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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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au secours lancé par ses agents depuis le RB3. Il se précipite dans un dortoir contigu et réveille tous les agents qui s’y reposent en leur donnant l’ordre de foncer le plus vite possible au RB3. Puis il bat le rappel général et envoie sur place tous les agents qu’il peut trouver.
    « Mon pire cauchemar était en train de se réaliser, raconte Joseph Trimbach. J’avais des agents encerclés par des assaillants supérieurs en nombre et mieux armés. Et avec mes agents se trouvait une des premières “Female Agents”, ancienne nonne de surcroît. »
    Au RB3, la situation devient critique : les agents du FBI et les Marshals vont vite être à court de munitions. Mais un petit miracle survient. L’appel au secours des agents a été entendu par l’Agent spécial Bill Willis, qui se trouve non loin de là dans sa voiture, pleine de munitions. Sous le tir nourri des guerriers, le véhicule de l’Agent spécial fonce vers le RB3, et s’arrête contre l’APC. Les Indiens concentrent le tir. L’Agent spécial attrape toutes les munitions qu’il peut porter et se place à l’abri derrière sa voiture secouée par un déluge de balles.
    Après avoir lancé les chargeurs de munitions à ses collègues, l’Agent spécial Willis prend position et ouvre le feu en direction des assaillants venus du nord ; Grimes, Siedel et les Marshals couvrent l’ouest et le sud-ouest. Mais les guerriers se rapprochent. Les Agents spéciaux savent qu’ils vont succomber bientôt sous le nombre. Avec la lente avancée des Oglala, les rafales de balles s’accentuent. Bientôt, il ne sera plus possible de riposter sans courir le risque de tomber sous les balles. Mais, surgi de nulle part, arrive un APC qui vient se placer entre les agents fédéraux et les assaillants. Au péril de sa vie, un Marshal en sort et ouvre le feu avant de se mettre à l’abri de ce nouveau bouclier. Les assiégés ont gagné un temps précieux.
    Dans sa voiture qui fonce vers le RB3, Joseph Trimbach n’a qu’une idée : pourvu qu’il ne soit rien arrivé à l’Agent spécial Joan Pierce ! Le SAC est en contact radio permanent avec les assiégés, qui le mettent en garde : « Ne vous approchez pas trop près, vous risquez d’être pris pour cible. » La colonne des véhicules du Bureau s’arrête derrière la voiture du SAC, à une centaine de mètres de la fusillade.
    « Mes réflexes acquis lors de l’entraînement des marines ont joué, explique Joseph Trimbach. J’ai bondi hors du véhicule de tête et je me suis jeté au sol. Mes hommes ont fait de même. Le plus vite possible, nous avons commencé à ramper sous une pluie de balles en essayant de nous dissimuler derrière la végétation sans oser nous mettre à genoux. Tout en avançant, j’essayais de voir les agents assiégés. Une fois près du barrage, on entendait le bruit des balles qui ricochaient sur le blindage de l’APC ou qui se fichaient dans le sol. Au bruit, du gros calibre – sans doute du 30. Nous nous sommes précipités à l’abri derrière l’APC. J’ai vu Joan, elle m’a fait signe que tout allait bien. Mes agents se sont installés et ont ouvert le feu. Je n’avais jamais été aussi fier d’eux. »
    Surpris, les guerriers Oglala se replient en direction de Wounded Knee. Quelques instants plus tard, ils demandent une trêve pour évacuer deux blessés. Il est 18 h 50. La première grande attaque d’Indiens Sioux du XX e siècle vient de prendre fin.
    De retour à son quartier général de campagne, Joseph Trimbach écrit une longue lettre au directeur du FBI, Patrick Gray, pour réclamer une intervention immédiate contre les insurgés de Wounded Knee. Il propose d’arroser l’endroit de gaz lacrymogène afin de lancer ses agents à l’assaut. Une technique qui sera employée vingt ans plus tard lors d’un autre siège, celui de la secte des Davidiens à Waco, qui se terminera tragiquement.
    Le Directeur ne répondra pas à sa lettre. Le SAC a compris qu’il est désormais seul face aux Indiens. Au quartier général du FBI, personne n’accorde à l’affaire l’importance qui lui est due. « L’opération mobilisait des centaines d’agents, souligne Joseph Trimbach. Pour le Bureau, rien n’était plus important. Pourtant, aucun responsable n’est venu sur le terrain se rendre compte de la situation et nous apporter un soutien qui nous a fait défaut. » Le directeur du FBI a un autre souci en tête. Il doit être auditionné

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