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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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collègue. Il tente de lui faire un garrot à l’aide de sa chemise. La fusillade continue pendant quelques minutes. Les agents du FBI ont tiré 5 balles, leurs véhicules ont été touchés 125 fois.
    L’Agent spécial Ron Williams décide de se rendre et le fait savoir aux Indiens. Peut-être en criant, peut-être en brandissant un bout de tissu. Les Indiens finissent par cesser le feu. Blottis derrière la Chevrolet, les deux Agents spéciaux entendent des pas s’approcher. Williams voit un Indien qui braque un AR-15 dans sa direction. Lui parle-t-il ? On ne le sait pas. Ce qu’on sait avec certitude, c’est que Williams a compris ce qui allait se passer. Il a levé sa main comme pour détourner le canon du fusil d’assaut, et a tourné la tête. La balle lui a arraché trois doigts avant d’aller lui transpercer le crâne, le tuant sur le coup. Jack Coler était probablement inconscient quand le tueur l’a achevé de plusieurs balles dans la tête et la gorge. Puis le tueur et ses complices ont dépouillé les Agents spéciaux de leurs armes et se sont emparés du blouson vert au sigle du FBI de Coler.
    Alertés par l’appel au secours de Ron Williams, les premiers Agents spéciaux arrivent sur les lieux une heure plus tard. Des rafales d’armes semi-automatiques tirées dans leur direction bloquent leur progression ; ils avancent à couvert. Les coups de feu proviennent du campement. N’ayant pas d’idée précise de la situation, ils ne ripostent pas. Ils ne savent pas encore ce qu’il est advenu de leurs deux collègues et ils ont entendu des cris d’enfants en provenance des tentes. Vers 16 heures, ils ont le campement en vue. Les coups de feu sont sporadiques. Le gros des troupes a quitté les lieux avec les femmes et les enfants, ne laissant derrière que des tireurs chargés de ralentir l’avancée des agents fédéraux. L’Agent spécial Dean Hughes dirige un petit commando formé d’hommes du FBI et de policiers du BIA. Ils ont contourné le campement par le flan est, à travers les bois de White Creek Clay. Tout a l’air tranquille. Dean Hughes sort du bois seul. Il crie : « Nous sommes du FBI et du BIA, ne tirez pas ! » Il est dans la ligne de mire du fusil Marlin 30/30 d’un tireur solitaire posté près du campement. Le tireur ouvre le feu et manque l’Agent spécial de quelques centimètres. Un agent du BIA riposte. Les coups de feu cessent.
    Peu après 16 h 30, après avoir progressé dans les bois, Dean Hughes et ses hommes arrivent en vue des voitures de leurs collègues. Ils approchent avec prudence. Quelques minutes plus tard, ils découvrent les cadavres des deux Agents spéciaux. Hughes regroupe ses hommes à couvert pour l’assaut final. Avec deux autres agents du FBI, il grimpe sur une hauteur qui surplombe le campement. Ils lancent des grenades lacrymogènes et ouvrent le feu sur les tentes. Rien ne se passe. Le campement est vide. À l’intérieur, un agent tombe sur un cadavre qui gît face au sol dans une flaque d’eau. Il pense qu’il s’agit d’une femme en raison de ses cheveux longs, mais, en le retournant, il comprend que c’est le cadavre du guerrier qui a tiré sur Hughes. L’Indien a un blouson vert au sigle du FBI. C’est celui de Jack Coler. Reste à trouver le tueur à l’AR-15. Pour le débusquer, le FBI va mobiliser 200 Agents spéciaux dans une vaste opération baptisée « Resmur » ( Reservation Murders , «  les Meurtres de la Réserve »).
    Rapidement, le Bureau affirme avoir identifié trois des guerriers responsables de l’assassinat des deux Agents spéciaux. Deux d’entre eux sont acquittés par le tribunal de Cedar Rapids en juin et juillet 1976. Peu après, la justice renonce à poursuivre le troisième, Jimmy Eagle. Dès lors, le Bureau concentre ses efforts sur le quatrième homme, qu’il accuse d’être le tueur à l’AR-15 : Leonard Peltier.
    Le Bureau débusque Leonard Peltier au Canada, où il s’est réfugié. Extradé, le dirigeant de l’AIM est jugé à Fargo, Dakota du Nord, en mars et avril 1977. Peltier est condamné à deux peines de prison à perpétuité. Ses défenseurs parlent d’un coup monté, accusent le Bureau d’avoir falsifié des pièces à conviction, évoquent des pressions sur les témoins, de faux témoignages. La condamnation est confirmée en appel en 1979 et la Cour suprême refuse de se saisir du dossier. L’affaire est devenue, depuis, un symbole de l’oppression des

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