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Hiéroglyphes

Titel: Hiéroglyphes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Dietrich
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murailles de Jéricho. Vous m’avez
paru solide comme un tronc d’arbre. Exactement le genre de
compagnon qu’on aime avoir de son côté… du
moins, je l’espère.
    —  Je
suis né à Jéricho. Plus aucune muraille en vue.
    —  Et
je ne m’attendais pas non plus à trouver des yeux bleus
en Palestine.
    —  Sang
de croisé. Les racines de ma famille remontent loin dans le
temps. Le résultat pourrait être un sacré
mélange, mais, à ma génération, c’est
la pâleur de la peau qui est ressortie. Toutes les races
passent par Jérusalem. Croisés, Perses, Mongols,
Éthiopiens… Toutes les croyances, toutes les opinions,
tous les pays. Et vous ?
    —  Américain.
Ancêtres variés et miséricordieusement oubliés.
Un gros avantage des États-Unis. J’ai cru comprendre que
vous aviez appris la langue dans leur marine ?
    —  Miriam
et moi étions orphelins. À cause de la peste. Les pères
catholiques qui nous ont recueillis nous ont également
éduqués… jusqu’à un certain point.
À Tyr, je me suis enrôlé sur une frégate
anglaise. J’y ai appris à réparer et à
travailler le fer. Je dois mon surnom aux matelots. J’ai appris
la forge à Portsmouth et j’y ai fait venir ma sœur.
    —  Mais
vous n’y êtes pas restés.
    —  Le
soleil nous manquait. Les Anglais sont blancs comme des asticots.
J’avais rencontré Smith quand j’étais dans
la marine. Pour le billet de retour et une petite solde, je lui ai
promis de garder l’oreille dans le vent, à Jérusalem.
Je loge ses amis. Ils exécutent ses ordres. Rare qu’on
apprenne quoi que ce soit d’utile. Mes voisins se disent que je
profite de ma connaissance de la langue anglaise pour prendre des
pensionnaires payant de temps à autre. Ils ne se trompent pas
de beaucoup. »
    Bavard
et direct, le forgeron ! J’essayai d’appliquer sa
méthode :
    « Sidney
Smith pense qu’on peut se donner un coup de main, tous les
deux. J’ai été rattrapé par Bonaparte, en
Égypte. Et, maintenant, les Français se ramènent
par ici.
    —  Et
Smith veut savoir quel genre de réception les chrétiens,
les juifs, les Druzes et consorts peuvent lui mijoter ?
    —  Exact.
Il espère aider Djezzar à monter la résistance
aux Français.
    —  En
soutenant Djezzar ! Un tyran détesté qui les tient
à sa merci. J’en vois pas mal qui accueilleront les
Français comme des libérateurs.
    —  Si
tel doit être le message, je le transmettrai. Mais je suis ici,
également, pour mon propre compte. J’ai rencontré,
en Égypte, une femme qui a disparu. Tombée, en fait,
dans le Nil. Je veux savoir si elle est morte ou vivante, et si elle
est vivante, lui venir en aide. D’après Smith, vous
auriez des contacts en Égypte.
    —  Une
femme ? Proche de vous ? »
    Mon
intérêt pour une femme autre que sa sœur semblait
l’avoir rassuré. Mais il enchaîna :
    « Ce
genre d’enquête revient plus cher que prêter
simplement l’oreille aux ragots politiques de Jérusalem.
    —  Combien
de fois plus cher ? »
    Il
m’examina, de nouveau, du haut en bas.
    « Bien
plus, j’en ai peur, que vous ne pouvez vous le permettre.
    —  Vous
ne pourrez donc pas m’aider ?
    —  Mes
contacts en Égypte ne sont pas gratuits. »
    À
l’entendre, j’estimais qu’il n’avait pas
l’intention de m’escroquer, pas vraiment, mais disait la
vérité, sans plus. J’avais besoin d’un
partenaire, dans mes recherches, et qui d’autre que ce forgeron
aux yeux bleus ? J’insistai donc :
    « Peut-être
pourrez-vous m’aider vous-même si je vous promets, en
échange, une part du plus grand trésor qui soit au
monde. »
    Il
ne put s’empêcher de rire.
    « Quel
genre de trésor ?
    —  Un
secret capable de faire de tout homme un roi.
    —  Ah !
Et où serait-il, ce trésor ?
    —  Juste
sous notre nez, à Jérusalem… j’espère.
    —  Savez-vous
combien de pauvres d’esprit ont espéré découvrir
des trésors à Jérusalem ?
    —  Ceux
qui le découvriront ne sont pas des pauvres d’esprit.
    —  Vous
voulez que je dépense mon propre argent à tenter de
mettre la main dessus ?
    —  Je
vous propose de l’investir dans votre propre intérêt. »
    Il
passa sa langue sur ses lèvres sèches.
    « On
dirait que Smith m’a envoyé un émissaire aussi
audacieux qu’impudent !
    —  Vous
jugez si vite le caractère des gens ? »
    Jéricho
pouvait être sceptique, mais il était également
curieux. Se renseigner au sujet

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