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Hiéroglyphes

Titel: Hiéroglyphes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Dietrich
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connus.
    —  Ce
livre va changer le monde, Ethan.
    —  Pour
le meilleur, j’espère. De toute façon, il ne peut
pas être pire.
    —  Cap’taine ! »
    La
voix de Ned fracassa notre transe commune. Il avait une main sur
l’oreille et pointait l’autre dans la direction du coup
de feu qui venait de rompre le silence.
    Je
remis le rouleau dans son étui, l’étui sous ma
chemise et rejoignis le marin anglais. Le soleil illuminait la façade
du théâtre romain, mais Ned désignait autre
chose : la danse des reflets d’un miroir, vers le camp de
Silano.
    « Ils
adressent des signaux à quelqu’un. Un type qui doit être
là-haut, juste au-dessus de nous, prêt à pousser
un quartier de roche pour déclencher une avalanche. »
    Et
Mohammed :
    « Les
hommes de Silano arrivent, effendi.
    —  Alors,
il faut qu’on aille récupérer nos chevaux, à
l’entrée du canyon. Prêts à l’action,
messieurs ?
    —  Vive
l’Angleterre ! » dit Gros Ned.
    Nous
courûmes vers le canyon d’accès à la Cité
des Fantômes, dérobés aux regards par ses
nombreux méandres. Le gourdin de Ned s’agitait au rythme
de sa ruée sur la pente de la colline. Les cheveux d’Astiza,
dénoués, flottaient dans son dos.
    Il y
eut des cris, au-dessus de nous. Puis des coups de feu. On leva les
yeux. Un rocher gros comme un baril de poudre bondissait et
rebondissait sur le versant accidenté, arrachant des éclats
de silex.
    « Vite ! »
    Nous
nous écartâmes de sa trajectoire avant qu’il pût
nous atteindre. Des voix arabes descendaient de là-haut,
enragées. À mi-hauteur du sommet, retentit une
explosion. Ce salaud d’Italien avait fait miner la colline. Une
seconde avalanche de caillasse passa non loin de nous alors que je
poussais ma petite troupe sous une corniche en surplomb. Une
fusillade se fit alors entendre qui cessa très vite, car on
n’était plus nulle part en vue.
    « Dépêchons-nous
avant qu’ils allument une nouvelle charge. »
    Cette
dernière avalanche, maladroitement interposée entre
nous et nos poursuivants, les retarda eux-mêmes sans nous
inquiéter, au contraire. Nous étions sur le bon chemin,
et si tous les Arabes étaient assignés aux avalanches,
bien peu devaient garder les chevaux. On n’aurait qu’à
sauter en selle et…
    Un
chariot nous barrait la route. Un gros véhicule équipé
d’une de ces vastes cages dans lesquelles les esclavagistes
transportaient leurs victimes. Je me rappelais l’avoir aperçu
la veille, près du théâtre romain. Un unique
Arabe le gardait, qui pointait un mousquet dans notre direction.
    « Je
m’en occupe ! hurla Ned en brandissant son gourdin.
    —  Ned !
Ne lui fournis pas une cible facile ! »
    Mais
tandis que le marin se ruait dans la descente, quelque chose nous
siffla aux oreilles. Une pierre qui loucha l’Arabe en plein
front alors qu’il pressait la détente. Sa balle se
perdit dans les airs. Je regardai en arrière. Mohammed avait
ôté son turban et le tenait encore à bout de
bras, comme une fronde.
    « Quand
j’étais jeune, on me chargeait de tenir les chacals et
les chiens sauvages loin du troupeau. »
    On
dégringola vers l’Arabe aux trois quarts assommé.
Avant de glisser à terre, toutefois, il empoigna le levier qui
ouvrait la porte de la cage. Quelque chose d’énorme,
couleur fauve, s’en échappa. Je hurlai :
    « Ned ! »
    Alors
que la chose se catapultait vers le marin. J’entrevis, au vol,
une crinière abondante, une gueule ouverte garnie de crocs
énormes, horribles de blancheur. Astiza cria, alors que Ned et
la bête rugissaient à l’unisson. Homme et lion se
heurtèrent avec une violence inouïe, et le gourdin de Ned
s’abattit sur la gueule ouverte, sans toutefois l’empêcher
de lui attraper le bras gauche. Ils roulèrent enlacés
dans la poussière sablonneuse, Ned frappant à coups
redoublés, sous les griffes meurtrières qui lacéraient
ses vêtements. Et sa chair.
    J’en
aurais vomi.
    Je
me ruai à la rescousse, avec mon tomahawk. Une arme ridicule,
contre un tel adversaire, mais je n’étais pas en état
de réfléchir.
    « Ethan !
Non ! » criait Astiza.
    Une
autre pierre me siffla à l’oreille et vint frapper le
lion en pleine tête. Je cognai de toutes mes forces alors qu’il
se rejetait en arrière et mon tomahawk lui creva un œil.
L’animal rugit de douleur et de rage, sa longue queue soulevant
un épais nuage de poussière. Astiza fonçait à
son tour. Le gros

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