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Comment vivaient nos ancêtres

Comment vivaient nos ancêtres

Titel: Comment vivaient nos ancêtres Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Louis Beaucarnot
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précieusement comme talisman universel.
    Il vous sera de même aisé de vous procurer des œufs pondus le jour du vendredi saint – bien des marques de distribution indiquent la date de la ponte sur la coquille – puisque vous savez que nos ancêtres considéraient ceux de ce jour-là comme particulièrement chargés de vertus.
    Au plan curatif  : les saints qu’imploraient nos ancêtres sont toujours là, eux aussi, même si les églises qui les abritent ne sont plus toujours constamment ouvertes au public. Il vous suffira d’en respecter les horaires d’ouverture et d’identifier, en recherchant dans le Quid ou sur Google, ceux qui passaient autrefois pour guérir votre mal : sainte Apolline pour la rage de dents, saint Fiacre pour la diarrhée, sainte Claire pour les problèmes des yeux, saint Mammert en cas de cancer du sein, saint Éloi pour la gangrène… Allez les prier avec ferveur, tout en pensant éventuellement, pour être plus sûr du résultat, à gratter la poussière du bois de leur statue, pour la boire, délayée dans un verre d’eau, afin de doubler votre démarche spirituelle d’un principe actif…
    Un seul petit conseil  : si vous voulez appliquer cette dernière recette ancestrale à l’efficacité éprouvée, évitez simplement d’opérer en plein jour et devant témoins, si vous ne voulez pas vous retrouver entre deux gendarmes pour dégradation du patrimoine national. Ces statues, autrefois, n’étaient pas « classées »…

Fiche n o  2
    Vous êtes amoureux ?
Draguez comme vos ancêtres !
    L es choses, ici, seront peut-être moins aisées ; il ne s’agira pas de supprimer tel ou tel objet du quotidien, mais de retrouver les gestes d’autrefois, sachant que ceux-ci, s’ils risquent parfois de dérouter, peuvent également impressionner les jeunes filles d’aujourd’hui que l’on sait parfois un peu blasées…
     
    Toutes étonnantes qu’elles puissent être, ces méthodes offriront un vaste choix. Comme bien des choses, en effet, les gestes d’amour variaient autrefois selon les régions et les provinces, avec un large éventail à travers lequel vous ne pourrez que puiser des idées.
    Voulez-vous essayer la drague telle qu’on la pratiquait dans les régions du Sud, en Provence ou en Béarn, qui consistait pour le garçon à lancer à la fille des petits cailloux : Qui tira pedretas, tira amoretas « qui lance des pierres, lance l’amour » disait-on en Catalogne…
    Préférez-vous la mode bourguignonne, où à la fête ou au marché, le gars « pillait » la fille qui lui plaisait, en lui arrachant son peigne, son bouquet ou un anneau ? Attention cependant, les piercing étant évidemment ignorés, il semble juste de penser que le gars ne s’en serait pas pris à eux.
    Cela dit, on dispose aussi des variantes bretonne ou lorraine, faisant qu’ici on lui tapait sur les genoux et que là on lui écrasait les doigts…
    Vous avez encore la façon francilienne, plus raffinée et romantique, avec pour « objet transitionnel » le mouchoir de la fille, que le garçon doit tâcher de lui soustraire d’un coup sec, par exemple au moment précis où elle se prépare à se moucher.
    Mieux, bien que peut-être peu ragoûtantes, des pratiques rencontrées autrefois aux environs de Rennes et de Dinan, ainsi qu’en Flandres et en Boulonnais et qui consistaient en des échanges de salive ou à se cracher carrément dans la bouche.
    Plus rustique et aussi plus rude, il reste la drague à la morvandelle, consistant pour le garçon à donner carrément des claques à la fille, sachant que celle-ci recevra toujours ce langage « cinq sur cinq » et y répondra sur le même registre.
    La conclusion, en cas d’accord, sera soit un serrage musclé des mains, soit de vigoureuses tapes dans le dos.
    Nos ancêtres, timides et peu à l’aise à l’oral, préféraient le geste à la parole et le kung-fu au style « fleur bleue » ; pourtant, s’ils avaient de drôles de façons de « roucouler », celles-ci n’en étaient pas moins efficaces. La preuve : nous sommes là…
    Version spéciale « romantiques »
    Le vrai romantique pourra faire son choix dans un autre registre, en offrant à la fille, comme en Normandie, de porter son panier – mais encore faut-il qu’elle en ait un ; rien ne dit que cela marche avec un sac à main…
    Pour les plus bavards, savoir que l’on peut aussi user de paroles pudiques et détournées, prononcées en

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