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Excalibur

Excalibur

Titel: Excalibur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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Anglais, et notre pays est l’Angleterre. Voilà l’Angleterre ! »
Il dit cela fièrement, en contemplant les alentours de cette colline mouillée.
    « Et
Cerdic ? lui demandai-je.
    — Toi et
moi, nous tuerons Cerdic », dit-il franchement, puis il me tira par le
coude et se remit à marcher, mais maintenant, il m’entraînait sur une piste où
des cochons, à la recherche de faines, fouillaient du groin les feuilles qui
venaient de tomber. « Dis à Arthur ce que je lui propose. Dis-lui qu’il
peut avoir le trône, si c’est ce qu’il désire, mais que ce soit lui ou toi,
vous le prendrez en mon nom.
    — Je le
lui dirai, Seigneur Roi. » Je savais qu’Arthur ferait fi de sa
proposition. Je pense qu’Aelle le savait aussi, mais sa haine de Cerdic l’avait
poussé à la formuler. Il savait que même si Cerdic et lui s’emparaient de tout
le sud de la Bretagne, il y aurait ensuite une autre guerre pour déterminer
lequel des deux serait le Bretwalda, le Grand Roi. « Et si, au contraire,
Arthur et vous attaquiez Cerdic, ensemble, l’année prochaine ? »
    Aelle fit non
de la tête. « Cerdic a distribué beaucoup trop d’or à mes chefs de clan.
Ils ne le combattront pas, pas tant qu’il leur offre la Dumnonie en récompense.
Mais si Arthur te donne ce pays et que toi, tu me le donnes, alors ils n’auront
que faire de l’or de Cerdic. Tu peux dire cela à Arthur.
    — Je le
lui dirai, Seigneur Roi », répétai-je, mais je savais qu’Arthur ne
voudrait pas accepter cette proposition car c’était manquer au serment fait à
Uther quand il lui avait promis de garder Mordred sur le trône, et ce serment
constituait le pivot de toute la vie d’Arthur. En fait, j’étais si certain qu’il
ne le violerait pas qu’en dépit de ce que je venais de dire à Aelle, je doutais
de pouvoir même rapporter ces paroles à Arthur.
    Aelle m’amena
dans une grande clairière où ma monture m’attendait, à côté d’une escorte de
lanciers à cheval. Au centre, se dressait une grande pierre rugueuse, haute
comme un homme, et même si elle ne ressemblait pas aux monolithes ornés des
anciens temples de Dumnonie, ni aux grands rochers plats sur lesquels nous
acclamions nos rois, il s’agissait visiblement d’une pierre sacrée, car aucun
des guerriers saxons ne s’aventurait dans le cercle d’herbe, bien que l’on ait
planté non loin d’elle un de leurs propres objets sacrés, un grand tronc d’arbre
dépouillé de son écorce où un visage était grossièrement sculpté. Aelle me
conduisit vers la pierre, mais s’arrêta à quelques pas et fouilla dans un sac
qu’il portait à son ceinturon. Il en sortit une petite bourse de cuir qu’il
délaça, puis il fit tomber quelque chose dans sa paume. Il me présenta l’objet
et je vis que c’était un minuscule anneau d’or serti d’une petite agate
taillée. « J’allais donner cela à ta mère lorsque Uther l’a capturée, et
je l’ai gardé depuis. Prends-la. »
    J’acceptai la
bague. C’était un objet tout simple, de fabrication locale. Elle n’était pas
romaine, car leurs joyaux étaient exécutés avec beaucoup de finesse, ni
saxonne, car les Saïs aimaient les bijoux lourds ; elle avait sûrement été
façonnée par un pauvre Breton tombé sous une lame saxonne. La pierre verte,
carrée, était sertie de travers, mais la minuscule bague semblait empreinte d’un
charme étrange et fragile. « Je n’ai jamais pu l’offrir à ta mère, et si
elle a grossi, ce n’est pas maintenant qu’elle va la porter. Alors, donne-la à
ta princesse du Powys. On m’a dit que c’était une femme bien.
    — C’est
vrai. Seigneur Roi.
    — Donne-la
à ton épouse et dis-lui que si nos pays doivent en venir à se battre, alors j’épargnerai
la femme qui portera cette bague, elle et toute sa famille.
    — Merci,
Seigneur Roi, dis-je, et je rangeai la petite bague dans ma bourse.
    — J’ai un
dernier don pour toi », dit-il. Il mit le bras autour de mes épaules et me
conduisit jusqu’à la pierre. Je me sentais coupable de ne pas lui avoir apporté
de cadeau ; dans ma peur de me rendre en Llogyr, l’idée ne m’était pas
venue, mais Aelle ne m’en avait pas tenu rigueur. Il s’arrêta près du rocher. « Jadis,
cette pierre appartenait aux Bretons, me dit-il, et elle était sacrée pour eux.
Il y a un trou, tu vois ? Va, mon garçon, et regarde dedans. »
    Je marchai
vers l’endroit indiqué et vis qu’un grand

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