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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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Coolidge, renvoie le Procureur général, Harry Daugherty, et le remplace par son ami Harlan Fiske Stone. Celui-ci est l’ancien doyen de la faculté de droit de Columbia. Homme intègre, il est l’opposé de son prédécesseur. Il se pince le nez, disant qu’il émane du Bureau of Investigation « des odeurs extrêmement pestilentielles ». À Washington, le Département de la Justice est rebaptisé « Département des Petites Vertus », ou encore « Département de l’Hystérie et de l’Intolérance ».
    Le nouveau Procureur général commence par renvoyer William J. Burns, le chef du Bureau. « Une police secrète peut devenir une menace pour un gouvernement et des institutions libres, car elle est intrinsèquement capable d’abus de pouvoir, explique Harlan Fiske Stone. Le Bureau est un instrument nécessaire à l’application de la loi. Mais il est important que ses activités soient limitées. »
    La nomination de Harlan Fiske Stone au poste de Procureur général en 1924 n’est pas une bonne nouvelle pour J. Edgar Hoover. Farouche adversaire des Palmer raids , Stone n’a pas oublié les responsabilités et le rôle néfaste de Hoover. Pourtant, quand il faut trouver un remplaçant à un Burns jugé trop corrompu, il retient son nom. Le 10 mai 1924, Stone lui propose le poste de directeur du Bureau of Investigation, « en attendant de trouver mieux ». Le jeune homme pose, pour sa part, des conditions : « Le Bureau ne doit plus dépendre du politique. Les nominations et promotions seront décidées en fonction du mérite. Enfin, le Bureau ne doit plus dépendre que du Procureur général. » Le Procureur général répond : « S’il en avait été autrement, je ne vous aurais jamais confié une telle fonction. »
    Pourquoi avoir confié les rênes du Bureau au jeune J. Edgar, déjà réputé pour ses méthodes rudes dès lors qu’il est question de lutter contre le « péril rouge » ? Stone choisit d’abord Hoover parce qu’il est un des rares dirigeants intègres. Son nom n’a jamais été prononcé dans le cadre des différents scandales qui ont secoué le Bureau de Burns. Son inimitié envers Gaston Means, le pire des hommes de Burns, est légendaire. Le fait que Hoover ait interdit l’accès de son bureau à Means a sans doute joué en sa faveur. Le Procureur général a-t-il feint d’ignorer que, en tant que numéro deux du Bureau, Hoover était informé des turpitudes de son patron ? Stone ferme aussi les yeux sur le rôle joué par le jeune Hoover lors des Palmer raids . Il ne se fait guère d’illusions, mais est convaincu que seul Hoover peut sauver le Bureau du naufrage annoncé. L’intense campagne de lobbying menée par les « frères » de la loge maçonnique de J. Edgar Hoover, dont certains sont membres du gouvernement, a-t-elle influencé le Procureur général ? La rigueur et la force de travail de Hoover l’ont-elles emporté sur les réticences initiales ? En tout cas, Stone sait qu’il vient de signer un pacte avec le diable.
    « Tout le monde dit que J. Edgar Hoover est trop jeune, affirme-t-il. Mais c’est peut-être un avantage. Il n’a pas encore appris à avoir peur des hommes politiques. Il saura mettre sur pied un groupe de jeunes enquêteurs opérant indépendamment du Congrès et des pressions. »
    Sitôt installé, J. Edgar Hoover redessine l’organigramme du Bureau. Depuis lors, il n’a plus bougé. Au sommet, le Quartier général ou FBIHQ (« Federal Bureau of Investigation Head Quartier »), surnommé par les agents « Siège du Gouvernement », avec aux commandes le directeur et son assistant. Le Bureau est partagé en six grandes divisions. Leurs dirigeants rendent compte chaque jour à l’assistant du directeur et tous se réunissent une fois par semaine.
    Dès le début, les agents du FBI fuient le « Siège du Gouvernement » et ses intrigues en trouvant leur salut sur le terrain. Leur territoire de chasse, c’est le territoire américain. Dans les grandes villes, les agents sont regroupés dans des bureaux (« Field Offices ») ; dans les petites villes, ils sont dans des résidences. À leur tête, le SAC, (« Special Agent in Charge »), est secondé par un assistant, ou ASAC. Les SAC sont la cheville ouvrière du bureau. Parfois ils tendent à l’autonomie, et certains font de leur bureau local un fief. Ceux-là ne sont plus les vassaux du « Siège du Gouvernement », mais sont tout-puissants

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