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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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cérémonie en disant que Motecuzoma les leur offre en témoignage de paix et d'amitié. En plus de tout le reste, je pense qu'il y a suffisamment d'or pour calmer leurs maladies de cour. "
    En effet, outre les médaillons, les diadèmes et les parures en or massif, tous admirablemenl Iravaillés, Motecuzoma avait envoyé les deux disques d'or et d'argent qui flanquaient son trône. Il y avait aussi de splendides manteaux de plumes, des émeraudes, des ambres, des turquoises merveilleusement ouvragées et d'autres pierres, y compris une quantité
    fabuleuse de jade sacré.
    " Mais, surtout, avait ajouté Motecuzoma, il faut absolument décourager ces Blancs de venir chez nous. S'ils ne cherchent qu'à s'enrichir, nos cadeaux les inciteront peut-être à aller rendre visite à d'autres pays pour en obtenir d'autres. Si cela ne suffit pas, dites-leur que la route qui mène à
    Tenochtitl‚n est pénible, dangereuse et qu'ils ne s'en sortiront pas vivants. Si cet argument ne les convainc pas, prétendez que votre Orateur Vénéré est trop occupé, trop ‚gé ou trop malade pour les recevoir, ou encore qu'il ne mérite pas la visite de personnages aussi distingués ; enfin, tout ce qui vous passera par la tête pour qu'ils se désintéressenl de Tenochtitl‚n. "
    Nous partîmes donc à la tête d'une somptueuse caravane. En arrivant aux abords des Terres Chaudes, mes compagnons revêtirenl leurs splendides coslumes et tous les insignes de leur rang. quant à moi, j'en avais jugé
    autremenl et décidé d'ajouter quelques raffinements aux instructions de Motecuzoma. D'une part, en effet, plus de huit années avaient passé depuis que j'avais appris le peu d'espagnol que je connaissais et je ne l'avais jamais plus parlé depuis. Aussi, je voulais me mêler aux Blancs afin de les écouter parler et d'acquérir un peu plus d'aisance dans leur langue avant les rencontres officielles. D'autre part, j'avais un petit travail d'espionnage à exécuter que je pensais pouvoir mieux faire en passant 903
    inaperçu. C'est pour toutes ces raisons que j'avais dit à mes compagnons :
    " A partir d'ici, je vais continuer pieds nus et vêtu seulement d'un pagne.
    C'est vous qui conduirez le convoi et irez souhaiter la bienvenue aux étrangers. quand vous aurez installé le campement, vous laisserez les porteurs aller o˘ ils le voudront car je serais parmi eux et il faut que j'aie toute liberté de mouvement. Vous mènerez les entretiens avec les Blancs et de temps en temps, je viendrai conférer avec vous, la nuit et en secret. Lorsque nous aurons réuni tous les renseignements que souhaite avoir l'Orateur Vénéré, nous prendrons tous congé des Espagnols. "
    Je suis heureux que vous soyez revenu, Seigneur …vê-que, car je suis certain que vous allez être intéressé par le compte rendu de la première véritable confrontation entre votre civilisation et la nôtre. Votre Excellence comprendra aisément que j'aie été, sur le moment, déconcerté par tant de choses nouvelles pour moi. Mais je n'allongerai pas mon récit en vous faisant part de mes premières impressions naÔves et souvent erronées.
    Comme on nous l'avait dit, il n'y avait effectivement plus qu'un seul navire dans la baie. Il mouillait assez loin du rivage, néanmoins, on se rendait compte qu'il était aussi important qu'une maison. Ses ailes semblaient repliées et on ne voyait dépasser que de grandes perches avec un enchevêtrement de cordes. «a et là, des pieux semblables sortaient de l'eau, aux endroits o˘ les autres bateaux avaient été incendiés. Sur la plage, pour signaler l'endroit o˘ ils avaient débarqué pour la première fois, les Blancs avaient planté une grande croix taillée dans la charpente d'un navire détruit, un m‚t très haut o˘ flottait un immense drapeau sang et or - les couleurs de l'Espagne - et enfin, une hampe plus petite o˘
    était accrochée une bannière plus modeste, l'enseigne personnelle de Certes, bleu et blanc avec une croix rouge au milieu.
    A cet endroit que les Espagnols avaient baptisé Villa 904
    Rica de la Vera Cruz, avait surgi un véritable village. Outre des maisons de toile soutenues par des piquets, il y avait aussi des huttes de jonc au toit de palme que 'les Totonaca soumis avaient construites pour leurs visiteurs. Cependant, ce jour-là, le camp était pratiquement désert car la plupart de ses occupants étaient partis travailler plus au nord, sur un site o˘ Certes avait décidé de construire une

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