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C'était De Gaulle - Tome I

C'était De Gaulle - Tome I

Titel: C'était De Gaulle - Tome I Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alain Peyrefitte
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l'Assemblée nationale française, qui fit ainsi échouer le projet, sous la pression des gaullistes et des communistes.
    8 Plus exactement, on ne sait pas si cet auteur, qui a bien existé, a écrit les pièces qu'on lui attribue.

Chapitre 17
    «LES RAPPORTS FRANCE-ALGÉRIE DOIVENT DEVENIR UN MODÈLE »
    Au Conseil du 3 janvier 1963, Broglie, nouveau secrétaire d'État aux Affaires algériennes, fait sa première communication : « Les semaines passées ont amené une détente entre la France et l'Algérie et en Algérie même. Nos conversations avancent.

    « La promotion : devenir cambriolé au lieu de cambrioleur »
    « Ben Bella a envoyé un message pour Noël aux Européens : "Venez, nous avons besoin de vous. Vous êtes chez vous, comme tous les Algériens. Le gouvernement prendra toutes les mesures pour vous faciliter les choses."
    « Il multiplie les tournées en Algérie pour rassurer les Européens. Son attitude s'oppose à celle de Khider 1 , pour lequel l'Algérie doit coopérer avec le monde entier, sauf la France. On ne signale plus de disparitions, mais il y a des cambriolages nombreux. Il est vrai que les Algériens les plus favorisés en sont également victimes, y compris les ministres. L'un d'entre eux, chef d'entreprise, s'est vu voler tous ses camions.
    GdG. — La promotion, en Algérie, consiste à devenir cambriolé au lieu de cambrioleur.

    « Les familles de travailleurs doivent rester en Algérie »
    Broglie. — Les Algériens continuent à se mettre dans des embarras inextricables. Leurs recettes ne peuvent pas dépasser 230 milliards d'anciens francs 2 . Or, ils en sont déjà à 280 milliards de dépenses prévues. Il leur faudra donc augmenter les impôts, donc le coût de la vie. Cela repose sur le pari de la relance, mais il sera perdu s'il n'y a pas sécurité des personnes et des biens. Ce qui n'est pas encore le cas.
    Fouchet. — J'ai vu Farès, Mostefaï et Abdesselam. Tous les trois sont sur la réserve. Le plus grave de tout, c'est le vide administratif. L'hémorragie française les prive des cadres nécessaires.
    GdG. — N'oubliez pas que vous n'êtes plus Haut-Commissaire à Alger, mais ministre de l'Éducation nationale ! »
    La réplique a été cinglante : il n'apprécie guère qu'un ministre technique se mêle de ce qui n'est pas dans ses attributions ; à plus forte raison, de ce qui a été dans ses attributions et qui doit désormais lui échapper. Vue de militaire : on n'interfère pas avec un successeur au sujet d'une unité qu'on a cessé de commander.
    Fouchet ne se laisse pas démonter : « Justement, mon général, ils sont venus me voir à ce titre. Leurs grosses difficultés pour le paiement des enseignants recommencent.
    GdG. — La même baliverne se produit avec la coopération en Afrique. Pourquoi ces stupidités, pourquoi ne sont-ils pas payés ?
    Pompidou. — C'est un problème de PTT. Les trois quarts des chèques envoyés par la poste pour payer les instituteurs sont revenus, parce que les postiers algériens ne savent pas lire l'adresse.
    Marette. — Les facteurs algériens sont souvent illettrés : même quand on prend la peine d'écrire une suscription en arabe, ils ne sont pas en mesure de la lire.
    Broglie. — Nous avons construit un bel édifice, comme s'il y avait une structure algérienne. Mais il n'y en a pas.
    Grandval. — Les autorités algériennes prolongent l'action du FLN. Pour les mouvements de main-d'œuvre algérienne, elles veulent tout contrôler au départ, mais refusent qu'il y ait un contrôle à l'entrée en métropole.
    GdG. — On ne peut tout de même pas laisser entrer des travailleurs algériens en France comme ça ! Ils ne sont pas en pays conquis !
    Broglie. — Pour l'immigration de la main-d'œuvre algérienne, il y a une divergence sur les allocations familiales : les Algériens demandent qu'elles soient portées au taux pratiqué dans le lieu de travail. Il nous paraîtrait logique qu'elles soient versées au taux pratiqué dans le lieu de résidence de la famille, c'est-à-dire en Algérie.
    GdG. — Évidemment ! Les familles des travailleurs migrants doivent rester en Algérie et le taux des allocations va à l'avenant. La question ne se pose pas. »

    « Tous les Algériens voudraient s'installer en France »
    Pompidou (voyant que le Général commence à s'énerver, il veut aussitôt calmer le jeu. Il a le souci d'éviter au Général les tensions inutiles. Tout en étant à la tête du gouvernement, il

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