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Comment vivaient nos ancêtres

Comment vivaient nos ancêtres

Titel: Comment vivaient nos ancêtres Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Louis Beaucarnot
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« cul », mot alors employé sans la moindre connotation de vulgarité.
    Ces culottes furent ensuite concurrencées par le pantalon (mot arrivé d’Italie) qui, après avoir, telle notre combinaison, habillé « du col aux pieds », devint un « haut de chausses » plus étroit, qui s’imposa dans les milieux populaires, pour laisser les culottes aux bourgeois et surtout aux aristocrates. De là naquit, à l’époque révolutionnaire, le « sans-culotte » qui portait bel et bien un pantalon et n’allait donc nullement cul nu par les rues… Il n’en avait pas moins de l’aplomb et du « culot », pour être, comme tout individu « culotté », c’est-à-dire bien pourvu… de couilles au cul…
    Parfois elles reçoivent leur première jupe et voient leurs cheveux relevés en chignon. Vers la fin du XIX e siècle, avec le culte de l’immaculée Conception, apparaîtront, parallèlement aux robes de mariée, les costumes blancs des communiantes, transformant pour quelques instants des souillons en véritables princesses.
    Assez tôt s’est dégagée côté garçons la coutume du « camarade », aussi appelé le « cousin » de communion, que les filles imitent vers 1870. Marchant côte à côte dans le cortège, les deux adolescents se sentent liés à vie par une solidarité très forte. Chacun sera témoin et garçon d’honneur au mariage de l’autre, parrain de son premier enfant, comme il tiendra plus tard le cordon ou le cierge d’honneur le jour de son enterrement. Malheur, par contre, à l’enfant qui, du fait du nombre impair des communiants, reste seul dans le cortège. Se retrouver « de caffe », selon l’expression consacrée, est sans aucun doute de mauvais augure. Nombre de mères n’hésitent pas à supplier le curé de retarder d’un an la communion de leur enfant pour éviter que cela se produise. À l’issue de la cérémonie, enfin, l’impétrant reçoit un diplôme ou un cachet du curé, et toute la famille part pour le repas de fête qui s’impose peu à peu, cadeaux à l’appui. À l’origine, on n’offre que des objets pieux et bénits par le curé : missel, chapelet, etc. Plus tard vient l’habitude de la montre-oignon dans les milieux aisés. L’enfant interprète parfaitement tous ces gestes. Les garçons savent que le temps de dénicher les oiseaux est révolu, comme les filles celui des marelles. De nouvelles activités s’ouvrent à eux. Ils ont vécu séparés et dans l’ignorance sinon le mépris réciproque. Ils vont désormais avoir régulièrement l’occasion de se retrouver.
    APPRENDRE UN MÉTIER
ET APPRENDRE À DANSER
    L’âge de la première communion et du certificat d’études marque pour les garçons le temps de passer aux choses sérieuses. Lorsque l’exploitation familiale est suffisamment grande pour continuer à le nourrir, le fils va travailler avec le père dans les champs et effectuer dorénavant les mêmes travaux que les hommes. De même, le fils d’artisan est déjà familiarisé avec le travail de son père depuis quelques années, car il est inconcevable, alors, de laisser un enfant inactif ou oisif. Il est arrivé à l’âge de l’apprentissage qui se déroule soit chez son père soit volontiers chez un confrère des environs. L’événement donne alors lieu à un contrat notarié par lequel le maître s’engage à apprendre le métier à son apprenti tout en lui assurant le lit et le couvert.
    Cela se passe ainsi partout et dans tous les métiers. C’est le cas de mon ancêtre Léger Deligny, venu seul de Gisors à Paris en 1699, à pied et balluchon sur l’épaule, et dont j’ai pu retrouver le contrat d’apprentissage chez un maître rôtisseur-traiteur, entendez par là un restaurateur ; c’est le cas de Toussaint Guillaumou, envoyé par son père chez un de ses confrères cordonniers de Toulouse à l’âge de treize ans.
    L’entrée en apprentissage sera souvent le départ de plusieurs générations dans le métier. Autrefois, en effet, presque tous les métiers se transmettent ainsi de père en fils, du plus simple artisan au conseiller du roi, en passant par le notaire ou le bedeau. Le problème se pose en d’autres termes lorsque le gamin ne peut pas travailler avec son père, pour cause de décès prématuré de celui-ci, ce qui est assez courant.
    Dans ce cas, un apprentissage chez un artisan n’est pas toujours facile. Bien souvent, l’alternative se réduit entre le travail en atelier dans

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