Comment vivaient nos ancêtres
au résultat sans doute moins probant.
Fiche n o 4
Vous attendez un enfant ?
Accouchez comme vos aïeules !
V ous êtes enceinte ? Pour retrouver et adopter certains gestes de vos aïeules, reportez-vous à ce chapitre , et mettez à profit l’éventail de trucs en tout genre, et toujours gratuit, qui y est présenté.
Profitez des expériences ancestrales : gardez-vous de porter la main à la bouche si vous venez à apercevoir un lièvre, ce qui vaudrait, comme on l’a vu un bec-de-lièvre à votre enfant. Certes, le risque est limité : seules sont ici concernées celles d’entre vous vivant à la campagne ou celles pratiquant la chasse.
En revanche, bien des dangers guettant aussi les citadines, elles se garderont quant à elles de regarder toute personne ayant un tic, de peur que celui-ci ne se transmette également à l’enfant.
Toutes, enfin, rurales comme citadines, se méfieront des envies : de fraises, de café ou de gibier à poil, qui vaudraient à leur rejeton d’avoir une tache de vin, un grain de beauté ou un nævus bien pileux.
Côté régime, sachez que toute femme enceinte s’efforçait de ne consommer ni chou, ni carotte, et surtout pas le moindre brin de persil, plante autrefois considérée dans la plupart des régions comme « faisant passer le lait ». Elle s’efforçait surtout de prier sainte Agathe, grande sainte à laquelle on recourait régulièrement en cette matière pour, durant son martyre, avoir eu les seins tranchés.
Pour ce qui est de l’accouchement lui-même, les recettes à puiser chez nos ancêtres pour qu’il se passe au mieux ne manquent vraiment pas.
Il y a tout d’abord le cierge béni par le curé le jour de la Chandeleur, à allumer auprès de la mère, pour la garantir de tout incident. Il y a ensuite le bouillon de poule, mais d’une poule dont on vient de tordre le cou, comme celui que préparait la sage-femme d’antan à son arrivée. Je doute fort que notre bouillon-cube soit doué des mêmes vertus.
Une fois le bébé né, les bons trucs à récupérer chez nos aïeux sont tout aussi nombreux. Ainsi, le tremper dans un bon bain de vin chaud et le frictionner avec du vinaigre lui assurera une bonne mise en route cardiaque. Le badigeonner de beurre frais fondu ou d’eau chaude additionnée d’eau-de-vie lui garantira une bonne circulation sanguine. Vous éviterez cependant d’imiter certaines sages-femmes en vous livrant à des opérations de remodelages de tétons ou de visage…
Moderne et efficace : « le coup du 4 × 4 »
Il y a aussi, histoire d’accélérer les choses, la recette de la promenade en carriole sur des chemins bien défoncés et cahoteux, recette facile à réadapter, en la ramenant à une bonne promenade en 4 x 4, avec gymkhana sur des bordures de trottoirs, histoire de mieux faire descendre l’enfant.
Pour le père : le coup de la « couvade »
Pourquoi pas se souvenir aussi de la vieille et curieuse pratique de la « couvade », qui avait cours au Pays Basque et en Limousin, et était destinée à garantir la femme accouchée des hémorragies utérines. Cette pratique consistait tout simplement à tromper le mal, en mettant le mari à sa place dans son lit et en lui faisant jouer, quelques heures durant, le rôle de sa femme. Un exercice à suggérer aux pères modernes, qui ne reculent devant rien pour occuper leur place, assistant à l’accouchement et prenant des congés de paternité.
Fiche n o 5
Vous êtes parents ?
Élevez vos enfants comme le faisaient vos ancêtres !
S i je ne vous propose d’embaucher une nourrice à domicile et, lors de l’entretien d’embauche, de demander à goûter son lait, comme on l’a vu pratiquer par les bourgeois de Paris du XIX e siècle, je pense que le monde de nos ancêtres n’en peut pas moins, ici encore, vous offrir quelques bonnes idées.
Passons sur les vertus des langes anciens qui avaient l’inconvénient principal, de ne pas être jetables et de devoir être lavés, et venons-en aux vraies questions : Bébé fait-il ses dents ? Pendez à son cou une dent ou un croc de chien : voilà une amulette efficace. Mieux : glissez dans ses poches un petit chapelet de gousses d’ail, il s’en trouvera ainsi prémuni contre toutes les maladies. Et surtout, abandonnez cette habitude moderne des bains sans cesse répétés : souvenez-vous qu’une bonne couche de crasse d’un an était aux yeux de nos ancêtres la meilleure des
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