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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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sans incident notable et nous arriv‚mes au bord de l'océan dans une Terre Chaude habitée par le peuple marne. Cette plaine s'appelle le Xoconochco et les Marne cultivent le coton et produisent du sel qu'ils échangent avec les autres pays. Le coton pousse sur une large bande de terre fertile et grasse qui s'étend entre les montagnes et les plages de sable. Comme nous étions à la fin de l'hiver on ne remarquait rien de particulier dans les champs. Mais je suis retourné par la suite dans cette région pendant la saison chaude et les touffes de coton étaient alors si grosses et si abondantes qu'on ne voyait plus le pied de la plante et que 458
    toute la campagne semblait couverte de neige alors qu'on suffoquait de chaleur.
    Par contre, le sel se récolte durant toute l'année. On draine les lagunes peu profondes qui s'étendent le long de la côte et quand toute l'eau s'est évaporée, on sépare le sel du sable. Comme le sel est blanc comme de la neige, il se distingue facilement du sable qui, sur ces plages, a une couleur noir‚tre, car il est formé d'un mélange de gravillons, de poussière et de lave. Dans cet océan méridional, même l'écume des vagues n'est pas blanche ; elle est d'un gris sale, à cause du sable noir dont elle est chargée.
    La récolte du coton et du sel étant un travail particulièrement pénible, les Marne ne firent aucune difficulté à nous payer les deux esclaves que nous avions encore avec de la belle poudre d'or et ils nous achetèrent également toutes les marchandises qui nous restaient. Nous n'avions donc plus à transporter que nos affaires personnelles, le petit paquet de cristaux et le volumineux ballot de plumes, ce qui ne représentait pas une bien lourde charge pour tous les trois. Sur le chemin du retour, nous ne f˚mes pas une seule fois attaqués par des bandits. Sans doute, n'avions-nous pas l'air d'une caravane de pochtecatl ou peut-être, avaient-ils eu des échos de notre première confrontation avec certains de leurs congénères et de ce qui en était résulté. Nous poursuivîmes sans problèmes notre route vers le nord-ouest tout le long de la bande côtière. Sur notre gauche s'étalaient les eaux calmes des lagunes, quand il n'y avait pas le murmure du ressac de l'océan, et les montagnes se profilaient à notre droite. La température était si douce que nous ne pass‚mes que deux nuits dans des villages. - Pijijiapan chez les Marne et Tonala dans le pays Mixe - et encore ce fut uniquement pour nous offrir le luxe d'un bon bain dans de l'eau fraîche et d'un délicieux repas de produits de la mer : oufs de tortue crus, chair de tortue cuite, crevettes bouillies, coquillages de toutes sortes et des filets grillés de yeyemtchi qui passe pour être le plus gros poisson du monde et qui est, à mon avis, le plus savoureux qui existe.
    Enfin, nous prîmes carrément la direction du nord 459
    pour nous retrouver sur l'isthme de Tehuantepec, mais sans traverser la ville du même nom. En effet, avant de l'atteindre, nous rencontr‚mes un autre marchand qui nous apprit qu'en déviant légèrement notre route vers le nord, nous trouverions un chemin plus facile pour traverser les montagnes que celui que nous avions pris à l'aller. J'aurais bien aimé revoir Gié
    Bêle et aussi me procurer davantage de renseignements sur les mystérieux possesseurs de la teinture pourpre, mais, après toutes ces errances, je me sentais le mal du pays, ainsi que mes compagnons et je me laissai persuader de suivre la route indiquée par le marchand. Ce chemin avait également l'avantage de nous faire traverser une partie du pays Huaxyacac que nous ne connaissions pas et ce n'est qu'à Zaachila que nous rejoignîmes la piste que nous avions empruntée à l'aller.
    De même qu'il y avait des jours propices pour partir en expédition, il y en avait aussi pour revenir. C'est pourquoi, comme nous nous rapprochions de chez nous, nous nous accord‚mes une journée de fl‚nerie dans cette agréable ville de montagne qu'est Cuauhn‚huac. Lorsque, enfin, nous e˚mes grimpé la dernière pente et que les lacs et l'île de Tenochtil‚n commencèrent à
    apparaître, je m'arrêtais à chaque instant pour admirer le paysage à
    travers mon cristal. Comme je ne pouvais voir qu'avec un seul oil, la masse de la ville me semblait un peu aplatie, mais j'étais néanmoins transporté
    par ce spectacle. J'apercevais les blancs édifices et les palais qui brillaient dans le soleil printanier et

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