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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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ignorées au sujet des derniers jours de la fille d'Ahuizotl - révélations concernant Cozcatl et moi-même, autant que Chimali
    - qui auraient risqué de rallumer la colère et la douleur paternelle et il aurait très bien pu nous faire exécuter, le petit et moi, avant d'envoyer ses soldats à la recherche de Chimali.
    " Nous en sommes désolés, me dit-il. Les accidents parmi les spectateurs sont fréquents, au cours des combats. Nous serions heureux de te procurer un autre esclave, en attendant que le tien soit guéri.
    - Merci, Seigneur Orateur, je n'ai besoin de personne. Je viens vous demander une autre faveur. J'ai fait un petit héritage et j'aimerais l'investir en marchandises et tenter ma chance comme commerçant. "
    Je crus bien le voir faire une petite moue. " Commerçant ? Tu voudrais un étal sur le marché de Tlatelolco ?
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    - Non, non, Seigneur. Je voudrais devenir un pochtecatl, un voyageur. "
    II se carra dans sa peau d'ours et me regarda sans dire un mot. Ce que je demandais était en fait l'équivalent, dans le civil, de ce que j'avais obtenu dans l'armée. Bien que les pochteca fussent" tous des roturiers comme moi, ils représentaient l'échelon le plus élevé de cette classe.
    S'ils avaient de la chance et s'ils savaient faire de bonnes affaires, ils pouvaient devenir aussi riches que beaucoup d'hommes nobles et jouir de privilèges presque aussi nombreux. Ils échappaient à beaucoup de lois communes et avaient les leurs propres qu'ils appliquaient eux-mêmes. Ils avaient aussi leur dieu-patron, Yacatecuhtli. Ils restreignaient jalousement le nombre de leurs membres et n'acceptaient pas n'importe qui parmi eux.
    " Tu as reçu un grade de commandement dans l'armée, me dit enfin Ahuizotl d'un air renfrogné. Et tu le laisserais tomber pour te mettre un sac de babioles sur le dos et de lourdes sandales aux pieds. Devons-nous te rappeler, jeune homme, que les Mexica sont historiquement un peuple de vaillants guerriers et non de commerçants débonnaires ?
    - La guerre a peut-être moins d'importance, de nos jours, lui répondis-je, bravant son mécontentement. Je pense sincèrement que nos marchands itinérants font plus, aujourd'hui, pour étendre l'influence des Mexica et pour enrichir Tenochtitl‚n, que toutes nos armées. Ils commercent avec des pays trop éloignés pour qu'on puisse les soumettre facilement, mais qui abondent en matières premières et en marchandises qu'ils sont prêts à
    vendre ou à échanger.
    - Tu as l'air de trouver ça tout simple, interrompit Ahuizotl. Laisse-nous te dire que le commerce a été parfois aussi risqué que la carrière des armes. Des caravanes de pochteca partaient d'ici, chargées de marchandises de grande valeur, mais elles étaient souvent attaquées et pillées par des bandits, avant d'arriver à destination. Toutefois, quand elles y parvenaient, leurs biens étaient souvent purement et simplement confisqués sans qu'on leur donn‚t rien en échange. C'est pour toutes ces rai-341
    sons que nous sommes obligés d'encadrer chacune de ces expéditions d'une nombreuse escorte de soldats. 3t maintenant, dis-moi : pourquoi devrions-

    nous continuer à envoyer des armées de nourrices, plutôt que des armées de pillards ?
    - Malgré tout le respect que je lui dois, je crois que l'Orateur Vénéré
    connaît bien la réponse. Pour un régiment de soi-disant nourrices, Tenochtitl‚n ne fournit que les honrnes d'armes. En dehors de leurs marchandises, les marchands emmènent les vivres et tout ce qui est nécessaire pour le voyage, à moins qu'ils ne l'achètent en cours de route.
    Contrairement aux soldats, ils ne se livrent pas au pillage et ne se font aucun ennemi sur leur passage. Ainsi, ils arrivent sans encombre à
    destination, effectuant leurs transactions, puis ils rentrent chez eux avec leur escorte et versent une taxe généreuse dans le trésor de votre Femme-Serpent. Les pillards en sont pour leurs frais et cessent de hanter les routes de commerce. Les peuples des pays lointains se rendent compte qu'un commerce pacifique est autant à leur avantage qu'au nôtre et chaque expédition qui revient facilite la suivante. Avec le temps, je crois que les pochteca pourront se passer totalement de vos escortes de soldats.
    - Et alors, poursuivit Ahuizotl, avec obstination, peux-tu me dire ce qu'il adviendra de nos combattants quand Tenochtitl‚n cessera d'étendre sa domination ? quand les Mexica ne lutteront plus pour la puissance et se

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