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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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les détails de l’opération « Bojinka » et d’autres projets homicides.
    À Islamabad, Ramzi Yousef retrouve un de ses amis, Ishatiaque Parker, qu’il tente d’entraîner dans une équipée folle et sanglante, lui demandant de placer des bombes à bord d’avions, d’assassiner l’ambassadeur des Philippines au Pakistan, d’attaquer le consulat israélien à Bombay, voire l’ambassade d’Israël à New Delhi. Effrayé, Parker a contacté l’ambassade américaine.
    À Washington, John O’Neil multiplie les efforts pour obtenir toutes les autorisations afin d’arrêter et de ramener Ramzi Yousef aux États-Unis. Il négocie avec le Pentagone la mise à disposition d’un avion militaire et charge le Département d’État de se procurer les permissions de survol des pays concernés ; il met sur pied une équipe d’intervention, mobilise un spécialiste des empreintes digitales, enfin s’évertue à obtenir les autorisations nécessaires pour permettre à ses hommes d’entrer et d’opérer en territoire pakistanais.
    Tandis que John O’Neil se débat dans le maquis bureaucratique, les choses se précipitent au Pakistan. Ramzi Yousef s’apprête à partir en bus pour Peshawar, haut lieu de contrebande. La région est séparée de l’Afghanistan par la passe de Khyber. Il risque donc de disparaître. O’Neil bouleverse ses plans en catastrophe et monte une équipe en mobilisant tous les agents américains qu’il peut trouver au Pakistan.
    Où l’on retrouve Brad Garrett alias l’« homme en noir »
     
    Le 7 février 1995, des agents de la DEA – les services secrets de l’armée américaine – arrêtent Ramzi Yousef. Reste à trouver quelqu’un pour le réceptionner sur place. John O’Neil a sous la main le candidat idéal pour ce genre de mission : Brad Garrett. C’est un des agents du FBI qui connaît le mieux le Pakistan, où il se rend régulièrement afin de traquer Mir Aimal Kasi, l’homme qui a ouvert le feu devant le siège de la CIA le 25 janvier 1993 avec un fusil d’assaut type Kalashnikov.
    « J’allais au Pakistan tous les deux mois et y restais en général un mois ou deux, raconte Brad Garrett. J’étais sur le point de m’y rendre en février 1995 pour travailler sur certaines pistes dans l’affaire de la CIA. Deux jours avant de prendre l’avion, le Quartier général m’appelle pour me dire qu’ils ont peut-être localisé Ramzi Yousef, et me demande d’aller l’interroger sitôt après son arrestation. »
    À Islamabad, Brad Garrett fait la connaissance d’un Ramzi Yousef terrorisé. Le jeune homme est assis au milieu une pièce vide, encadré par deux policiers pakistanais ; il est menotté. Il lève la tête et découvre Garrett. Il lui sourit tristement.
    « Bonjour, je m’appelle Brad Garrett, je suis un agent du FBI. Je voudrais vous parler. »
    Ramzi Yousef secoue la tête. Il cligne d’un œil à plusieurs reprises, une larme entraîne une lentille de contact le long de sa joue.
    « Voulez-vous que je m’en occupe ? demande Brad Garrett.
    – Si vous voulez. »
    L’agent du FBI se lève, quitte la pièce et revient peu après avec un verre d’eau. Il récupère la lentille et la laisse tomber dans l’eau. Ramzi Yousef se détend : l’agent du FBI vient d’établir le contact. Il s’assied à côté de lui.
    « Ce fut en quelque sorte le début de notre relation, commente Brad Garrett. À partir de là, nous avons eu la conversation suivante : il a admis être la personne qui avait fabriqué la bombe, qui l’avait apportée au World Trade Center, qui l’avait activée et qui avait ensuite quitté les lieux. »
    Ramzi Yousef demande une faveur à Brad Garrett :
    « À chaque fois que je serai devant la presse, je veux porter une veste et une cravate.
    – D’accord, je vais m’en occuper. Je promets que, après cet entretien, je vais aller vous acheter une cravate en coton, un blazer, un pantalon et des chaussures. »
    À l’issue de l’interrogatoire, Brad Garrett se précipite dans les souks d’Islamabad pour acheter un costume, une chemise blanche et une cravate, comme promis. « J’ai appris plus tard, précise Garrett, que Ramzi Yousef avait crié à la conspiration, car à l’intérieur de la veste il y avait une étiquette précisant : “Made in Israël” ! Je ne l’avais pas remarqué, et qui pouvait imaginer trouver sur un marché pakistanais une veste fabriquée en Israël ? » Comble

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