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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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pouvoir tirer des labrets et des babioles du même genre. Je vous fais confiance, maître Tuxtem, et je m'en remets à votre jugement d'artiste.

    - C'est une matière unique parmi celles que j'ai eu la possibilité de travailler dans ma vie, me déclara-t-il d'un ton solennel. Je ne retrouverai sans doute jamais une telle occasion de me mesurer à un pareil travail. Il faudra que je réfléchisse longuement avant même de 485
    découper un échantillon pour l'essayer avec mes outils et mes produits de finition... " II marqua un temps d'arrêt, puis il me dit, presque avec un air de défi : " Je vous préviens. Ce que j'exige de moi-même et de mon travail, c'est tout simplement la perfection. Ce ne sera pas fait en un jour, jeune seigneur Oil d'Or, ni même en un mois.
    - Je l'espère bien, lui répondis-je. Sinon, je serais reparti avec mes trophées. Je ne sais pas du tout quand je repasserai par Xicalango et vous pouvez prendre tout votre temps. Pour vos honoraires...
    - Je vais sans doute vous paraître insensé, mais je m'estimerai payé plus que je ne l'ai jamais été si vous me promettez de faire savoir que les pièces ont été sculptées par moi et de dire mon nom.
    - En effet, c'est insensé, maître Tuxtem, mais je dois vous avouer mon admiration pour votre intégrité. Si vous ne voulez pas me fixer un prix, je vais vous faire une proposition. Vous prendrez pour vous le vingtième du poids des ouvres terminées ou bien de la matière brute, dont vous pourrez faire ce que vous voudrez.
    - Vous êtes extrêmement généreux. Même si j'avais été le plus intéressé de tous les hommes, je n'aurais jamais osé vous réclamer un prix aussi extravagant.
    - Ne craignez rien, ajoutai-je. Je saurai choisir mes clients aussi soigneusement que vous choisissez vos outils. Ils seront tous dignes de posséder de tels objets et je dirai à chacun d'eux : c'est une pièce sculptée par maître Tuxtem de Xicalango. "
    Malgré la sécheresse qui régnait sur la péninsule de Uluurnil Kutz, c'était la saison des pluies dans le pays Cuptlco et ce n'était pas une époque propice pour traverser ces Terres Chaudes à la végétation exubérante. C'est pourquoi je pris la route de l'ouest en suivant les plages jusqu'à la ville de Coatzacoalcos que vous avez appelée Espiritu Santo, o˘ se termine la voie marchande nord-sud qui aboutit à l'isthme étroit de Tehuantepec. Je pensais en moi-même que cet isthme était presque entièrement plat, peu boisé, que le chemin était en bon état et que le voyage serait facile même s'il pleuvait souvent. Je pensais aussi que de l'autre côté m'attendait une auberge
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    accueillante o˘ j'allais retrouver la séduisante Gié Bêle et je me réjouissais devant la perspective d'un bienfaisant repos avant de repartir pour Tenochtitl‚n.
    A Coatzacoalcos, je pris donc la direction du sud. Je marchais parfois en compagnie de caravanes de marchands ou de voyageurs solitaires et j'en croisais beaucoup d'autres qui allaient dans la direction opposée. Un jour, j'étais seul, sur la route déserte, quand, au sommet o'une colline, je vis quatre hommes assis sous un arbre de l'autre côté. Ils étaient couverts de haillons et ils avaient un air patibulaire. Tandis que je m'approchais d'eux, ils se levèrent lentement. Je me souvins des bandits que j'avais jadis trouvés sur mon chemin et je portai la main à mon pagne pour prendre mon couteau d'obsidienne. Je ne pouvais rien faire d'autre qu'avancer et espérer passer devant eux en échangeant un salut. Ces quatre-là ne firent même pas semblant de m'inviter à partager leur repas ou mes propres provisions. Ils ne prononcèrent pas une seule parole et s'abattirent sur moi.
    quand je revins à moi, je me rendis compte que je gisais, entièrement déshabillé, sur une natte, avec une couverture sous moi et une autre dessus pour cacher ma nudité. Je me trouvais dans une cabane qui semblait dépourvue de tout mobilier et complètement obscure à part les quelques lueurs de jour qui filtraient par les fentes des murs de bois et du toit en paille. Un homme entre deux ‚ges était penché sur moi et d'après ses premières paroles, je pensai que c'était un médecin.
    " Le malade se réveille, annonça-t-il à quelqu'un qui devait se tenir derrière lui. Je craignais qu'il ne sorte jamais de sa profonde torpeur.
    - Alors, il vivra ? demanda une voix féminine.
    - Je n'en sais rien. Mais je vais pouvoir commencer à le soigner, ce qui aurait

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