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C’était le XXe siècle T.3. La guerre absolue

C’était le XXe siècle T.3. La guerre absolue

Titel: C’était le XXe siècle T.3. La guerre absolue Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Alain Decaux
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haute voix pastorale, dit aux pauvres : “Il vous n’arrivera ni le moindre ! Il ne vous faudra rien que vivement respirer, cela fait forts les poumons, cette inhalation, c’est nécessaire contre les maladies contagieuses, c’est une belle désinfection !” Demandé quelle serait leur sort, il leur dit : “Vraiment les hommes doivent travailler, bâtir des rues et des maisons. Mais les femmes ne sont pas obligées. Seulement si elles veulent, elles peuvent aider au ménage ou dans la cuisine.” Pour quelques de ces pauvres gens, petit espoir encore une fois, assez pour les faire marcher sans résistance aux chambres de la mort. La majorité sait tout, l’odeur leur indique le sort ! Alors ils montent le petit escalier et voient la vérité. Mères nourrices, les bébés à la poitrine, nues, beaucoup d’enfants de tout âge, nus, ils hésitent, mais ils entrent dans les chambres de la mort, la plupart sans mot dire, poussés des autres derrière eux, agités par les cravaches des SS. Une Juive, 40 ans environ, les yeux comme des flambeaux, cite le sang de leurs enfants sur leurs meurtriers. Recevant 5 coups de cravache au visage du Hauptmann de police Wirth lui-même, elle disparaît dans la chambre de gaz. Beaucoup font leur prière, d’autres disent : “Qui est-ce qui nous donnera de l’eau pour la mort ?” (rite israélitique  (70)  ?). Dans les chambres, des SS pressent les hommes. « Bien remplir » – le Hauptmann Wirth a ordonné. Les hommes nus sont debout aux pieds des autres, 700-800 à 25 m 2 , à 45 m 3  ! – Les portes se ferment.
    « Cependant, le reste du train, nus, attendent. On me dit : aussi en hiver nus ! – Mais ils se peuvent emporter la mort ! – C’est pour cela, donc, qu’ils sont ici ! était la réponse ! – à ce moment, je comprends pourquoi “Fondation Heckenholt”. – Hecknenholt, c’est le chauffeur du « Diesel » dont les échappements sont destinés à tuer les pauvres ! SS-Unterscharführer Heckenholt se donne quelque peine pour faire en marche le moteur Diesel. Mais il ne marche pas ! Le Hauptmann Wirth arrive. On voit, il a peur, parce que moi, je vois le désastre. Oui, je vois tout, et j’attends. Mon chronomètre “stop” a fixé tout. 50 minutes, 70 minutes, – le Diesel ne marche pas ! – Les hommes attendent dans leurs chambres à gaz. En vain. On les écoute pleurer. « Comme à la synagogue » – dit le SS-Sturmbannführer Professor Dr. Pfannenstiel, ordinarius de l’hygiène de l’université de Marbourg/Lahn, l’oreille à la porte de bois. Le Hauptmann Wirth, furieux, fait 11, 12 coups de cravache au visage de l’Ukrainien qui est en aide de Heckenholt. – Après deux heures 49 minutes – le montre « stop » a tout enregistré – le Diesel commence. Jusqu’à ce moment, les hommes, dans les 4 chambres déjà remplis, vivent, 4 fois 750 personnes à 4 fois 45 m3 ! De nouveau 25 minutes passent : Beaucoup, c’est vrai, sont morts. C’est ce qu’on voit par la petite fenêtre, par laquelle la lampe électrique fait voir pour un moment l’intérieur de la chambre. Après 28 minutes, encore peu qui survivent. Après 32, enfin – tout est mort ! De l’autre côté, des travailleurs juifs ouvrent les portes de bois. On leur a promis – pour leur service terrible – la liberté et quelques procents  (71) du résultat des valeurs et de l’argent trouvé.
    « Comme des colonnes de Basalte, les morts sont encore debout, étant pas la moindre place de tomber ou de s’incliner. Même morts, on connaît encore les familles, qui se serrent les mains. On a peine de les séparer, pour faire vider les chambres pour prochaine charge. On jette les corps, bleus, humides de soudre  (72) et de l’urine, les jambes pleins de crotte et de sang périodique. Parmi tous, les bébés, les cadavres des enfants. – Mais on n’a pas de temps ! Deux douzaines de travailleurs s’occupent de contrôler les bouches qu’ils ouvrent par moyen de crochets de fer. “Or à gauche, sans or à droite !” – D’autres contrôlent anus et [organes] génitaux pour monnaie, brillants, or, etc. – Des dentistes arrachent par moyen de martels les dents d’or, ponts, couronnes. Parmi tous, le Hauptmann Wirth. Il est à son élément et, me prêtant une grande boîte de conserves, remplie de dents, il me dit : “Éprouvez vous-même le poids de l’or ! C’est seulement d’hier et d’avant-hier ! Et

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