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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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pour combien de temps ?
    En septembre 1973, se fondant sur une conversation entre Boris Ponomarev et Morris Childs, le FBI annonce à la CIA que l’Union soviétique est sur le point de reconnaître l’État d’Israël. Un mois plus tard, l’Égypte attaque l’État hébreu. Il n’en faut pas plus pour que James Jesus Angleton, chef des chasseurs d’espions de la CIA, accuse le Bureau d’avoir répandu de fausses informations destinées à endormir la méfiance d’Israël. Les responsables du FBI démentent, mais l’affaire laisse des cicatrices. Même les plus chauds partisans de « Solo » reconnaissent qu’il est temps de procéder à une « réévaluation » de l’opération. En clair, l’heure est venue de diligenter une enquête interne. Les téléphones des deux frères sont écoutés, leurs demeures et leurs bureaux truffés de micros. Les transcriptions de leurs conversations sont lues par une équipe de chasseurs de taupes du FBI. Au bout de six mois d’écoutes inutiles, Washington rappelle sa meute. Mais déjà une autre tempête se prépare…
    Le 18 janvier 1974, le KGB envoie un message radio codé aux frères Childs leur ordonnant de couper tout contact jusqu’à plus ample informé. Une enquête discrète révèle que l’agent du KGB qui traite les deux frères a quitté New York en catastrophe. Il a pris un vol pour le Canada, d’où il s’est envolé pour Moscou. Le FBI se demande si le KGB n’a pas découvert l’existence de « Solo ». Il n’en est rien. Le matin de la fuite de l’agent du KGB est sorti dans toutes les libraires new-yorkaises un livre consacré aux services secrets soviétiques : à l’intérieur, une photo du contact des frères Childs1.
    « Cette fois c’est la fin… »
     
    1975 : les temps sont durs pour le Bureau. Sous la direction de Frank Church, la commission du Sénat américain sur le renseignement enquête sur une des pages les plus sombres du FBI, l’opération « Cointelpro ». Lancée à la fin des années 1950 pour déstabiliser le PCUSA, celle-ci a été étendue au Ku Klux Klan, puis au mouvement contestataire de la Nouvelle Gauche, aux Black Panthers et au groupe clandestin des Weathermen. Pour déstabiliser et interrompre les activités de ces groupes, le Bureau s’est servi de méthodes qui font l’objet des enquêtes de la commission Church.
    Les enquêteurs du Sénat s’intéressent à l’une des « actions « Cointelpro » » les plus controversées, celle lancée au début des années 1960 contre Martin Luther King pour le discréditer. Morris et Jack Childs sont, sans le savoir, à l’origine des manœuvres clandestines du Bureau contre le révérend King. Ce sont eux qui attirent l’attention de J. Edgar Hoover sur la présence de membres du PCUSA parmi les proches conseillers de Martin Luther King. Circonstance aggravante : au moins l’un d’entre eux est en contact avec un agent du KGB. L’enquête du Sénat sur « Cointelpro » risque de se retourner contre « Solo ».
    Le 14 février 1975, la commission du Sénat demande au FBI copie de quinze dossiers, dont celui relatif à l’affaire Martin Luther King. Les sénateurs exigent des précisions sur la virulente campagne de déstabilisation menée par le Bureau contre le pasteur noir. Ils ont eu vent de l’existence d’écoutes illégales, ils savent que le FBI a envoyé à l’épouse du révérend copie d’enregistrements jugés compromettants. Le FBI prend immédiatement la mesure du danger. Remettre au Sénat le dossier Martin Luther King revient à rendre publique l’opération « Solo ». Le Bureau décide de gagner du temps et ne répond pas.
    Devant le silence du FBI, les enquêteurs du Sénat commencent à fouiner autour du Bureau. Ils interrogent d’anciens agents, multiplient les requêtes pour avoir accès aux archives et insistent particulièrement sur le dossier Martin Luther King. Le Bureau fait mine de céder et remet une copie fortement censurée de ses archives. Il a occulté tout ce qui concerne les méthodes, les techniques et les opérations en cours. Après amputation, le dossier remis au Sénat n’est plus épais que d’une petite quinzaine de pages.
    Le responsable de l’opération « Solo », Raymond Wannall, comprend que sa position est intenable. Le Bureau ne pourra pas résister longtemps aux pressions du Sénat. Wannall a-t-il d’autre issue que de rendre public « Solo » après avoir mis à

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