavi de l’Anjou, il
avait envoyé des tribuns chez tous les autres peuples du voisinage pour y chercher
du blé. Ces « réquisitions » ne furent pas du goût des Gaulois. Et
les Vénètes, prenant conscience du mécontentement général qui se manifeste, se
saisissent de l’occasion. Leur but est clair : susciter une sorte de
croisade contre l’occupant romain et retrouver une indépendance qu’ils jugent
seule capable d’assurer la bonne marche de leurs affaires. Les Vénètes
retiennent comme prisonniers les deux tribuns romains qui venaient chercher du
blé, et déclarent qu’ils ne les rendront que s’ils récupèrent les otages qu’ils
avaient dû, comme tous les autres peuples gaulois, envoyer à Rome.
    C’est le signal. Spontanément, les peuples voisins suivent l’exemple
des Vénètes, comme s’ils n’attendaient que cet acte pour passer à l’offensive. Une
alliance rapide, mais probablement mal concertée, se forme entre eux. On

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