Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Titel: Game Over - L’histoire d’Éric Gagné Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Martin Leclerc
Vom Netzwerk:
contre les Diablos et j’étais désigné pour lancer l’une de ces rencontres. Les Diamondbacks ne m’ont toutefois pas laissé la chance de recroiser Erubiel Durazo, qu’ils ont fait graduer au niveau AAA tout juste avant de nous affronter.
    Durazo n’était pas un vilain joueur. Frappeur gaucher, premier-but, il a passé sept saisons dans les ligues majeures, avec les Diamondbacks et les Athletics d’Oakland.
    Je ne l’ai affronté que six fois dans les majeures. Peut-être craignait-il des représailles lorsqu’il se présentait à la plaque? Quoi qu’il en soit, il n’a jamais obtenu de coup sûr à mes dépens.
    Nous n’avons certainement pas manqué d’action durant cet été 1999.
    Un autre soir, une nouvelle mêlée générale est survenue alors que nous affrontions l’équipe de Wichita. Je lançais ce soir-là mais je n’étais pas responsable du déclenchement de la bagarre puisqu’elle avait éclaté alors que nous étions en attaque.
    J’étais simplement assis sur le banc, une serviette autour du bras, quand les abris des deux équipes se sont vidés en un clin d’œil.
    Un photographe de presse a alors capté une fabuleuse photo de cette mêlée, où l’on me voyait dans les airs, la serviette toujours enroulée autour de mon bras, en train de joyeusement sauter dans le tas. Dans les jours suivants, mes coéquipiers ont récupéré cette photo et ils l’ont fait reproduire sur des t-shirts!
    Lance Parrish et Dean Trainor nous demandaient de jouer de façon très combative, mais je crois qu’en plusieurs occasions, nous avons nettement dépassé leurs attentes!
    Ã€ cette époque, il y avait toutefois un lourd tribut à payer pour jouer de cette façon. Mon salaire mensuel s’élevait à environ 1 200 $ cette saison-là mais je me souviens d’avoir tenu seulement un ou deux chèques de paye entre mes mains. J’ai été suspendu et mis à l’amende quatre ou cinq fois. La première fois, l’amende minimale s’élevait à 500 $ et elle doublait à chaque nouvelle sanction. Ça creuse un profond trou dans le budget…
    Heureusement, Valérie avait accumulé quelques économies en occupant divers boulots durant ses études. C’est donc grâce à elle que nous sommes parvenus à tenir le coup durant la saison 1999. Je n’y serais jamais parvenu si elle n’avait pas été là.
    Nous dépensions le strict minimum pour nous nourrir, payer notre loyer et mettre un peu d’essence dans notre vieille Cutlass. Heureu­sement, nous pouvions quand même aller manger au restaurant une ou deux fois par semaine.
    Les joueurs de San Antonio à qui l’on décernait le titre de «joueur du match» ou de «joueur de la semaine» recevaient des certificats-cadeaux du Sawgrass Steakhouse. Et comme j’avais beaucoup de succès, on m’en a remis plusieurs.
    Munis de nos certificats de 50 $, Val et moi profitions donc de cette manne pour aller manger en tête en tête. C’était notre petit luxe de la semaine.
    Notre équipe a maintenu une décevante fiche de 67 victoires et 73 défaites durant cette saison, mais je suis tout de même parvenu à boucler le calendrier avec un dossier de 12 victoires et 4 défaites.
    Avec un bras en parfaite condition – et même en meilleure condition qu’avant mon opération –, j’avais le sentiment que plus rien ne pouvait m’arrêter.
    Jusqu’à la toute fin de la saison, j’ai été dans la course pour décrocher la triple couronne (le plus grand total de victoires, le plus grand total de retraits sur des prises et la meilleure moyenne de points mérités).
    J’ai raté l’objectif de peu en ce qui concernait les victoires et la moyenne de points mérités. J’ai toutefois terminé au premier rang au chapitre des retraits au bâton, avec un total de 185 en 167 2/3 manches, soit 52 de plus que mon plus proche rival.
    Ã€ la fin du mois d’août, mon séjour à San Antonio a cependant pris fin d’une manière assez abrupte.
    J’étais au monticule et nous étions en cinquième manche. Il ne me restait plus beaucoup de départs à effectuer et je voulais

Weitere Kostenlose Bücher