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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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William Sullivan. C’est Mark Felt qui l’occupe.
    William Sullivan contre-attaque. Il a en sa possession une arme redoutable : l’intégralité des transcriptions des dix-sept écoutes effectuées par le FBI à la demande de Henry Kissinger pour démasquer l’auteur de la fuite sur le bombardement du Cambodge. Une bombe à retardement qui menace la Maison-Blanche en raison de la nature confidentielle des informations recueillies lors de l’écoute de certains conseillers du Président. Convaincu que Hoover est indétrônable tant qu’il a les transcriptions en sa possession, Sullivan décide de les lui confisquer. Mais il ne peut les faire disparaître sans ordre supérieur. Il explique à Robert Mardian, bras droit du Procureur général, qu’il craint que Hoover ne se serve des dix-sept écoutes pour faire chanter le Président. Après avoir consulté le président Nixon, Mardian donne l’ordre à Sullivan de lui remettre les transcriptions des écoutes. Sullivan s’exécute, et les précieux dossiers finissent dans les coffres de la Maison-Blanche.
    J. Edgar ou comment s’en débarrasser ?
     
    Peu après, sans doute conseillé par John Mitchell et Robert Mardian, le président Nixon décide de se débarrasser de J. Edgar Hoover. Mais comment faire ? Les deux hommes se connaissent de longue date. Si Hoover avait des amis, Nixon en serait sans aucun doute. « Richard Nixon était “son homme” », explique Cartha DeLoach. L’admiration de Hoover remontait au temps où Nixon avait pris la tête de la croisade anticommuniste lors des poursuites contre Alger Hiss. Au début des années 1960, les deux hommes se retrouvaient souvent dans les propriétés de deux de leurs amis communs, les sulfureux milliardaires texans Clint Muchinson et Sid Richarson.
    Richard Nixon reçoit J. Edgar Hoover à la Maison-Blanche pour lui signifier son congé. Au même moment, Robert Mardian, le bras droit de la Justice, est avec William Sullivan. Il lui montre l’horloge qui est au mur. Il est 9 h 45. « Dans un quart d’heure, notre problème avec Hoover sera réglé, lui dit Mardian. Le Président a convoqué Hoover à la Maison-Blanche et, à 10 heures, il va lui demander sa démission. »
    Fou de joie, Sullivan retourne à son bureau. Mais, quand Mardian l’appelle dans l’après-midi, il comprend au ton de sa voix que quelque chose ne va pas. N’ayant aucune confiance dans le téléphone, il se rend dans le bureau du conseiller du Procureur général. Mardian est rouge de colère : « Nom de Dieu ! s’exclame-t-il en voyant Sullivan. Nixon s’est dégonflé. Il avait Hoover devant lui, dans son bureau, il savait ce qu’il devait lui dire, et il s’est dégonflé. Il n’a pas eu le courage de le virer ! » En fait, Hoover a pris la parole dès qu’il est entré dans le bureau du Président pour ne plus la lâcher. Il a parlé de ses années gangsters, de John Dillinger et de Ma Barker, de la lutte contre les communistes, avant de prendre congé du Président.
    William Sullivan a compris que, désormais, ses jours à l’intérieur du Bureau sont comptés. Il se prépare au combat final avec le Directeur. Il lui envoie une longue lettre en neuf points dans laquelle il résume tous leurs points de désaccord. Deux jours plus tard, il est convoqué chez le Directeur. J. Edgar Hoover, qui d’habitude sait à merveille cacher son jeu, est hors de lui. Il est debout face à son bureau, dans la suite qu’il occupe au cinquième étage du Département de la Justice, à l’angle de la 9 e  Rue et de Pennsylvania Avenue à Washington. Il s’écrie :
    « Je n’ai jamais reçu une telle lettre depuis que je suis directeur du FBI, et personne ne m’a parlé comme ça avant ! »
    De l’autre côté du bureau, devant le sceau du FBI qui trône à côté d’un abat-jour opaque en demi-lune couchée, William Sullivan répond :
    « Si quelqu’un vous avait parlé comme je l’ai fait, je ne serais sans doute pas là à vous dire ce que j’ai à vous dire. Il y a longtemps que j’aurais dû vous dire ce que j’avais sur le cœur… »
    Hoover s’empare de la lettre de Sullivan.
    Le patron du FBI est soudain beaucoup plus calme. D’une voix douce, il dit :
    « Vous savez, à propos de notre controverse… j’ai beaucoup prié. »
    Sullivan reste sans voix.
    Revenu de sa stupeur, Sullivan vide son sac : « Je lui ai dit, rapporte-t-il dans ses mémoires, qu’il dirigeait le Bureau

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