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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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enceinte préhistorique autrefois défendue par un rempart
de terre précédé d’un fossé. Au nord de cette enceinte, le Mont des Otages date
de 2 000 ans avant notre ère :
c’est une chambre funéraire sous tumulus, qui a été réutilisée à différentes
époques. Au sud, s’élève un tertre sur lequel on raconte que se trouvait le
palais du roi et qu’on nomme Rath Laoghairé, et sur une autre colline
artificielle, le Rath na Seaned passe pour avoir été le lieu de réunion des
peuples irlandais lorsqu’ils venaient à Tara pour les grandes fêtes. Au nord de
ce tertre, on peut encore remarquer un long et étroit passage entouré de
remparts de terre, probablement l’entrée de tout le site, mais que la tradition
prétend être le Banqueting Hall, lieu de festin pour les convives de haut rang.
La colline de Tara est incontestablement de fondation mégalithique, mais elle a
été tellement fréquentée et aménagée au cours des siècles qui ont suivi sa
fondation qu’il n’y reste plus grand-chose d’authentique. Il faut quand même
prendre garde à la tradition mythologique irlandaise : il semble qu’elle
soit fidèle à la mystérieuse histoire de Tara lorsqu’elle place à cet endroit
cette enceinte nommée Grainné’s Fort. On y retrouve le nom de l’héroïne
irlandaise Grainné, prototype d’Yseult la Blonde. Or Grainné provient du mot
gaélique grian, qui signifie « soleil ». N’y a-t-il pas là l’indication
d’un antique culte solaire ? La question mérite tout au moins d’être posée.
    Plus au nord-est, sur la plus haute éminence des Loughcrew Mountains,
toujours dans le comté de Meath, sur une position idéale commandant une large
vue sur toute l’Irlande, des monts du Sligo à l’ouest, aux monts de Carlingford
sur la côte est, apparaît un des plus étranges complexes mégalithiques qui
soient, connu sous le nom de Loughcrew. À vrai dire, à l’origine, il devait y
avoir dans les environs immédiats de cinquante à cent tertres tumulaires. De
nos jours, il en subsiste sept à peu près intacts, parfaitement observables et
riches en ornementations diverses.
    C’est en effet dans les sept cairns de Loughcrew que se
trouve la plus grande concentration de pétroglyphes existant au monde. La
plupart des supports des dolmens qui se trouvent intégrés aux tertres portent
des signes mystérieux où l’on reconnaît évidemment quelques-uns des symboles
utilisés dans les dolmens du Morbihan. Mais il y en a d’autres, et d’une telle
variété qu’il serait vain de vouloir les décrire tous.
    Certains pétroglyphes présentent d’étonnants ensembles. Ainsi
la pierre 14 du cairn T fait apparaître des sortes de cercles contenant des
roues solaires qui peuvent être considérées comme des fleurs. Ce motif intrigue,
d’autant plus qu’il voisine avec d’indéniables représentations schématiques du
soleil, avec des roues pointées – qui sont peut-être lunaires – et avec des
formes vaguement ovoïdes contenant des colonnes vertébrales ou des arborescences :
ces dernières représentations veulent-elles signifier cette éternelle Déesse
des Commencements ? On serait tenté de le croire, bien que des études
récentes aient voulu conclure à des représentations astronomiques : ces
pétroglyphes de Loughcrew seraient en fait des cartes du ciel à la fin de l’époque
néolithique. L’hypothèse n’est pas plus absurde qu’aucune autre en ce domaine. Il
suffit de la signaler. Mais la pierre 11 du cairn U montre deux figurations
assez nettes de cette déesse des tertres, du type de l’idole en forme d’écusson,
assez proches de ce qui est représenté à Gavrinis, dont la principale
caractéristique est la chevelure. Et si les figurations solaires abondent sur
les pierres des différents cairns de Loughcrew, il faut bien dire que nous y
retrouvons bon nombre de haches non emmanchées, de signes en U, de lignes
ondulées et serpentiformes, de losanges, de cornes, de crosses et autres
attributs habituels dans ce genre de monument. Par contre, et c’est ce qui n’existe
pas dans les dolmens du Morbihan, on remarque des spirales, soit seules, soit
en couples, formant un symbole, celui bien connu du sol invictus, ou
encore du yin et du yang. Quant à la pierre 8 du cairn U, elle
présente incontestablement une image stylisée de la
Déesse des Tertres, caractérisée par des lignes courbes et marquée par deux
yeux dont l’aspect magique et

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