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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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qu'elle f˚t elle-même prisonnière, leur donna à manger, à boire et les abrita.
    Dans Tenochtitl‚n ne restèrent que Cuauhtemoc, les seigneurs de sa cour et de son Conseil, la famille de l'Orateur Vénéré, quelques médecins et quelques chirurgiens, tous les chevaliers et les guerriers en état de se battre et quelques vieux entêtés comme moi qui n'avaient pas été trop affaiblis par le siège et qui pourraient toujours tirer l'épée le cas échéant. Il resta également des jeunes femmes en bonne santé et une vieille femme qui, malgré mon insistance, refusa de quitter le lit de souffrance o˘
    elle était clouée depuis quelque temps. " II vaut mieux que je reste ici, m'avait dit Béu, plutôt *que d'obliger des gens qui peuvent tout juste marcher à
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    me porter. De plus, je n'ai pas besoin de manger beaucoup ; je pourrais aussi bien ne plus manger du tout et ma maladie durera peut-être moins longtemps. Toi aussi, Z‚a, tu as un jour refusé de t'en aller. Tu avais dit que tu souhaitais assister aux événements jusqu'au bout, " et elle ajouta avec un pauvre sourire " : Après toutes les folies que tu m'as fait endurer, tu ne peux me refuser de me laisser partager celle qui sera probablement la dernière. "
    ' Devant la soudaine évacuation de Tenochtitl‚n et l'apparence squelettique de ceux qui en étaient sortis, Cortés conclut très justement que ceux qui étaient restés devaient être considérablement affaiblis. Aussi, dès le lendemain, il passa de nouveau à l'attaque. Cela commença par la plus violente pluie de projectiles que nous ayons jamais reçue. Il espérait sans doute que nous continuerions à nous terrer longtemps après que l'averse ait cessé. Lorsque les canons du rivage se turent, les bateaux qui patrouillaient du côté nord de l'île se mirent à mitrailler cette partie pendant que des fantassins envahissaient la jetée sud.
    Cependant, ce qu'ils découvrirent fit s'arrêter net les j," premiers rangs.
    En effet, nous avions posté partout o˘ l'ennemi risquait de débarquer les plus gros d'entre s, les plus replets du moins, comparés aux autres, assaillants les virent déambuler tranquillement en l^snordant dans une cuisse de chien ou de lapin et en rotant satisfaction. Si les soldats s'étaient approchés, ils auraient vu que cette viande avait une épouvantable cou-fjeur verte. Ensuite, une meute d'individus bien plus I décharnés surgit des ruines des maisons en lançant des avelots. Bien des envahisseurs succombèrent et les utres furent attaqués par des macquauitl et par des flèches. Ceux qui en réchappèrent se replièrent jusqu'à la erre ferme et rapportèrent certainement à Cortés que |f'état de décombres o˘ se trouvait la ville permettait aux abitants de mieux se défendre que si elle avait été [Intacte.
    " Très bien, aurait alors dit le Capitaine Général. '3'aurais aimé en préserver une partie, au moins pour
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    l'émerveillement de nos futurs colons, mais puisqu'il en est ainsi, nous la raserons. Nous raserons chaque pierre, chaque poutre, au point que même un scorpion ne pourra plus s'y cacher. "
    C'est exactement ce qu'il fit.
    Pendant que les bateaux continuaient à bombarder le nord de l'île, Cortés fit monter ses canons sur roues et les amena sur les chaussées sud et ouest. Derrière eux venaient des soldats à pied ou à cheval, avec des chiens, puis d'autres armés de maillets, de haches, de leviers et de béliers. Les canons entrèrent en action les premiers pour déblayer le plus possible devant eux et tuer les guerriers qui se cachaient. Puis, les soldats avancèrent dans la zone dévastée et quand les nôtres se dressèrent pour les repousser, ils furent renversés par les cavaliers et piétines par les fantassins. Nos hommes se battirent courageusement, niais ils étaient très faibles et complètement abasourdis par la canonnade ; soit ils succombèrent sur place, soit ils durent se replier dans la ville. Certains tentèrent de s'embusquer pour pouvoir attaquer l'ennemi quand il ne serait plus sur ses gardes, mais ils furent aussitôt découverts. Les soldats avaient amené des chiens qui les repéraient et les signalaient quand ils ne les mettaient pas eux-mêmes en pièces.
    Ensuite, quand il n'y eut plus de défenseurs, ni de danger, les autres arrivèrent avec leurs outils de démolition. Ils déblayèrent, tout ce qui restait, ils détruisirent maisons, tours, temples et monuments et ils mirent le feu à tout ce

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