Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
Vom Netzwerk:
représentait 20 % de Gorge Profonde. » Ed Miller a une petite idée sur l’identité des 80 % restants, mais il affirme vouloir emporter son secret dans la tombe.
    Pourquoi Mark Felt et ses pairs ont-ils agi ainsi ?
     
    Un vieil ennemi de Mark Felt est de retour. Le 4 août 1972, William Sullivan est nommé directeur de l’Office of National Narcotic Intelligence, une nouvelle structure créée par la Maison-Blanche. Officiellement, l’ONNI est chargé de lutter contre les trafiquants de drogue. En fait, William Sullivan rêve d’en faire une nouvelle agence de renseignement opérant sur le territoire des États-Unis, une sorte d’anti-FBI façon plan Huston. Le temps est venu de remettre les pendules à l’heure. Sullivan le fait savoir en effectuant une visite officielle au « Siège du Gouvernement ». Un de ses anciens collègues lui demande ce qu’il vient faire. Sullivan sourit et dit : « Revanche, revanche ! »
    Quelque temps plus tard, Gorge Profonde organise une nouvelle fuite d’information. Elle concerne directement William Sullivan, puisqu’elle porte sur les dix-sept écoutes sauvages ordonnées par Henry Kissinger après la publication d’articles sur la guerre secrète conduite par les Américains au Cambodge. Mark Felt ne peut ignorer que Sullivan a géré le dossier et que, avant son départ, il en a remis les transcriptions à la Maison-Blanche. Il communique l’information à Bob Woodward et à un journaliste de Time Magazine . Time dégaine le premier. Mais, cette fois, Gorge Profonde est allé trop loin. Felt fait partie de la dizaine de responsables du FBI à être au courant de l’existence des dix-sept transcriptions. Il est le seul à ne pas être mêlé à l’affaire. Il vient indirectement de se dénoncer. Dès la fin du mois de février, la Maison-Blanche le considère comme le suspect numéro un. Il vient de perdre ses chances de devenir un jour directeur du FBI. Peu après, Mark Felt démissionne après trente et un ans de FBI.
     
    En communiquant à la presse les secrets des enquêtes, les agents du FBI dits « Gorges profondes » sont responsables de la démission forcée d’un président des États-Unis qui a lieu le 9 août 1974, au terme de ce que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de « coup d’État ». Le vice-président Gerald Ford qui remplace Nixon, est un ami de longue date (pour ne pas dire un homme) du FBI. On se souvient qu’il était un ami intime de J. Edgar Hoover – il était l’œil de la commission Warren chargée d’enquêter sur l’assassinat du président Kennedy. Il tenait Hoover informé des travaux à huis clos de la commission et modifia certaines de ses conclusions, quitte parfois à écrire une contre-vérité. Par une étonnante coïncidence, Gerald Ford doit au Bureau d’être président des États-Unis. Son prédécesseur Spiro Agnew a été réélu en même temps que Richard Nixon aux élections présidentielles de 1972. Mais quelques mois plus tard le FBI ouvre une enquête : il est accusé de délits (extorsion, corruption, fraude fiscale) commis alors qu’il était gouverneur du Maryland. Sa position devient vite intenable. Le 10 octobre 1973, il démissionne du poste de vice-président pour être remplacé par Gerald Ford qui devient le premier président des États-Unis à n’avoir jamais été élu président ou vice-président. Un ami est à la Maison-Blanche, mais le FBI n’est pas pour autant tiré d’affaire.
    Le Sénat et la Chambre des représentants instaurent des commissions d’enquête chargées de faire toute la lumière sur les dérives de la CIA et du FBI. En 1977, le Comité de la Chambre sur les assassinats convoque William Sullivan pour entendre son témoignage. Depuis deux ans, Sullivan vit dans sa maison de campagne du New Hampshire. Son passage à la tête de l’ONNI n’a guère été concluant. L’Office of National Narcotic Intelligence a envisagé de créer des « escadrons de la mort » pour éliminer les grands trafiquants de narcotiques, ou encore d’empoisonner la drogue vendue dans les rues des grandes villes américaines. Depuis que le successeur de Richard Nixon, Gerald Ford, a mis fin à l’aventure, William Sullivan travaille à ses mémoires, rencontre des journalistes et remâche sa haine envers le défunt J. Edgar Hoover. La convocation du Comité de la Chambre sur les assassinats est pour lui l’occasion de rendre enfin publiques quelques-unes de

Weitere Kostenlose Bücher