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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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collègues sont mobilisés en vue de coincer en flagrant délit une bande de casseurs de banque. C’est donc lui qui est chargé de la nouvelle affaire qui vient d’éclater :
    « Il y a eu une fusillade au quartier général de la CIA. Va voir ce qui s’est passé », lui ordonne son SAC.
    Situé à Langley, en Virginie, le QG de la CIA occupe deux énormes bâtiments de cinq étages disposés comme une forteresse et séparés de la route par une zone de verdure ceinte d’une solide clôture électrifiée. Les voitures y accèdent en quittant la route 123 pour emprunter une petite voie qui mène à une entrée aux allures de péage d’autoroute militarisé.
    Le tireur a opéré alors que les véhicules des employés de la CIA étaient immobilisés au feu rouge de la route 123. Après avoir arrêté son propre véhicule non loin, il a remonté la file des voitures en ouvrant le feu sur tout ce qui bougeait, tuant trois personnes, dont deux agents de la CIA, et en blessant grièvement une dizaine d’autres. Puis il est reparti sans être davantage inquiété.
    Arrivé sur les lieux moins d’une demi-heure après la fusillade, Brad Garrett a l’impression de se retrouver au beau milieu du tournage d’un film. La route 123 est encombrée de véhicules abandonnés à l’intérieur desquels il distingue des cadavres avachis ; il y a des éclats de verre et du sang partout. Depuis la route à quatre voies qui longe le QG de la CIA, une dizaine d’équipes de télévision filment sans désemparer tandis que la police s’évertue à isoler les lieux.
    « Une de mes principales préoccupations a été de contrôler la scène du crime afin de ne perdre aucun indice, raconte Brad Garrett. Regardant les lieux, je me suis dit : “Bon, par quoi je commence ?” Les équipes de télévision filmaient le cadavre d’un homme qui était resté dans sa voiture. Je craignais que ses proches ne le reconnaissent en le voyant à la télévision. C’est ce qui s’est passé. Sa femme a reconnu la plaque d’immatriculation, sans qu’on ait eu le temps de la prévenir.
    « J’ai décidé de commencer par les victimes : est-ce que cela avait à voir avec l’une d’elles ? était-ce prémédité ? était-ce une attaque terroriste en rapport avec la CIA ?
    « J’avais également des difficultés à identifier les cadavres : la CIA et le FBI entretiennent en effet, pour ainsi dire, des relations d’amour-haine. La CIA n’a pas pour habitude de fournir des précisions sur ses employés. L’Agence ne fonctionne pas comme le Bureau ou la police : ses agents sont chargés du renseignement. Ils savent faire beaucoup de choses, mais pas travailler main dans la main avec la police dans un cas de situation extrême… »
    Arpentant les lieux du crime à la recherche du moindre indice, Brad Garrett relève sur le sol de nombreuses douilles de fusil d’assaut Kalachnikov AK-47.
    « Nous savons par expérience que les individus auteurs de ces fusillades multiples à haut risque ont tendance – mais pas toujours – à acquérir leur arme peu de temps avant de passer à l’acte », explique Brad Garrett.
    Aidés par des enquêteurs de l’agence fédérale ATF, les agents du FBI recensent les ventes d’AK-47. Ils découvrent avec stupeur que, en l’espace d’un an, il s’est vendu plus de 1 600 kalachnikovs pour le seul État de Virginie. Un chiffre qui les laisse rêveurs : le kalachnikov est l’arme de toutes les guérillas.
    « Nous avons fini par trouver un armurier à Chantilly, dans l’État de Virginie, qui nous a dit que, le 22 janvier, un homme originaire du Moyen-Orient était entré et avait échangé un AR-15, qui est un M-16 semi-automatique, contre un AK-47, se souvient Brad Garrett. Les enquêteurs sont allés à l’adresse fournie par l’acheteur, à Reston, Virginie. Ils ont frappé à la porte et y ont trouvé un Pakistanais qui leur a dit : “Oui, il y avait un homme qui habitait ici ; il s’appelait Mir Aimal Kasi. Il a vécu ici pendant plusieurs mois ; le vendredi 22 janvier, il m’a demandé d’aller faire les prières du matin avec lui.” Depuis ce jour, le type n’avait jamais revu Monsieur Kasi.
    « Nous avons obtenu un mandat de perquisition pour fouiller l’appartement occupé par Mir Aimal Kasi. Sous un fauteuil, nous avons trouvé un sac-poubelle vert, nous l’avons ouvert : il contenait un AK-47. Si vous êtes procureur, c’est le genre d’affaire sur

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