Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
Vom Netzwerk:
exigences de Hoover. Le directeur du FBI est isolé. Il accepte un compromis : ses objections figureront en notes de bas de page. Dans la version finale du rapport, il est précisé que le directeur du FBI s’oppose à pratiquement toutes les recommandations de ses collègues. À commencer par la surveillance électronique, l’« ouverture du courrier », les infiltrations dans les campus, l’emploi de militaires comme agents d’infiltration et l’instauration permanente du Comité ad hoc .
    Le 25 juin 1970, les quatre directeurs se retrouvent dans le bureau de J. Edgar Hoover pour apposer leurs signatures au bas des recommandations du Comité ad hoc avant de les transmettre à la Maison-Blanche. Après avoir félicité ses collègues pour leur coopération, Hoover entreprend de lire les quarante-trois pages. À chaque page, il s’arrête et demande leurs commentaires à chacun des directeurs. Lorsqu’il s’adresse à Huston, Hoover marque son mépris en se servant de différents noms : « Avez-vous des commentaires, monsieur Hoffman ? Avez-vous des commentaires, monsieur Hutchinson ?… »
    Les directeurs de la NSA et de la DIA interrompent la lecture pour soulever la question des objections du FBI notées en bas de page. Ils auraient souhaité eux aussi que leurs points de vue soient pris en compte.
    « Hoover était surpris, indique le rapport du Sénat. Il n’était pas dans les traditions d’interrompre les lectures formelles du Directeur par des objections. Hoover était clairement contrarié et s’est dépêché de lire le reste du rapport. Les quatre directeurs l’ont alors signé. »
    Le président Nixon approuve le rapport le 23 juillet 1970 et le baptise « plan Huston ». Il n’a pas tenu compte des objections de J. Edgar Hoover. « Ce que la Maison-Blanche veut, elle l’obtient, et si Hoover ne veut pas jouer, on fait sans lui », résume un des conseillers de Nixon. « Donc, explique le Sénat américain, avec la bénédiction de l’autorité présidentielle, la communauté du renseignement peut à sa guise intercepter et retranscrire les communications internationales des Américains, espionner de près ou de loin quiconque est défini comme une “menace pour la sécurité nationale”, lire le courrier des citoyens américains, cambrioler leur domicile et contrôler de diverses manières les activités des groupes estudiantins suspects. » Telle est la philosophie du plan Huston. Après avoir pris connaissance des mesures décidées, John Dean, l’avocat personnel de Nixon, commente : « Ce plan, c’est le rêve des types de Mission impossible  ! »
    J. Edgar Hoover et Cartha DeLoach se précipitent chez le Procureur général, John Mitchell, pour l’informer de ce qui se trame. Après avoir lu le rapport, ce dernier exprime ses doutes. Ce sont les mêmes que ceux de J. Edgar Hoover. L’administration ne peut cautionner des pratiques illégales. Mitchell dit à Hoover de ne pas bouger. Il prend les choses en main. Le 27 juillet 1970, il fait part au président Nixon de son opposition en affirmant que les dispositions du plan « vont à l’encontre des intérêts du pays ». La farouche opposition de J. Edgar Hoover préoccupe plus le Président que l’avis du Procureur général. Finalement, Nixon revient sur sa décision et annule purement et simplement le plan Huston. Dans ses mémoires, il notera : « Je savais que si Hoover avait décidé de ne pas coopérer, ma décision importait peu. » Alors, puisqu’elle ne peut employer les services de renseignement pour espionner les Américains, la Maison-Blanche décide de créer sa propre unité de renseignement, surnommée « les plombiers ».
     
    En dépit de l’échec du plan Huston, William Sullivan ne renonce pas à son rêve de succéder à J. Edgar Hoover. Il pense être le candidat de la Maison-Blanche, avec laquelle il travaille en direct. Tout a commencé le 19 mai 1969 par un article en une du New York Times annonçant le bombardement du Cambodge par les Américains. Cette extension de la guerre du Vietnam aurait dû rester secrète. Henry Kissinger, conseiller pour la Sécurité nationale à la Maison-Blanche, s’y est employé. Le matin du 19 mai, Kissinger téléphone à Hoover et lui demande de fournir « un effort majeur » pour trouver la source de la fuite, « quelles que soient les ressources » à employer. Hoover fait son enquête. Quelques heures plus tard, il

Weitere Kostenlose Bücher