Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
Vom Netzwerk:
sait, plus
ces événements sont refoulés, plus ils ont tendance à vouloir resurgir, et ils
prennent alors des colorations et des aspects symboliques qui ne correspondent
pas forcément avec la réalité vécue, à plus forte raison si ces événements ont
eu lieu dans un temps des origines, dans un illo tempore indéfinissable
mais chargé d’éléments qui les sacralisent.
    Il n’y a aucune raison de douter de l’existence de cette
Atlantide, pas plus qu’il n’y a de raison de douter de l’existence d’une ou
plusieurs villes d’Is en Bretagne. Peut-être y a-t-il même eu plusieurs
Atlantides dont les caractéristiques ont été épurées, filtrées, schématisées
dans le récit de Platon. Le problème qui se pose alors est de savoir ce qui
peut bien rester de visible et de palpable de ces continents, de ces îles ou de
ces villes disparus.
    Car tout événement laisse des traces. Car toute catastrophe
suscite des survivants. Ce sont ces survivants qui, en principe, viennent
témoigner de ce qui s’est déroulé. Il est donc tout aussi intéressant de
découvrir si des Atlantes ont survécu au cataclysme, et ce qu’ils sont devenus,
que de connaître avec exactitude l’emplacement de l’Atlantide.
    On ne sait rien de sûr, et on ne pourra jamais avoir de
certitude absolue dans un domaine où l’Histoire et le Mythe sont mêlés de façon
si inextricable. Mais on ne s’est point fait faute d’émettre toutes les hypothèses
possibles et imaginables. On a dit que les Atlantes qui avaient échappé au
cataclysme s’étaient réfugiés en Amérique, et qu’ils étaient les ancêtres des
Amérindiens. Il est vrai que ces théories ont été émises alors que l’on croyait
à l’existence d’une race rouge. Et l’on avait tendance à considérer les
Atlantes, avec tout leur mystère, comme les représentants d’une race supérieure,
ayant atteint un haut degré de civilisation, mais ayant perdu le contrôle de
leurs connaissances : d’où leur chute, leur quasi-disparition, et une
certaine tentative de renaissance à travers les civilisations du Mexique et de
la Cordillère des Andes. Les Aztèques, les Toltèques, les Mayas, descendants
des Atlantes et tentant, par leurs somptueux monuments, parfois perchés à des
hauteurs impressionnantes, de reconstituer l’empire d’Atlantis ? Pourquoi
pas ? Malheureusement, les Amérindiens sont des gens de race jaune, et ils
sont venus d’Asie. Et il n’y a jamais eu de « race rouge », comme on
l’affirmait encore, avant la Seconde Guerre mondiale, dans les manuels
scolaires.
    On a prétendu que les descendants des Atlantes étaient les
Kabyles et les anciens Égyptiens, parents lointains, et qui font partie d’une
race hamite bien différentes des Sémites. Les temples égyptiens n’étaient-ils
pas les témoignages les plus certains des connaissances architecturales que les
Atlantes – brillants architectes, si l’on en croit Platon – avaient léguées à
leurs descendants ? Hypothèse séduisante qui permettait d’expliquer la
grandeur de la civilisation égyptienne, et cela d’autant plus
que notre connaissance de l’Atlantide passe, toujours selon Platon, à travers
la tradition des prêtres de Saïs. Le malheur, c’est qu’avant les Pyramides de
la vallée du Nil, il y avait les monuments mégalithiques de New-Grange, de
Barnenez et de Gavrinis, et que ce sont vraisemblablement eux qui ont inspiré, après
de multiples mutations et remaniements, les célèbres Pyramides. Alors, si les
Atlantes ont des descendants, c’est peut-être sur les rivages de l’Atlantique
qu’il faut aller les chercher, parmi les constructeurs de mégalithes.
    On a dit qu’après la catastrophe de l’Atlantide, les
survivants se sont éparpillés dans le monde, en suivant les rivages de la
Méditerranée, et qu’ils sont allés jusqu’en Inde, pour en revenir ensuite :
ce seraient les Indo-Européens, que certains ont préféré appeler les Aryens (avec
une connotation nettement raciste), et qui auraient ainsi transmis, parfois
sans trop s’en rendre compte, des bribes de la civilisation atlante aux Grecs, aux
Italiotes, aux Germains et aux Celtes. Pourquoi pas ? Mais alors, quel est
le peuple indo-européen qui a recueilli le mieux l’héritage ? Les réponses
varient selon les nationalités de ceux qui répondent, et souvent la passion se
met à étouffer la recherche objective. C’est ainsi qu’on a pu entendre dire que
la race

Weitere Kostenlose Bücher