C'était de Gaulle, tome 3
Discipline d'éveil et matières à option : À ces disciplines de base (4 dans le 1 er cycle, 3 dans le second) s'ajouteront des disciplines d'éveil et matières à option, dont l'importance pourra varier suivant la force des élèves (répartis au début de chaque année en groupes « fort », « moyen » et « faible »). En fonction de leurs goûts, la composition des groupes pourrait changer suivant les matières (comme c'est déjà le cas pour les langues vivantes). Il est essentiel qu'à la notion de « bon élève », décourageante pour la plupart (qui ne le seront jamais en tout), soit substituée la notion « d'élève bon en... » qui donne à chacun ses chances (d'où orientation facilitée).
• Le latin et le grec : (...) le latin devra être supprimé en 6 e et en 5 e . H ne devra commencer qu'en 4 e , en faisant l'objet d'un choix concurrentiel avec une seconde langue vivante. Le grec ne devra être commencé qu'en 2 de , en concurrence avec une troisième langue vivante pour les non-latinistes, ou une seconde langue vivante pour les latinistes.
• L'histoire et la géographie : devront être fécondées par les méthodes audiovisuelles et les références constantes à l'actualité.
• Les sciences naturelles : devront être essentiellement une occasion d'exercer moins la mémoire que le sens de l'observation.
• Revoir les manuels beaucoup trop ambitieux (détails érudits, termes techniques, sans commune mesure avec les capacités réelles d'assimilation des élèves).
Ce ne sont pas les programmes qui sont vraiment mauvais, c'est la façon indigeste et exagérément encyclopédique de les suivre qui est à redresser. (...)
Point 7 - Développement de l'audiovisuel
1° L'audiovisuel statique (diapositives) est depuis longtemps utilisé : intéressant mais à effet limité.
2° L'audiovisuel par télévision suppose :
a) soit que les émissions nationales s'adressent à des publics extra-scolaires (coûteux pour effet limité) ;
b) soit que l'enseignement scolaire et universitaire tout entier soit structuré en fonction des émissions nationales de télévision scolaire, comme c'est le cas au Japon (non plausible en France) ;
c) soit qu'on enregistre les émissions nationales par magnétoscope (très coûteux) ;
d) soit circuits internes (vidéo, point à point : coûteux et limité).
3° Seul le film éducatif peut entraîner une véritable révolution pédagogique, en mettant l'école à l'heure de la « civilisation audiovisuelle ». Il paraît en mesure de provoquer des transformations aussi profondes dans l'enseignement que l'introduction du livre en a provoqué à partir du XVI e siècle.
Le film éducatif ou scientifique présente quatre avantages essentiels :
a) Il a une « force de frappe » beaucoup plus pénétrante que les cours les plus brillants.
b) Il permet le développement des méthodes actives. À l'heure consacrée au cours magistral, l'audiovisuel peut substituer :
— 20 minutes consacrées à la projection du film didactique ;
— une demi-heure de « maïeutique » à propos du film.
c) Le film économise le temps du professeur en classe. Il est souhaitable de rassembler tous les élèves d'un même niveau dans une salle de projection unique. (...)
d) Le film économise le temps du professeur hors de la classe. Le professeur n' a plus de cours magistral à préparer. Il n' a plus qu' à exploiter le film. Les questions qu'il posera, les exercices qu'il donnera pour animer sa classe, doivent être prévus dans un véritable « livre du maître » accompagnant le film.
La salle de projection doit être le foyer de l'établissement. Elle peut fonctionner toute la journée pour des usages divers (salle de projections aux heures de classe, salle de restaurant, pour le déjeuner libre-service, salle de théâtre et salle des fêtes, le soir ou les dimanches).
Point 8 - Mi-temps pédagogique et aménagement de la semaine de travail
— De nombreuses expériences ont montré que la capacité d'attention d'un enfant ne dépassait pas 3 ou 4 heures par jour avant sa seizième année.
L'éducation physique et surtout le sport sont fâcheusement négligés dans les enseignements primaire, secondaire et supérieur. En moyenne, 10 à 15 % des élèves, moins de 5 % des étudiants, se livrent à des activités sportives ; le boycott de l'éducation physique à l'école primaire dépasse 90 % des cas.
— Les expériences de mi-temps (demi-journée
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