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Fleurs de Paris

Fleurs de Paris

Titel: Fleurs de Paris Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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de Pierfort ! avait répondu
Gérard en se relevant, et en regardant autour de lui.
    Du premier coup d’œil, il avait deviné le
policier !
    – Allons donc ! tonna l’agent. Vous
êtes Charlot, le faussaire et l’assassin, et… je t’arrête, je
t’emp…
    Finot n’acheva pas.
    Les témoins de cette scène, témoins muets et
immobiles de stupeur et d’horreur, virent l’agent tomber à la
renverse sous le coup de tête que Charlot lui envoyait en pleine
poitrine, et rouler jusqu’au bas de l’escalier… En même temps, il y
eut le bondissement éperdu d’un homme, et, parmi les cris, les
reflux violents des groupes épouvantés, Charlot se rua…
    En quelques bonds, il eut gagné la porte.
    Au bas des marches, il sauta dans une
automobile.
    *
* * * *
    – Mon enfant ! ma pauvre
enfant !… Tu n’as jamais voulu croire ta pauvre mère !…
Je te l’avais bien dit qu’il t’arriverait malheur, avec ce jeune
homme !…
    – C’est la mère !
    – La petite n’est donc pas comtesse de
Pierfort ?…
    – C’était la maîtresse du comte…
    – Un joli comte… il paraît que c’est un
coquin…
    – La petite est gentille, tout de
même…
    – Ma pauvre fille !… Messieurs… mes
bons messieurs par pitié, aidez-moi à la porter dans une voiture…
Je veux la soigner chez moi… oh ! je la sauverai… ou j’en
mourrai !…
    – Pauvre femme !…
    Trois ou quatre gentlemen soulevaient Lise, la
portaient dehors, la déposaient dans une auto fermée, et la mère
montait en remerciant, parmi ses sanglots.
    – Votre adresse, ma brave femme, dit un
municipal la larme à l’œil. C’est pour l’enquête, vous
comprenez ?…
    Et le municipal ouvrait son calepin.
    – Oui, oui, mon brave militaire… Mon
adresse ?…madame veuve Leblanc, matelassière, avenue
d’Orléans, 160… Mon Dieu… ma pauvre fille !…
    – La fille d’une matelassière !
murmura une jeune femme très élégante à l’oreille de son mari. Qui
s’en serait douté, Gustave ?
    Gustave haussa les épaules et sourit.
    L’auto s’était mise en route, emmenant la
blessée et la pauvre mère.
    Elle filait, rapidement, conduite par une
espèce de colosse dont la silhouette ressemblait étrangement à
celle de Biribi.
    À l’intérieur, la pauvre mère s’était penchée
sur Lise. Alors, un double jet de flamme jaillit de ses yeux
haineux et, avec un accent de joie effroyable, La Veuve
murmura :
    – Cette fois, ma petite Valentine
d’Anguerrand, je ne te lâche pas !…
    *
* * * *
    À ce moment, le vestibule de l’Opéra était
envahi par toute la brigade secrète, sous la conduite du
commissaire de service.
    – Qu’y a-t-il ? que se
passe-t-il ? demandait le magistrat affolé.
    Un monsieur très bien mis, très flegmatique,
et qui avait, d’un œil rêveur et sceptique, suivi ces diverses
péripéties, s’approcha du commissaire…
    C’était Max Pontaives.
    Il tira gravement son chronomètre et, d’un ton
froid, prononça :
    – Vous n’arrivez en retard que de huit
secondes, monsieur le commissaire. C’est peu, et c’est beaucoup,
c’est tout…
    Puis Max Pontaives salua d’un geste élégant,
et se tournant vers une jeune femme très richement
habillée :
    – Allons souper, ma chère Magali.
    – Oh ! cette pauvre petite… c’est
affreux ! murmura Magali.
    – J’ai vu la blessure. La balle a
seulement déchiré un peu les chairs de l’épaule… La petite en
reviendra ; mais moi, je ne suis pas fâché d’apprendre que mon
ami le comte de Pierfort s’appelait en réalité Charlot.
    – Je ne comprends pas, dit Magali.
    – Bah ! vous comprendrez plus tard…
Allons souper !

Chapitre 64 LES DAMNÉS
    L’auto qui emportait Gérard avait filé par le
boulevard des Capucines et s’était rapidement perdue dans le flot
des véhicules.
    Devant la Madeleine, Gérard fit stopper,
descendit et régla le chauffeur.
    Gérard contourna la Madeleine. Là, il héla une
autre auto, et lui donna l’adresse de l’hôtel de Pierfort. Et
alors, toute sa force tomba. Il s’effondra sur les coussins, la
tête dans ses mains, tamponna sa bouche avec son mouchoir, le
regard sanglant, sans une larme, étouffant les hurlements de sa
douleur et de sa terreur inextricablement mêlées à ce moment.
Sanglots sans larmes, imprécations, rugissements de désespoir tout
cela se mêlait dans sa conscience, tandis qu’éperdu, le crâne dans
les deux mains serrées comme des

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