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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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résidences. Le résultat n’est pas brillant : seules quelques résidences se trouvent dans des bâtiments gouvernementaux et sont gardées nuit et jour ; 475 sur 536 sont situées dans des centres commerciaux ou des immeubles de bureaux et sont très facilement accessibles. Il faudrait doter chacune de ces résidences d’une solide chambre forte. Ce qui représente un budget d’un demi-million de dollars… Impensable. Dans la nuit du 8 au 9 mars 1971, des cambrioleurs pénètrent dans la résidence du FBI de Media en Pennsylvanie. Après avoir forcé les portes et les cadenas avec un pied-de-biche, ils font main basse sur des centaines de « séries », terme employé par le FBI pour désigner les archives. Le cauchemar de Mark Felt vient de se réaliser. Un vent de panique souffle sur le Bureau. « L’agent chargé de superviser Media a été sanctionné, rapporte Neil Welch qui vient d’être nommé SAC à Detroit. Mais l’onde de choc a touché tous les bureaux du pays. J. Edgar Hoover a décrété qu’il y avait à travers le pays trop de petits bureaux et qu’il fallait en fermer un certain nombre. Dans l’État du Michigan, j’ai reçu l’ordre de fermer quatorze résidences. Je devais liquider les bureaux de villes comme Kalamazoo, Lansing, Trevor City ou Grand Rapids. Dans certains bureaux, il y avait une dizaine d’agents. Dans d’autres, un seul, mais ils étaient situés dans des endroits stratégiques. Ils nous permettaient de rester au contact des gens. J’ai envoyé des inspecteurs, qui m’ont dit que je ne pouvais fermer que deux résidences. » Neil Welch téléphone à Mark Felt, qui a été chargé de fermer les résidences jugées inutiles. « Je lui ai dit : “J’aimerais bien vous aider, mais j’ai besoin de toutes ces résidences. Je ne peux pas les fermer.” »
    Mark Felt a fait installer des coffres-forts dans quelques résidences, dont celle de Media. Mais l’agent résident n’a mis dans le sien que des armes à feu, des matraques et un poste émetteur radio. Les cambrioleurs ne l’ont pas forcé. En revanche, après avoir fait sauter les cadenas qui ferment des meubles à tiroirs, ils se sont emparés de documents de l’opération « Cointelpro ». Un fantomatique « Comité citoyen d’enquête sur les activités du FBI » revendique le cambriolage. Le 22 mars, le sénateur McGovern et un membre du Congrès, réputés pour leurs critiques envers le FBI, reçoivent copie d’une sélection des documents volés à Media. Refusant de se faire les complices d’un cambriolage, ils les remettent au Bureau. Les cambrioleurs inondent la presse des copies des rapports volés. Ils concernent principalement des activités illégales du FBI (écoutes non autorisées, perquisitions sauvages, etc.). Certains documents portent l’en-tête « Cointelpro ». Un journaliste de la chaîne télévisée NBC demande au Bureau copie de tous les documents « Cointelpro » au nom du Freedom of Information Act . Furieux, J. Edgar Hoover met fin à l’opération « Cointelpro » le 27 avril 1971. C’est à ce moment-là seulement que le Directeur prend conscience de l’ampleur de « Cointelpro » et des dérapages de William Sullivan. Hoover est furieux de voir que sa « créature » Sullivan lui a échappé et a fait de « Cointelpro » une monstrueuse machine de répression qui menace d’« embarrasser » le Bureau en créant un scandale sans précédent.
    Depuis le début de l’année 1971, J. Egdar Hoover répète à qui veut l’entendre que la promotion de William Sullivan a été « la plus grosse erreur » de sa vie. Les relations entre le Directeur et son numéro trois se sont dégradées très rapidement. C’est Sullivan qui a ouvert le feu le 12 octobre 1970, lors d’une conférence à Williamsburg, en Virginie : répondant à des questions sur les capacités du Directeur à appréhender le mouvement de protestation qui enflamme le pays, il affirme que le Parti communiste n’a rien à voir avec les émeutes raciales et le mouvement de protestation estudiantin contre la guerre du Vietnam. À son retour au « Siège du Gouvernement », il est convoqué par un Hoover furieux : « Vous n’avez pas donné les bonnes réponses ! lui reproche-t-il. Comment voulez-vous que le Congrès vote mon budget si vous minimisez la menace communiste11 ? » Peu après, J. Edgar Hoover crée le poste de vice-directeur du FBI afin de contrôler

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