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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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étage. Le vent souffle de plus en plus fort, attisant l’incendie qui se nourrit du bois sec du bâtiment. « Bon Dieu, ils sont en train d’en finir », lâche un responsable du FBI. Les agents les plus proches du bâtiment entendent des coups de feu. Puis une violente explosion secoue la ferme, et un gros nuage noir monte vers le ciel.
    Dans les haut-parleurs retentit la voix de Byron Sage : « Si vous n’y voyez plus, foncez à travers la fumée en vous orientant sur ma voix ! »
    Puis une seconde explosion, plus forte que la précédente : l’armurerie des Davidiens vient de sauter.
    En fin de journée, le FBI s’est rendu maître des lieux, l’incendie est éteint. Le bilan est lourd : soixante-quatorze Davidiens ont trouvé la mort ; parmi eux, David Koresh et vingt enfants presque tous âgés de moins de sept ans.
    Le siège a duré cinquante-cinq jours.
    Le Bureau s’apprête à vivre les heures les plus noires de son histoire.
    Le Bureau au cœur de la tourmente
     
    Le HRT est déjà au cœur d’une affaire plus que discutable, ses tireurs d’élite ayant abattu sans sommation la femme et l’un des enfants d’un militant d’extrême droite qui s’était barricadé avec sa famille dans un chalet de Ruby Ridge (nord de l’Idaho). Le Congrès s’est emparé de l’affaire. Au sein de la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur le massacre de Waco, démocrates et républicains s’affrontent une nouvelle fois sur la question du contrôle des armes aux États-Unis. Les démocrates défendent le FBI et l’ATF, mais plaident pour une réglementation de la vente des armes à feu. Certains vont même jusqu’à voir l’ombre du puissant lobby des marchands d’armes (NRA, National Rifle Association) derrière les critiques émises contre le FBI et l’ATF. À l’opposé, les républicains, favorables à la vente libre des armes à feu, concentrent leurs critiques sur le FBI et l’ATF.
    Trois ans plus tard, un groupe armé d’une centaine de miliciens proches de l’extrême droite, les Freemen (les Hommes libres), se barricade dans un ranch non loin de la bourgade de Jordan, dans le Montana, à la suite de l’arrestation de deux de ses dirigeants. Le FBI bloque les accès, un long siège commence. Cette fois, les négociateurs de la BSU ont la main. Ils réussissent à diviser les Freemen, qui désertent petit à petit le groupe. Après quatre-vingt-un jours de siège, les seize derniers Freemen se rendent, le 13 juin 1996.
    Le FBI a tiré les leçons du massacre de Waco et changé sa manière d’opérer en créant le Critical Incident Response Group, qui regroupe les tireurs du HRT et les négociateurs de la BSU. Désormais, la dévolution des affaires n’obéit plus à des critères géographiques, mais dépend de l’expérience des SAC. C’est que les retombées de Waco ont entraîné une autre tragédie, cette fois au sommet du FBI…
    En 1988, peu avant son départ, le président Ronald Reagan nomme le juge William Sessions à la succession d’un autre juge, William Webster, à la tête du Bureau. Une nomination qui, aux termes de la loi, est faite pour dix ans afin d’éviter toute mainmise de la Maison-Blanche sur le Bureau. Au moment de sa nomination, le sénateur Biden avait mis en garde le juge Sessions : « Si jamais tu reçois un coup de fil de la Maison-Blanche, sors tes antennes, méfie-toi ! » Sous l’administration Bush, le juge Sessions a reçu divers coups de fil de la Maison-Blanche ; il s’est méfié et a pu contenir les pressions émanant de l’entourage présidentiel. L’arrivée au pouvoir de Bill Clinton change la donne. La Maison-Blanche n’apprécie pas la façon dont William Sessions a géré la crise de Waco. On reproche au directeur du FBI d’avoir d’abord voulu se rendre sur le terrain afin de négocier directement avec David Koresh, à la Texane. Les critiques portent ensuite sur sa gestion même de la crise : le Directeur aurait trop délégué, laissant à ses subalternes le soin de prendre des décisions stratégiques sur le terrain. Un Directeur à la personnalité plus affirmée aurait peut-être remis en question le plan d’attaque concocté par le SAC Jamar ? Il en aurait sans doute souligné les limites, tout en le soumettant pour approbation à la Procureur général, Janet Reno. « Le FBI aurait dû mieux conseiller la Procureur général, explique Buck Revell, ancien responsable du Contre-terrorisme au

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