Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
Vom Netzwerk:
son image. Et il n’aurait jamais rien fait qui puisse compromettre sa position à la tête du FBI. On a dit qu’il y avait des photos scandaleuses. Il n’y en a pas. Il n’y a pas eu de photos, parce qu’il n’y a pas eu de relations sexuelles. Quoi qu’ils aient pu faire, ils le faisaient dans des chambres séparées, et même là, j’en suis sûr et certain, Hoover était habillé (en homme) des pieds à la tête… »
    Les photos qui auraient été prises lors des orgies du Plazza donnent une nouvelle dimension à la rumeur. Elles permettent l’entrée en scène du parrain de la Mafia, Meyer Lansky, qui les aurait eues en sa possession et s’en serait servi pour faire chanter J. Edgar Hoover. Interrogé à ce sujet par un journaliste, le bras droit de Meyer Lansky répond en lui demandant s’il a perdu la raison.
    La Mafia et la CIA
     
    Robert Maheu, dit Bob, est un bon agent du FBI. Il l’a prouvé à New York en infiltrant les milieux pronazis américains, ou encore en manipulant, avec Jack Danahy, l’agent trouble et as de l’aviation Dieudonné Costes. Son départ du Bureau, en 1947, coïncide avec le fiasco de l’opération « Capga ». Un petit tour à Washington, et il crée en 1954 son agence de détectives privés « Robert A. Maheu and Associates ». Parmi ses premiers clients, le milliardaire Howard Hughes, dont il devient l’ alter ego . Hughes le paie 500 000 dollars par an, lui autorise l’accès à son parc de limousines et à ses jets privés. Surtout, il lui ouvre les portes d’Hollywood. C’est ainsi que Robert Maheu fait la connaissance de l’ambassadeur de la Mafia à Los Angeles, Johnny Roselli, dit le « Beau Johnny ».
    L’ancien agent du FBI tombe sous le charme du mafieux. Il le présente à sa famille ; ses enfants l’appellent en riant « oncle Johnny ». Pourtant, Johnny Roselli n’a rien d’un tonton gâteau. Après avoir fait ses premières armes dans le Chicago d’Al Capone, il a gravi les échelons de l’Entreprise. Il travaille avec les principaux patrons du crime organisé. Santo Trafficante, le roi des casinos et de la schnouff, est son associé. Meyer Lansky, le banquier historique de la Mafia, est son pote. Sam Giancana ? Encore plus.
    Depuis 1954, Robert Maheu travaille régulièrement pour une toute jeune administration, la CIA. D’anciens collègues du FBI qui ont rejoint l’Agence lui confient parfois de petits boulots. Mais, en ce début de 1960, il ne s’agit plus d’un petit boulot, mais d’un contrat au sens propre. En août 1960, Richard Bissell, chef des opérations spéciales de la CIA, autorise la mise en route d’un plan qui a pour but d’éliminer le leader cubain Fidel Castro – guerre froide oblige. Les savants fous de l’Agence planchent sur des plans plus farfelus les uns que les autres : vaporiser du LSD à l’état gazeux sur Fidel avant ses discours ; enduire ses chaussures d’une puissante substance dépilatoire (chlorure de thallium) pour faire tomber sa barbe ; empoisonner ses cigares, les fourrer à la dynamite ; disséminer des coquillages explosifs sur les fonds qu’il explore régulièrement lors de ses fréquentes parties de chasse sous-marine. La CIA envisage même de simuler des apparitions de la Vierge en recourant à des techniques empruntées à des spectacles son et lumière. Aucune de ces tentatives n’aboutit. En désespoir de cause, la CIA décide de recruter des tueurs à gages de la Mafia. Et qui, mieux que Robert Maheu, pour accomplir une telle mission de confiance ? Il a l’entregent et le culot nécessaires. Il propose le contrat à Johnny Roselli.
    L’ancien agent du FBI s’amuse beaucoup à voir la réaction d’un Johnny Roselli qui se tortille sur son siège dans un des cafés les plus huppés de Beverley Hills, manucuré de frais, impeccablement vêtu, chaussé de petits escarpins lustrés. Johnny Roselli, travailler pour le gouvernement ? C’est une blague ! Les agents du FBI lui collent au cul nuit et jour, ils vont même chez son tailleur pour vérifier qu’il effectue ses achats en espèces… Mais Maheu est sérieux : le contrat est de 150 000 dollars ; Roselli a le droit de choisir ses tueurs15. Roselli accepte. Il connaît des gens capables de monter ce type d’opération : ils ont des réseaux à Cuba et, qui plus est, ont une dent contre Fidel qui leur a fait perdre beaucoup d’argent en confisquant leurs biens et leurs affaires, casinos et

Weitere Kostenlose Bücher